Tahiti, le 8 octobre 2020 - Malgré la réouverture du trafic aérien en juillet, la fréquentation touristique s'effondre de 82%, selon le dernier point de conjoncture de l'ISPF. Seuls 4 605 touristes ont débarqué à l’aéroport de Tahiti-Faa’a contre 25 000 touristes l'année dernière à la même époque.
Il fallait s'y attendre. Si on peut se réjouir d'une reprise de l'activité touristique, la fréquentation est sans commune mesure avec celle de l'année dernière. Selon le point de conjoncture de l'ISPF diffusé hier, elle chute de 82 %. Après 3 mois d’interruption (22 mars au 5 juillet 2020) les vols ont certes repris, mais avec cinq fois mois de touristes. En juillet, 4 605 touristes ont ainsi débarqué à l’aéroport de Tahiti-Faa’a contre 25 000 touristes l'année dernière à la même période. Il faut dire que seules trois compagnies aériennes (Air Tahiti Nui, Air France, French Bee) ont repris les airs, contre neuf en temps normal. Le programme de vol est aussi considérablement réduit (60 %), soit 41 vols contre 146 l’an dernier.
La suspension des liaisons vers le Japon, la Nouvelle-Calédonie, la Nouvelle-Zélande, les îles Cook, Hawaï et l’Amérique du Sud, n'y est pas étranger. Ces destinations correspondaient à 75 vols et rapportaient 10 338 touristes l'année dernière. Dans ce contexte, le marché métropolitain devient le principale pourvoyeur de clientèle avec 3 800 touristes (- 58 %), suivi des Américains avec 750 touristes (- 90 %) et des Européens (270 touristes contre 3 850 en juillet 2019). "Le renforcement des effectifs métropolitains s’explique pour partie par la résilience plus importante du tourisme affinitaire face à la crise sanitaire" note l'ISPF.
S'ils sont moins nombreux à venir, ils restent en revanche plus longtemps, séjournant en moyenne quatre jours de plus que l’an dernier. Résultats : "les nuitées totales reculent moins que la fréquentation touristique pour s’établir à 133 000 nuitées contre 433 000 en 2019, soit une baisse de 70 %."
Il fallait s'y attendre. Si on peut se réjouir d'une reprise de l'activité touristique, la fréquentation est sans commune mesure avec celle de l'année dernière. Selon le point de conjoncture de l'ISPF diffusé hier, elle chute de 82 %. Après 3 mois d’interruption (22 mars au 5 juillet 2020) les vols ont certes repris, mais avec cinq fois mois de touristes. En juillet, 4 605 touristes ont ainsi débarqué à l’aéroport de Tahiti-Faa’a contre 25 000 touristes l'année dernière à la même période. Il faut dire que seules trois compagnies aériennes (Air Tahiti Nui, Air France, French Bee) ont repris les airs, contre neuf en temps normal. Le programme de vol est aussi considérablement réduit (60 %), soit 41 vols contre 146 l’an dernier.
La suspension des liaisons vers le Japon, la Nouvelle-Calédonie, la Nouvelle-Zélande, les îles Cook, Hawaï et l’Amérique du Sud, n'y est pas étranger. Ces destinations correspondaient à 75 vols et rapportaient 10 338 touristes l'année dernière. Dans ce contexte, le marché métropolitain devient le principale pourvoyeur de clientèle avec 3 800 touristes (- 58 %), suivi des Américains avec 750 touristes (- 90 %) et des Européens (270 touristes contre 3 850 en juillet 2019). "Le renforcement des effectifs métropolitains s’explique pour partie par la résilience plus importante du tourisme affinitaire face à la crise sanitaire" note l'ISPF.
S'ils sont moins nombreux à venir, ils restent en revanche plus longtemps, séjournant en moyenne quatre jours de plus que l’an dernier. Résultats : "les nuitées totales reculent moins que la fréquentation touristique pour s’établir à 133 000 nuitées contre 433 000 en 2019, soit une baisse de 70 %."
8,4 milliards de perte pour les hôteliers
Si timide soit-il, le retour des touristes devrait apporter un petit bol d'air aux hôteliers après le vide laissé par le confinement. Selon un autre point de conjoncture de l'ISPF, la fréquentation des hôtels en juin a baissé de 98 % par rapport à la même période l'année dernière. Une baisse qui s’explique par la fermeture de la plupart des hôtels internationaux avant la reprise du trafic aérien. Quatorze établissements seulement ont proposé 8 800 chambres à la vente (11 % des chambres ouvertes il y a un an). En temps normal, le parc comprend 40 hôtels proposant 77 000 chambres à la vente. Les établissements ouverts ont loué seulement 1 300 chambres contre 55 700 en juin 2019.
En cumul sur le premier semestre, la fréquentation hôtelière a diminué de 63 %, soit 190 000 chambres de moins louées sur un an. Par ricochet, le chiffre d’affaires s'écroule de 75 % : une perte sèche de 8,4 milliards de francs sur un an.
En cumul sur le premier semestre, la fréquentation hôtelière a diminué de 63 %, soit 190 000 chambres de moins louées sur un an. Par ricochet, le chiffre d’affaires s'écroule de 75 % : une perte sèche de 8,4 milliards de francs sur un an.
L’emploi progresse encore en juillet
L’emploi salarié marchand avait déjà commencé à reprendre en juin après la forte chute d’avril et la stabilité de mai. En juillet, il progresse pour le troisième mois consécutif, note l'ISPF. L’emploi est en hausse dans l’ensemble des secteurs d’activité hormis l’hôtellerie-restauration. Sur les douze derniers mois en revanche, l’indice de l’emploi décroît de 9,3 % alors que la variation moyenne annuelle de 2015 à 2019 est de + 2,6 %.