La famille d'Eddie coincée au Fenua et refoulée de Nouvelle-Zélande


Tahiti, le 14 octobre 2020 - Les parents du jeune Eddie mort percuté par un bateau à Moorea se sont vus refuser l'entrée en Nouvelle-Zélande. Là-bas, ils cherchent à vendre leur yacht pour rentrer ensuite en Grande Bretagne et oublier le drame douloureux.  
 
Nouveau coup dur pour la famille d'Eddie. Coincés en Polynésie depuis la mort de leur fils, Barbara Genda, Harry Jarman et Amelie, leur fille de 13 ans se sont vus décliner leur demande d'accès pour "motif humanitaire" en Nouvelle-Zélande, selon le New Zealand Herald. Sous cloche depuis mars le pays a prolongé ses mesures de restrictions aux frontières. Crise sanitaire oblige, les bateaux étrangers ne peuvent toujours pas y accoster.

Après la disparition de l'adolescent, percuté par un bateau à Tahiamanu à Moorea en août dernier, la petite famille endeuillée cherchait à rejoindre les rives du long nuage blanc avant la saison des cyclones. Objectif : revendre son yacht ­­– sa seule maison – là-bas, où elle a plus de chance de prospecter des acheteurs vu le coût du navire de plaisance de 17 mètres : un million de dollars (68 millions de francs pacifique) selon l'Otago Daily Times. De quoi s'offrir un retour chez eux au Royaume Uni, et s'acheter une maison.

"Dans toutes ces incertitudes, la seule certitude que nous avions c'était d'aller en Nouvelle-Zélande et de vendre notre bateau là-bas pour tourner la page" a-t-elle déclaré à l'Otago Daily Times. À cause de ce refus d'accoster, on vit tous les jours dans cette incertitude, et sur ce bateau qui nous rappelle à lui chaque jour. Chaque fois que je sors du cockpit, je me rappelle de la scène, je vois mon fils qui flotte à la surface de l'eau inconscient, et probablement déjà mort à ce moment-là."  

L'affaire est remontée jusqu'aux oreilles de la Première ministre en personne. Interrogée jeudi sur ce point, Jacinda Ardern a assuré au micro de la radio Newstalk ZB qu'elle avait bien pris connaissance de leur sort et qu'elle allait intervenir. "Je pense que leur argument était raisonnable" a-t-elle indiqué avant d'ajouter, "je vais réviser leur situation".  Une bonne "surprise" pour la maman d'Eddie, loin de se douter que son appel à l'aide parvienne à qui que ce soit.

 

Rédigé par Esther Cunéo le Mercredi 14 Octobre 2020 à 19:14 | Lu 12106 fois