Tokyo, Japon | AFP | jeudi 19/03/2020 - La flamme olympique atterrit vendredi au Japon, où l'accueil festif prévu a été réduit à sa plus simple expression en raison de la pandémie de coronavirus, qui insinue le doute sur la tenue même des Jeux de Tokyo cet été.
"Un crève-coeur", avait lâché mardi le directeur exécutif du comité d'organisation de Tokyo 2020, Toshiro Muto, en se résignant à annoncer des mesures destinées à limiter la propagation du nouveau coronavirus pendant le relais de la flamme à travers le pays.
Déjà, ce feu symbole d'union de l'humanité dans l'esprit olympique avait été allumé sans public le 12 mars sur le site antique d'Olympie, en Grèce, où sévit aussi le virus meurtrier. Puis son périple sur le sol grec a dû être arrêté en raison d'une trop grande affluence.
Apparue en Chine en décembre, la maladie a tué près de 9.000 personnes à travers le monde, bouleversé les habitudes, fait se cloîtrer des pays entiers, tandis qu'elle menace de faire plonger l'économie mondiale en récession.
En commençant son parcours dans ce que les Japonais appellent le Tohoku, ou région du nord-est, la flamme devait symboliser la reconstruction des zones dévastées par le gigantesque tsunami du 11 mars 2011, marquées aussi depuis par les séquelles de la catastrophe nucléaire de Fukushima.
- Cérémonies annulées -
Deux cents enfants de la région devaient accueillir à son arrivée sur une base aérienne de la préfecture de Miyagi la torche de couleur rose dorée, à l'image des cerisiers en fleurs attendus avec impatience chaque printemps au Japon. Ils resteront à la maison.
Et M. Muto, selon lequel le relais est "l'événement le plus important avant les Jeux" et doit ainsi "avoir lieu coûte que coûte", a dû énumérer d'autres dispositions peu réjouissantes.
Un grand départ sans spectateurs le 26 mars dans la région de Fukushima depuis le J-Village, vaste complexe sportif transformé des années durant en quartier général des travailleurs chargés de sécuriser puis assainir la centrale nucléaire dévastée.
Pas de spectateurs non plus aux départs et arrivées de chaque étape du relais, cérémonies d'accueil par les municipalités du parcours annulées, prise de température de chaque relayeur.
Les spectateurs pourront suivre les coureurs depuis le bord de la route mais ont été priés de s'abstenir au moindre signe de maladie.
"Evitez de former des foules" supplient aussi les organisateurs au Japon, où plus de 900 porteurs du virus ont été répertoriés avec 31 décès.
A 10.000 km, au sein d'une Europe devenue foyer majeur du virus, la Grèce a transmis jeudi la flamme au Japon, dans un stade panathénaïque d'Athènes vide.
C'est à Naoko Imoto, nageuse japonaise aux Jeux d'Atlanta en 1996, que la torche a été symboliquement remise. Les organisateurs nippons, dans l'impossibilité de se rendre en Europe du fait de la fermeture des frontières, ont fait appel à elle à la dernière minute car elle vit en Grèce.
- Fronde chez les athlètes -
La torche doit parcourir toutes les régions de l'archipel japonais jusqu'au 24 juillet, date prévue de l'ouverture à Tokyo du rendez-vous sportif le plus important du monde, aux énormes enjeux financiers.
Mais pour beaucoup, le coeur n'y est plus tant le doute et l'incertitude progressent sur le maintien de l'événement.
Déjà une multitude de rencontres sportives ont été reportées à travers le monde, et non des moindres: l'Euro et la Copa America de football, Roland-Garros pour le tennis ou encore la course cycliste Paris-Roubaix. Pour les JO eux-mêmes il a fallu renoncer à certaines épreuves de qualification.
Mardi, le Comité international olympique (CIO) a jugé "pas nécessaire de prendre des décisions radicales", déclenchant une fronde parmi nombre d'athlètes.
"Je pense que l'insistance du CIO à maintenir sa ligne, avec tant de conviction, est insensible et irresponsable", a estimé l'ancienne hockeyeuse canadienne Hayley Wickenheiser, quadruple médaillée d'or aux JO et membre du CIO.
"Le CIO nous demande de continuer à mettre en danger notre santé, celle de nos familles et des gens, juste pour s'entraîner chaque jour?" a accusé sur Twitter la perchiste grecque Katerina Stefanidi.
