Marcel Tuihani conduit la liste Te Ora Api o Porinetia, candidate au scrutin du 22 avril pour le renouvellement des représentants de l’assemblée.
PAPEETE, 11 avril 2018 - Tahiti Infos ouvre une tribune, dans chacune de ses éditions jusqu'au jeudi 19 avril, afin de permettre aux leaders des six listes qui se présentent aux élections territoriales de décliner leurs ambitions pour le Pays, l'esprit de leur programme politique, l'attitude qu'ils envisagent en cas de second tour, et d'autres considérations en lien avec les élections du 22 avril et du 6 mai pour le renouvellement des représentants de l'assemblée. Nous avons choisi d'observer l'ordre de présentation défini par l'Etat, lors du tirage au sort du 28 mars dernier. Pour ouvrir cette séquence, entretien avec Marcel Tuihani, tête de liste de Te Ora Api o Porinetia.
Président de l’assemblée depuis septembre 2014 et élu sur la liste Tahoera’a Huiraatira en 2013, vous avez décidé de conduire la liste Te Ora Api o Porinetia et de vous mesurer face aux partis politiques traditionnels. Pourquoi ?
Marcel Tuihani : J’ai découvert que la politique menée par tous les partis politiques échoue à apporter les solutions nécessaires au développement social, culturel et économique de notre pays. Je dirais même qu’elles conduisent à entretenir l’assistanat et semblent n’avoir d’autre vue que se garantir un électorat. Les dispositifs de contrats aidés, les logements sociaux, les aides sociales… ces aides sont souvent exploitées à des fins clientélistes. J’ai décidé de me présenter aux élections territoriales pour agir autrement.
Quels principes souhaitez-vous mettre en avant ?
Cela fait partie de ma profession de foi : ce sont les valeurs de respect, de solidarité et de la famille. Je pense que c’est ce qui nous distingue des autres formations politiques, où seule compte l’assurance d’une base populaire et d’un pouvoir politique au travers du clientélisme.
On parle des atouts, de l’attractivité, du potentiel économique de notre pays ; mais qu’ont fait les partis politiques historiques ? Ce que je constate, c’est que la crise économique dans laquelle nous nous trouvons encore aujourd’hui est de la responsabilité de l’ensemble de ces formations politiques.
Président de l’assemblée depuis septembre 2014 et élu sur la liste Tahoera’a Huiraatira en 2013, vous avez décidé de conduire la liste Te Ora Api o Porinetia et de vous mesurer face aux partis politiques traditionnels. Pourquoi ?
Marcel Tuihani : J’ai découvert que la politique menée par tous les partis politiques échoue à apporter les solutions nécessaires au développement social, culturel et économique de notre pays. Je dirais même qu’elles conduisent à entretenir l’assistanat et semblent n’avoir d’autre vue que se garantir un électorat. Les dispositifs de contrats aidés, les logements sociaux, les aides sociales… ces aides sont souvent exploitées à des fins clientélistes. J’ai décidé de me présenter aux élections territoriales pour agir autrement.
Quels principes souhaitez-vous mettre en avant ?
Cela fait partie de ma profession de foi : ce sont les valeurs de respect, de solidarité et de la famille. Je pense que c’est ce qui nous distingue des autres formations politiques, où seule compte l’assurance d’une base populaire et d’un pouvoir politique au travers du clientélisme.
On parle des atouts, de l’attractivité, du potentiel économique de notre pays ; mais qu’ont fait les partis politiques historiques ? Ce que je constate, c’est que la crise économique dans laquelle nous nous trouvons encore aujourd’hui est de la responsabilité de l’ensemble de ces formations politiques.
Ambitions politiques
Que retenez-vous de votre collaboration avec Gaston Flosse ?
C’est ce que je viens d’évoquer : cette politique politicienne qui a échoué à donner à notre pays les moyens de disposer de ses propres fondations sociales, culturelles et économiques. J’ai découvert aussi que la politique est une matière sérieuse qui demande beaucoup d’engagement et de travail. Mais, une fois que j’ai découvert la véritable politique menée au sein du Tahoera’a Huiraatira, j’ai décidé de changer d’orientation et de fonder mon propre mouvement.
Qu’avez-vous découvert ?
