La fédération générale du commerce consultée sur la vente d’alcool


La FGC sera à nouveau consultée avant qu’une position réglementaire ne soit arrêtée.
PAPEETE, le 15 janvier 2019 - Dans le cadre des consultations engagées pour lutter contre l’excès de consommation d’alcool, le président Edouard Fritch, en compagnie du vice-président Teva Rohfritsch, du ministre de la Santé, Jacques Raynal et de la ministre des Solidarités, Isabelle Sachet, a rencontré, lundi après-midi, les représentants de la fédération générale du commerce (FGC).

Avant d’ouvrir la discussion sur les mesures envisagées, une présentation a été faite des diverses dispositions prises en matière de répression de l’ivresse, ainsi qu’un panorama des conséquences des conduites addictives, sachant qu’il y a eu ces derniers mois une recrudescence des accidents de la route et des violences familiales. Par ailleurs, le constat est fait que les jeunes consomment de plus en plus tôt.

Le président a rappelé que les mesures préconisées pour la restriction de la vente d’alcool réfrigéré en semaine et l’interdiction de vente les dimanches et jours fériés n’étaient encore qu’au niveau des propositions. Les maires qui avaient également été consultés n’ont pas encore rendu d’avis. Mais le président a également rappelé que ces propositions avaient déjà fait l’objet de discussions lors des Assises de la famille en 2017. Pour Edouard Fritch, "l’alcool est le point commun de toutes les misères".

La FGC, pour sa part, a fait état de sa pleine conscience du fléau mais estime que les mesures proposées ne sont pas les meilleures pour lutter contre l’excès. Pour la fédération générale du commerce, c’est bien la consommation immédiate qui pose problème, et donc la vente d’alcool réfrigéré. Ainsi, la FGC estime acceptable une mesure généralisée d’interdiction de la vente réfrigérée, sans restriction d‘horaire. A tout le moins, les représentants des commerçants estiment que les propositions horaires du gouvernement sont trop drastiques.

Mais pour le gouvernement, par la voix du ministre de la Santé, "nous sommes confrontés à une situation qui mérite des actions fortes. Pour le moment il n’y a que le ‘tape fort’ qui peut faire prendre conscience".

Le gouvernement a toutefois indiqué que la FGC serait à nouveau consultée avant qu’une position réglementaire ne soit arrêtée.


Rédigé par Communiqué de la Présidence le Mardi 15 Janvier 2019 à 09:01 | Lu 1521 fois