La flamme scintille à Papara


Heiarii Etaia, bodyboardeur qui conclut ce relais. Crédit : Tahiti Infos
Tahiti, le 13 juin 2024 - Après son départ de Teahupo'o tôt dans la matinée, site de la prochaine compétition de surf olympique, la flamme a longé la côte ouest de l'île. Elle est notamment passée répandre cette ambiance olympique dans une des grosses communes du surf tahitien : Papara. Les jeunes l'attendaient, shortboard brandi à bout de bras, car partout où elle passe, les gens le sentent, les Jeux commencent.
 
Le ciel était gris ce jeudi à Papara. Cela n'a pas empêché la commune entière de célébrer. C’est à 9 heures pétantes au parc de Atimaono, en face du golf éponyme, que la flamme a commencé son périple. Même avec la pluie et le vent, tout le monde s’est pressé pour l'apercevoir. Après tout, “elle n'est pas près de repasser à Papara”, soulignait une encadrante du comité olympique. Ni dans les autres communes, sur l'île ou dans le territoire entier d'ailleurs, c'est ce qui fait le charme de cette compétition sportive aux cinq anneaux. Alors qu'il pleuve ou qu'il vente, les habitants de Papara sont venus nombreux. Eux aussi voulaient goûter à cette atmosphère et voir les porteurs émérites de leur commune transporter cette flamme.

Quatre porteurs à Papara

Les porteurs reçoivent “le cœur de la flamme”. Crédit : Tahiti Infos
Ils étaient quatre à la transporter le long du parc Atimaono. Pour cette tâche, mais aussi pour représenter l'esprit surf de la commune, ce sont de sacrés athlètes qui ont été choisis. Parmi eux, Miliani Simon, la jeune et talentueuse surfeuse ; bien sûr Raimana Van Bastolaer, un des grands noms de Teahupo’o, et Heiarii Etaia, monstrueux bodyboarder qui a conclu la marche. “C'était extraordinaire”, confiait ce dernier à l’issue du relais, les yeux toujours aussi écarquillés ; dur de se remettre de ses émotions quand on porte cette flamme. “Ce sont des images qui font le tour du monde, c'était chez moi, dans ma commune. C'est vraiment stressant aussi, quand je la portais, mes mains n'arrêtaient pas de trembler ; et puis tous ces gens qui m'appelaient par mon nom, je ne savais pas qu'autant de gens me connaissaient, je suis fier.” On l'atteste, le bodyboardeur de Papara a fait sensation, en amenant la flamme au bout de sa commune.
 
Après un relais court mais endiablé, un discours de la tāvana de Papara qui racontait ô combien elle était fière de sa commune comme de ses porteurs, les relayeurs ont pu s'abriter de la pluie. L'occasion de recevoir “le cœur de la flamme”, un disque doré qui sert à connecter les deux embouts d'une torche olympique. Ce disque-là, c'est celui de leur torche, l'éternelle preuve que ces quatre personnes ont couru pour l'olympisme. “C'est officiel, vous faites officiellement partie de la grande famille des éclaireurs”, leur a confirmé solennellement le superviseur de la cellule organisatrice, pendant qu'il remettait le sésame aux quatre coureurs.

Direction To'ata

La flamme de secours, en cas de pépin. Crédit : Tahiti Infos
Papara était la troisième étape de l'épopée tahitienne de cette flamme. Malgré le mauvais temps, elle a tracé sa route vers les prochaines communes, en passant par Taravao avant de repartir en sens inverse vers Paea, puis Punaauia. Lors de cette étape, 7e sur 10, ce sont 19 relayeurs au total qui se sont échangé la flamme en remontant Punaauia, sur un des plus gros tronçons du relais, de 13 heures à 14 h 15. Un départ du Musée des îles, pas loin du spot de Sapinus, pour ensuite rejoindre le parc Orohiti. La flamme a ensuite continué son chemin en direction du chaudron de To'ata, où Michel Bourez l'attendait pour l'allumage final.

Rédigé par Tom Larcher le Jeudi 13 Juin 2024 à 19:46 | Lu 930 fois