La manipulation des gens. Le culte de la personnalité. Le clientélisme. Le non-respect. La violence verbale, également. Le mépris qu’il y a entre les uns et les autres… Ce sont des choses qui ne correspondent pas à nos valeurs et qui sont contraires aux valeurs du Polynésien. Les étrangers qui nous visitent sont frappés par notre accueil et notre gentillesse ; mais ce n’est pas ce que j’ai découvert au sein du Tahoera’a Huiratira. J’ai donc préféré sortir de ce jeu.
La page est-elle tournée aujourd’hui, pour vous ?
Définitivement.
Votre affiche de campagne est assez inattendue : elle ne met personne en avant. Pourquoi ?
Je préfère mettre en avant des symboles. Notre logo rappelle que nous sommes très attachés à la Terre, à la Mer et au Soleil. Les deux mains qui supportent tout cela apportent un sentiment de sérénité. La solidarité également avec les tiki qui encerclent le tout. Un autre symbole que j’ai souhaité mettre en avant est ce mur cassé, sur notre affiche. Il symbolise un système que me semble à bout de souffle aujourd’hui.
Du reste, le culte de la personne ne fait pas partie des valeurs que nous souhaitons mettre en avant. Ce que nous mettons en avant avec l’ensemble de mes colistiers et des personnes qui me soutiennent, est l’idée d’une politique solidaire.
Avez-vous rencontré des difficultés à réunir les finances pour mener la campagne pour les Territoriales ?
Bien sûr. Agir en politique n’est pas simple. C’est pourtant un exercice passionnant. Je ne cache pas nos difficultés. Surtout dans une petite collectivité comme la nôtre, où tout le monde se connait et où les partis politiques en place exercent toutes formes de pressions. (…) Oui, des difficultés j’en ai eues mais j’ai réussi à surmonter ces obstacles.
C’est ce que je viens d’évoquer : cette politique politicienne qui a échoué à donner à notre pays les moyens de disposer de ses propres fondations sociales, culturelles et économiques. J’ai découvert aussi que la politique est une matière sérieuse qui demande beaucoup d’engagement et de travail. Mais, une fois que j’ai découvert la véritable politique menée au sein du Tahoera’a Huiraatira, j’ai décidé de changer d’orientation et de fonder mon propre mouvement.
Qu’avez-vous découvert ?
La manipulation des gens. Le culte de la personnalité. Le clientélisme. Le non-respect. La violence verbale, également. Le mépris qu’il y a entre les uns et les autres… Ce sont des choses qui ne correspondent pas à nos valeurs et qui sont contraires aux valeurs du Polynésien. Les étrangers qui nous visitent sont frappés par notre accueil et notre gentillesse ; mais ce n’est pas ce que j’ai découvert au sein du Tahoera’a Huiratira. J’ai donc préféré sortir de ce jeu.
La page est-elle tournée aujourd’hui, pour vous ?
Définitivement.
Votre affiche de campagne est assez inattendue : elle ne met personne en avant. Pourquoi ?
Je préfère mettre en avant des symboles. Notre logo rappelle que nous sommes très attachés à la Terre, à la Mer et au Soleil. Les deux mains qui supportent tout cela apportent un sentiment de sérénité. La solidarité également avec les tiki qui encerclent le tout. Un autre symbole que j’ai souhaité mettre en avant est ce mur cassé, sur notre affiche. Il symbolise un système que me semble à bout de souffle aujourd’hui.
Du reste, le culte de la personne ne fait pas partie des valeurs que nous souhaitons mettre en avant. Ce que nous mettons en avant avec l’ensemble de mes colistiers et des personnes qui me soutiennent, est l’idée d’une politique solidaire.
Avez-vous rencontré des difficultés à réunir les finances pour mener la campagne pour les Territoriales ?
Bien sûr. Agir en politique n’est pas simple. C’est pourtant un exercice passionnant. Je ne cache pas nos difficultés. Surtout dans une petite collectivité comme la nôtre, où tout le monde se connait et où les partis politiques en place exercent toutes formes de pressions. (…) Oui, des difficultés j’en ai eues mais j’ai réussi à surmonter ces obstacles.
Economie, emploi
Aux responsabilités, quelle serait votre politique en matière économique et pour l’emploi ?
