La députée Maina Sage à l'assemblée nationale le 9 juillet 2014. Sa première séance et sa première question au gouvernement.
PARIS, 9 juillet 2014 – La député polynésienne Maina Sage a interpellé la ministre des Affaires sociales et de la santé au sujet du RSPF, lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale ce mercredi.
La première intervention dans l’hémicycle de Maina Sage a porté sur un sujet brûlant pour le Pays : le retour de l’Etat dans le financement du Régime de solidarité de Polynésie française (RSPF).
La réponse a été donnée par la ministre des Outre-mer qui a suggéré la mise en place, sur la base des observations faite par la mission de l’IGAS "d’un groupe de travail mais aussi d’une méthode de travail conjoint définie entre les ministères concernés et votre gouvernement pour nous permettre de progresser et de trouver des solutions".
George Pau-Langevin a également rappelé que le rapport de l’IGAS serait "transmis officiellement dans les prochains jours".
Il y a un an, l’intervention de son prédécesseur, