PAPEETE, le 6 mars 2019. "La fracture numérique est très corrélée au niveau de vie", souligne l'Institut de la statistique de la Polynésie française qui relève que "Les ménages les moins aisés qui ont internet sont donc peu nombreux".
Internet est devenu quasi indispensable pour réaliser des démarches administratives, chercher un emploi ou étudier. Mais pour certains Polynésiens accéder à Internet ne se fait pas si facilement. "Alors qu’en moyenne 53 % des ménages polynésiens sont connectés à internet, l’analyse par quartile de revenu montre que le taux de pénétration d’internet dans les ménages polynésiens progresse très rapidement avec les niveaux de revenu. Ainsi, internet n’est présent que chez 14 % des ménages qui gagnent moins de 47 000 Fcfp par Unité de consommation (Quintile 1) alors que cela concerne 95 % des 20 % des ménages les plus riches (+ 197 000 Fcfp par Unité de consommation)", souligne l'Institut de la statistique de la Polynésie française dans sa publication "La consommation des ménages en technologies de l'information et de la communication". "Les ménages les moins aisés qui ont internet sont donc peu nombreux et cela représente pour ces derniers près de 6 % de leurs dépenses totales, soit trois fois plus que ceux du dernier quintile. Les ménages qui ont un revenu en dessous du seuil de pauvreté relative ne sont que 10 % à avoir internet". L'ISPF souligne donc que "La fracture numérique est très corrélée au niveau de vie".
En Polynésie française, un ménage sur deux est équipé d’un ordinateur en 2017 et autant sont connectés quel que soit le support (ordinateur, tablette, smartphone). Mais les écarts demeurent très marqués entre les îles : aux Tuamotu-Gambier moins d’un quart des foyers ont accès à internet.
L'ISPF a analysé l'évolution du poids des technologies de l'information et de la communication dans le budget des ménages. "Les factures téléphoniques pèsent moins dans le budget global des ménages polynésiens tout comme les achats de téléphone en 2015 qu’en 2000. Le développement d’internet, fixe dans un premier temps, puis mobile depuis 2013, explique le poids important que représente cette nouvelle dépense dans le budget TIC des ménages polynésiens en 2015", indique l'institut. "Mais la hausse des achats en TIC est encore plus remarquable en volume avec une évolution des prix qui contraste fortement avec celle de l'ensemble des biens et services. Ainsi, sur les dix dernières années les prix des TIC sont en nette baisse. Le prix des services téléphoniques mobiles a baissé de 29 % entre 2006 et 2016 et celui de la connexion internet, de 76 %."
Internet est devenu quasi indispensable pour réaliser des démarches administratives, chercher un emploi ou étudier. Mais pour certains Polynésiens accéder à Internet ne se fait pas si facilement. "Alors qu’en moyenne 53 % des ménages polynésiens sont connectés à internet, l’analyse par quartile de revenu montre que le taux de pénétration d’internet dans les ménages polynésiens progresse très rapidement avec les niveaux de revenu. Ainsi, internet n’est présent que chez 14 % des ménages qui gagnent moins de 47 000 Fcfp par Unité de consommation (Quintile 1) alors que cela concerne 95 % des 20 % des ménages les plus riches (+ 197 000 Fcfp par Unité de consommation)", souligne l'Institut de la statistique de la Polynésie française dans sa publication "La consommation des ménages en technologies de l'information et de la communication". "Les ménages les moins aisés qui ont internet sont donc peu nombreux et cela représente pour ces derniers près de 6 % de leurs dépenses totales, soit trois fois plus que ceux du dernier quintile. Les ménages qui ont un revenu en dessous du seuil de pauvreté relative ne sont que 10 % à avoir internet". L'ISPF souligne donc que "La fracture numérique est très corrélée au niveau de vie".
En Polynésie française, un ménage sur deux est équipé d’un ordinateur en 2017 et autant sont connectés quel que soit le support (ordinateur, tablette, smartphone). Mais les écarts demeurent très marqués entre les îles : aux Tuamotu-Gambier moins d’un quart des foyers ont accès à internet.
L'ISPF a analysé l'évolution du poids des technologies de l'information et de la communication dans le budget des ménages. "Les factures téléphoniques pèsent moins dans le budget global des ménages polynésiens tout comme les achats de téléphone en 2015 qu’en 2000. Le développement d’internet, fixe dans un premier temps, puis mobile depuis 2013, explique le poids important que représente cette nouvelle dépense dans le budget TIC des ménages polynésiens en 2015", indique l'institut. "Mais la hausse des achats en TIC est encore plus remarquable en volume avec une évolution des prix qui contraste fortement avec celle de l'ensemble des biens et services. Ainsi, sur les dix dernières années les prix des TIC sont en nette baisse. Le prix des services téléphoniques mobiles a baissé de 29 % entre 2006 et 2016 et celui de la connexion internet, de 76 %."
Les dépenses en téléphonie mobile diffèrent selon le niveau de vie
"En 2015, 93 % des ménages polynésiens disposent, au moins, d’une ligne téléphonique mobile. L’accès à ce service se fait par un abonnement ou par recharge. Ainsi, la ligne mobile concerne tous les ménages polynésiens mais seuls les plus riches s’abonnent principalement alors que les ménages les plus pauvres privilégient les recharges", relève l'ISPF. "Les ménages polynésiens consacrent en moyenne 5 600 Fcfp chaque mois en service de téléphonie mobile. Ces dépenses qui représentent 1,8 % des dépenses totales des ménages polynésiens progressent avec les ressources du ménages mais beaucoup moins vite. Ainsi, même si la facture téléphonique est plus élevée pour chaque quartile de revenu, le poids de cette dépense par rapport aux ressources diminue rapidement."
Le saviez-vous ?
La téléphonie mobile est apparue en Polynésie française en 1995. Son opérateur, Tikiphone (enseigne « Vini ») est resté le seul opérateur sur le marché des services de communications jusqu’en 2013. A sa création, le réseau Vini couvre l’île de Tahiti et est dimensionné pour 5 000 clients. Le développement du réseau a été un véritable succès puisque le nombre d’abonnés a progressé à un rythme très soutenu. En 2007, le taux de couverture de la population était de 97 % et le nombre de clients avoisinait 170 000 (dont 40 % de détenteurs de « vinicard », cartes prépayées), soit un taux de pénétration de 65 % de la population globale. Aujourd’hui, il y a plus de lignes téléphoniques mobiles que d’habitants en Polynésie française.