Avant de parler de l’approche économique et de l’emploi, je crois qu’il faut parler de l’individu : difficile de miser sur des citoyens piégés par toutes formes d’assistanat et d’envisager un développement économique lorsqu’on constate que de nombreux citoyens n’ont pas les outils nécessaires, ni la confiance pour porter le développement économique de notre pays. C’est pour cela que je veux parler du citoyen : rompre avec l’assistanat ; stabiliser les familles ; privilégier l’éducation, donner de l’oxygène au système. (…)
Dans l’immédiat, des milliers de personnes n’ont pas d’emploi. Que voulez-vous mettre en œuvre pour répondre à ce besoin ?
Ce qui est sûr, c’est que je ne ferai pas comme certains du saupoudrage politique avec des « contrats d’apprenti salarié ». Attention à ces dérapages. Tous les partis politiques en place ont toujours agi de la sorte. Il n’y a qu’à constater le nombre de chômeurs aujourd’hui pour voir que cela n’a jamais fonctionné, ni résolu le problème.
Oui, il y a des urgences. Je pense qu’il faut déjà assouplir les procédures administratives pour fluidifier les aides aux Polynésiens et faciliter les initiatives privées. Ensuite nous avons un secteur délaissé, bien que facilement pourvoyeur d’emploi : le secteur primaire. Il nous faut valoriser les filières Pêche, Agriculture et Artisanat. Les Polynésiens peuvent rapidement se retrouver dans le secteur primaire. Il a pourtant toujours été le parent pauvre des politiques publiques. Il n’y a qu’à considérer les dizaines de milliards de francs qui partent chaque année à l’extérieur pour nourrir notre population ; les faibles avancées, voire les hésitations, dans le développement de la pêche hauturière. Le secteur de l’artisanat n’a pas su évoluer non plus et permettre aux jeunes Polynésiens d’en vivre. Voilà des secteurs que je souhaite privilégier, en urgence.
Un autre secteur clé est celui du Tourisme : mais certainement pas en brandissant uniquement la politique des grands travaux. Le tourisme authentique, c’est le tourisme de proximité, celui des pensions de famille. Oui, il faut des « resorts » pour se placer au niveau international ; mais n’oublions pas notre tourisme de proximité. Il nous faut aussi valoriser nos sites culturels pour rendre notre destination attractive. (…)
Pas de grands travaux alors ?
Bien sûr qu’il faut des grands projets ! Mais qu’ont fait nos gouvernants pour développer notre tourisme ? Lorsque le Politique se prend pour un expert en tourisme, il se plante toujours royalement. Nous n’avons jamais dépassé la barre des 200 000 touristes ! J’entends certains dire que nous allons dépasser la barre du million de touristes… Pourtant des moyens financiers considérables ont été mis en œuvre. Arrêtons de nous prendre pour des experts et confions la définition des orientations de la politique touristique à de véritables spécialistes. Ce n’est que comme cela que l’on pourra conjuguer la politique des grands travaux, suivant les standards internationaux avec une valorisation de notre tourisme de proximité.
Avant de parler de l’approche économique et de l’emploi, je crois qu’il faut parler de l’individu : difficile de miser sur des citoyens piégés par toutes formes d’assistanat et d’envisager un développement économique lorsqu’on constate que de nombreux citoyens n’ont pas les outils nécessaires, ni la confiance pour porter le développement économique de notre pays. C’est pour cela que je veux parler du citoyen : rompre avec l’assistanat ; stabiliser les familles ; privilégier l’éducation, donner de l’oxygène au système. (…)
Dans l’immédiat, des milliers de personnes n’ont pas d’emploi. Que voulez-vous mettre en œuvre pour répondre à ce besoin ?
Ce qui est sûr, c’est que je ne ferai pas comme certains du saupoudrage politique avec des « contrats d’apprenti salarié ». Attention à ces dérapages. Tous les partis politiques en place ont toujours agi de la sorte. Il n’y a qu’à constater le nombre de chômeurs aujourd’hui pour voir que cela n’a jamais fonctionné, ni résolu le problème.