"Il n'y a aucune considération du risque qu'ils nous imposent", a encore fulminé la championne olympique 2016.
"Un crève-coeur", avait lâché mardi le directeur exécutif du comité d'organisation de Tokyo 2020, Toshiro Muto, en se résignant à annoncer des mesures destinées à limiter la propagation du nouveau coronavirus pendant le relais de la flamme à travers le pays.
Déjà, ce feu symbole d'union de l'humanité dans l'esprit olympique avait été allumé sans public le 12 mars sur le site antique d'Olympie, en Grèce, où sévit aussi le virus meurtrier. Puis son périple sur le sol grec a dû être arrêté en raison d'une trop grande affluence.
Apparue en Chine en décembre, la maladie a tué près de 9.000 personnes à travers le monde, bouleversé les habitudes, fait se cloîtrer des pays entiers, tandis qu'elle menace de faire plonger l'économie mondiale en récession.
En commençant son parcours dans ce que les Japonais appellent le Tohoku, ou région du nord-est, la flamme devait symboliser la reconstruction des zones dévastées par le gigantesque tsunami du 11 mars 2011, marquées aussi depuis par les séquelles de la catastrophe nucléaire de Fukushima.
- Cérémonies annulées -
Deux cents enfants de la région devaient accueillir à son arrivée sur une base aérienne de la préfecture de Miyagi la torche de couleur rose dorée, à l'image des cerisiers en fleurs attendus avec impatience chaque printemps au Japon. Ils resteront à la maison.
Et M. Muto, selon lequel le relais est "l'événement le plus important avant les Jeux" et doit ainsi "avoir lieu coûte que coûte", a dû énumérer d'autres dispositions peu réjouissantes.
Un grand départ sans spectateurs le 26 mars dans la région de Fukushima depuis le J-Village, vaste complexe sportif transformé des années durant en quartier général des travailleurs chargés de sécuriser puis assainir la centrale nucléaire dévastée.
Pas de spectateurs non plus aux départs et arrivées de chaque étape du relais, cérémonies d'accueil par les municipalités du parcours annulées, prise de température de chaque relayeur.
Les spectateurs pourront suivre les coureurs depuis le bord de la route mais ont été priés de s'abstenir au moindre signe de maladie.
"Evitez de former des foules" supplient aussi les organisateurs au Japon, où plus de 900 porteurs du virus ont été répertoriés avec 31 décès.
A 10.000 km, au sein d'une Europe devenue foyer majeur du virus, la Grèce a transmis jeudi la flamme au Japon, dans un stade panathénaïque d'Athènes vide.
C'est à Naoko Imoto, nageuse japonaise aux Jeux d'Atlanta en 1996, que la torche a été symboliquement remise. Les organisateurs nippons, dans l'impossibilité de se rendre en Europe du fait de la fermeture des frontières, ont fait appel à elle à la dernière minute car elle vit en Grèce.
- Fronde chez les athlètes -
La torche doit parcourir toutes les régions de l'archipel japonais jusqu'au 24 juillet, date prévue de l'ouverture à Tokyo du rendez-vous sportif le plus important du monde, aux énormes enjeux financiers.
Mais pour beaucoup, le coeur n'y est plus tant le doute et l'incertitude progressent sur le maintien de l'événement.
Déjà une multitude de rencontres sportives ont été reportées à travers le monde, et non des moindres: l'Euro et la Copa America de football, Roland-Garros pour le tennis ou encore la course cycliste Paris-Roubaix. Pour les JO eux-mêmes il a fallu renoncer à certaines épreuves de qualification.
Mardi, le Comité international olympique (CIO) a jugé "pas nécessaire de prendre des décisions radicales", déclenchant une fronde parmi nombre d'athlètes.
"Je pense que l'insistance du CIO à maintenir sa ligne, avec tant de conviction, est insensible et irresponsable", a estimé l'ancienne hockeyeuse canadienne Hayley Wickenheiser, quadruple médaillée d'or aux JO et membre du CIO.
"Le CIO nous demande de continuer à mettre en danger notre santé, celle de nos familles et des gens, juste pour s'entraîner chaque jour?" a accusé sur Twitter la perchiste grecque Katerina Stefanidi.
"Il n'y a aucune considération du risque qu'ils nous imposent", a encore fulminé la championne olympique 2016.