Oui, il y a des urgences. Je pense qu’il faut déjà assouplir les procédures administratives pour fluidifier les aides aux Polynésiens et faciliter les initiatives privées. Ensuite nous avons un secteur délaissé, bien que facilement pourvoyeur d’emploi : le secteur primaire. Il nous faut valoriser les filières Pêche, Agriculture et Artisanat. Les Polynésiens peuvent rapidement se retrouver dans le secteur primaire. Il a pourtant toujours été le parent pauvre des politiques publiques. Il n’y a qu’à considérer les dizaines de milliards de francs qui partent chaque année à l’extérieur pour nourrir notre population ; les faibles avancées, voire les hésitations, dans le développement de la pêche hauturière. Le secteur de l’artisanat n’a pas su évoluer non plus et permettre aux jeunes Polynésiens d’en vivre. Voilà des secteurs que je souhaite privilégier, en urgence.
Un autre secteur clé est celui du Tourisme : mais certainement pas en brandissant uniquement la politique des grands travaux. Le tourisme authentique, c’est le tourisme de proximité, celui des pensions de famille. Oui, il faut des « resorts » pour se placer au niveau international ; mais n’oublions pas notre tourisme de proximité. Il nous faut aussi valoriser nos sites culturels pour rendre notre destination attractive. (…)
Pas de grands travaux alors ?
Bien sûr qu’il faut des grands projets ! Mais qu’ont fait nos gouvernants pour développer notre tourisme ? Lorsque le Politique se prend pour un expert en tourisme, il se plante toujours royalement. Nous n’avons jamais dépassé la barre des 200 000 touristes ! J’entends certains dire que nous allons dépasser la barre du million de touristes… Pourtant des moyens financiers considérables ont été mis en œuvre. Arrêtons de nous prendre pour des experts et confions la définition des orientations de la politique touristique à de véritables spécialistes. Ce n’est que comme cela que l’on pourra conjuguer la politique des grands travaux, suivant les standards internationaux avec une valorisation de notre tourisme de proximité.
Santé, solidarité
Le système de la Protection sociale généralisée est structurellement déficitaire. Que proposez-vous pour le réformer et dans quels délais ?
Prenez le sujet de la retraite. Je pense qu’il faudra un jour que l’on accepte de travailler plus longtemps. Le raison est simple : nous vivons plus longtemps. (…) Il faudra bien remettre rapidement ce sujet sur la table. (…)
Tout le monde s’accorde à dire que la meilleure manière pour accompagner cette réforme est la création d’emplois. Je ne parle pas du travail donné ; c’est l’économie qui génère la création d’emplois et l’initiative privée, lorsqu’elle est bien accompagnée. La responsabilité de l’homme politique est de créer les conditions économiques qui favorisent l’emploi.
Ensuite en matière de santé publique – je pense aux problèmes de l’obésité et du diabète –, il nous faut rétablir les moyens de prévention (…). Il faut aussi agir auprès des acteurs pour une alimentation saine. (…) Arrêtons de d’être politiciens et voyons la réalité avec objectivité.
La caisse des retraites est annoncée en cessation de paiement pour 2020. Le projet de réforme du gouvernement Fritch, empêché par les manifestations syndicales début mars, n’était-il pas pourtant souhaitable pour une application dès 2019 ?
Bien sûr. Mais je constate que le gouvernement a échoué à donner une véritable feuille de route pour cette réforme de la PSG. Seul un petit bout a été traité et encore avec beaucoup d’hésitations. Il n’y a jamais eu de dialogue. Ensuite, ce projet de réforme des retraites a été victime d’une instrumentalisation politique et de la manipulation. On le voit clairement aujourd’hui, lorsque le leader de l’intersyndicale se trouve sur la liste du Tahoera’a pour les Territoriales.
Mais je vous renvoie la question : quelle réforme avons-nous vu se mettre en place au cours des cinq dernières années ? On vient d’évoquer le cas de la PSG ; mais où en est-on dans la réforme de l’administration ? Dans celle de l’éducation ? Il faut avouer que l’on a toujours été faible en matière de réforme. Pour ma part, j’ai engagé l’institution de l’assemblée dans une politique de progrès et de performance et j’en mesure déjà les résultats.
Que propose Te Ora Api pour venir en aide aux familles ?
La famille doit être au cœur de l’ensemble de nos préoccupations. Elles sont complètement déstabilisées aujourd’hui. L’assistanat est à l’origine de ce phénomène de dérive du noyau familial polynésien. Rétablir la stabilité des familles est une priorité pour moi. De quelle manière ? En ayant une politique du logement qui permette rapidement à tout un chacun de retrouver de la dignité, et pour que l’éducation des enfants puisse se faire dans un environnement serein. Naturellement, il faudra veiller à ce que tout le monde puissent assumer ses responsabilités et notamment s’acquitter d’un loyer, ou acquérir directement un logement.
Le deuxième axe est celui de l’éducation des enfants dans un environnement scolaire adapté. Je considère que la présence de la culture dans la charte de l’éducation est quelque chose d’indispensable, de même que l’éducation civique.
Je souhaite également permettre aux jeunes citoyens polynésiens sans qualification de bénéficier de formations afin de leur donner les moyens de s’insérer rapidement dans le marché du travail.
Une chose, essentielle aussi, est de travailler à responsabiliser les adolescents sur la qualité de parent. Trop de jeunes filles deviennent mères dès l’adolescence. Il faut que nos jeunes sachent, dès le plus jeune âge, qu’être parent c’est être responsable.
Prenez le sujet de la retraite. Je pense qu’il faudra un jour que l’on accepte de travailler plus longtemps. Le raison est simple : nous vivons plus longtemps. (…) Il faudra bien remettre rapidement ce sujet sur la table. (…)
Tout le monde s’accorde à dire que la meilleure manière pour accompagner cette réforme est la création d’emplois. Je ne parle pas du travail donné ; c’est l’économie qui génère la création d’emplois et l’initiative privée, lorsqu’elle est bien accompagnée. La responsabilité de l’homme politique est de créer les conditions économiques qui favorisent l’emploi.
Ensuite en matière de santé publique – je pense aux problèmes de l’obésité et du diabète –, il nous faut rétablir les moyens de prévention (…). Il faut aussi agir auprès des acteurs pour une alimentation saine. (…) Arrêtons de d’être politiciens et voyons la réalité avec objectivité.
La caisse des retraites est annoncée en cessation de paiement pour 2020. Le projet de réforme du gouvernement Fritch, empêché par les manifestations syndicales début mars, n’était-il pas pourtant souhaitable pour une application dès 2019 ?
Bien sûr. Mais je constate que le gouvernement a échoué à donner une véritable feuille de route pour cette réforme de la PSG. Seul un petit bout a été traité et encore avec beaucoup d’hésitations. Il n’y a jamais eu de dialogue. Ensuite, ce projet de réforme des retraites a été victime d’une instrumentalisation politique et de la manipulation. On le voit clairement aujourd’hui, lorsque le leader de l’intersyndicale se trouve sur la liste du Tahoera’a pour les Territoriales.
Mais je vous renvoie la question : quelle réforme avons-nous vu se mettre en place au cours des cinq dernières années ? On vient d’évoquer le cas de la PSG ; mais où en est-on dans la réforme de l’administration ? Dans celle de l’éducation ? Il faut avouer que l’on a toujours été faible en matière de réforme. Pour ma part, j’ai engagé l’institution de l’assemblée dans une politique de progrès et de performance et j’en mesure déjà les résultats.
Que propose Te Ora Api pour venir en aide aux familles ?
La famille doit être au cœur de l’ensemble de nos préoccupations. Elles sont complètement déstabilisées aujourd’hui. L’assistanat est à l’origine de ce phénomène de dérive du noyau familial polynésien. Rétablir la stabilité des familles est une priorité pour moi. De quelle manière ? En ayant une politique du logement qui permette rapidement à tout un chacun de retrouver de la dignité, et pour que l’éducation des enfants puisse se faire dans un environnement serein. Naturellement, il faudra veiller à ce que tout le monde puissent assumer ses responsabilités et notamment s’acquitter d’un loyer, ou acquérir directement un logement.
Le deuxième axe est celui de l’éducation des enfants dans un environnement scolaire adapté. Je considère que la présence de la culture dans la charte de l’éducation est quelque chose d’indispensable, de même que l’éducation civique.
Je souhaite également permettre aux jeunes citoyens polynésiens sans qualification de bénéficier de formations afin de leur donner les moyens de s’insérer rapidement dans le marché du travail.
Une chose, essentielle aussi, est de travailler à responsabiliser les adolescents sur la qualité de parent. Trop de jeunes filles deviennent mères dès l’adolescence. Il faut que nos jeunes sachent, dès le plus jeune âge, qu’être parent c’est être responsable.
Au second tour
Pour mettre en œuvre tout cela, il faut arriver aux responsabilités. Quel score visez-vous au premier tour ?
J’ai décidé de prendre une posture différente des partis politiques que nous connaissons. On m’a souvent dit : « Marcel, si tu veux réussir en politique, tu dois faire deux choses : savoir mentir et vendre du rêve ». J’ai décidé de ne pas mentir et de ne surtout pas vendre du rêve. Est-ce une formule gagnante ? Nous verrons le 22 avril. Je ne souhaite pas me présenter devant les électeurs sous couvert d’un masque, en trichant ou en mentant pour mieux les séduire. Je souhaite être transparent, respectueux et défendre un programme très clair. J’ose espérer qu’il y aura une prise de conscience parce que la Polynésie mérite mieux. Elle mérite des hommes et des femmes plus conscients des réalités et qui mettent en œuvre une politique pour le bien de ce pays. Est-ce une utopie ? Pour ma part je crois en l’intelligence des électeurs et j’ose espérer que cette prise de conscience provoquera des surprises.
En cas de disqualification pour le second tour, vers qui orienterez-vous vos électeurs ?
Si nous ne sommes pas qualifiés pour le second tour, il n’y aurait aucune cohérence à faire un appel en faveur de partis politiques dont le programme n’est pas en accord avec le nôtre. Non, Te Ora Api continuera son chemin. Mon avenir politique et celui du parti ne s’arrêtent pas le 22 avril et encore moins le 6 mai. Il s’agira de se préparer en vue des prochaines élections.
Ne s'agit-il pas au fond de vous compter en vue des municipales de 2020, à Papeete ?
Oui, je souhaite me préparer pour les élections communales de Papeete ; mais il y a d’autres élections à venir.
Combien d’adhérents compte le parti aujourd’hui ?
Vous savez, je ne fais pas de comptabilité électorale, comme d’autres. Je laisse le soin aux citoyens de soutenir notre mouvement. On verra le résultat que l’on obtient le 22 avril au soir. Cela nous permettra d’avoir un indicateur fiable concernant le présence, ou pas, de Te Ora Api sur l’échiquier politique de la Polynésie française.
J’ai décidé de prendre une posture différente des partis politiques que nous connaissons. On m’a souvent dit : « Marcel, si tu veux réussir en politique, tu dois faire deux choses : savoir mentir et vendre du rêve ». J’ai décidé de ne pas mentir et de ne surtout pas vendre du rêve. Est-ce une formule gagnante ? Nous verrons le 22 avril. Je ne souhaite pas me présenter devant les électeurs sous couvert d’un masque, en trichant ou en mentant pour mieux les séduire. Je souhaite être transparent, respectueux et défendre un programme très clair. J’ose espérer qu’il y aura une prise de conscience parce que la Polynésie mérite mieux. Elle mérite des hommes et des femmes plus conscients des réalités et qui mettent en œuvre une politique pour le bien de ce pays. Est-ce une utopie ? Pour ma part je crois en l’intelligence des électeurs et j’ose espérer que cette prise de conscience provoquera des surprises.
En cas de disqualification pour le second tour, vers qui orienterez-vous vos électeurs ?
Si nous ne sommes pas qualifiés pour le second tour, il n’y aurait aucune cohérence à faire un appel en faveur de partis politiques dont le programme n’est pas en accord avec le nôtre. Non, Te Ora Api continuera son chemin. Mon avenir politique et celui du parti ne s’arrêtent pas le 22 avril et encore moins le 6 mai. Il s’agira de se préparer en vue des prochaines élections.
Ne s'agit-il pas au fond de vous compter en vue des municipales de 2020, à Papeete ?
Oui, je souhaite me préparer pour les élections communales de Papeete ; mais il y a d’autres élections à venir.
Combien d’adhérents compte le parti aujourd’hui ?
Vous savez, je ne fais pas de comptabilité électorale, comme d’autres. Je laisse le soin aux citoyens de soutenir notre mouvement. On verra le résultat que l’on obtient le 22 avril au soir. Cela nous permettra d’avoir un indicateur fiable concernant le présence, ou pas, de Te Ora Api sur l’échiquier politique de la Polynésie française.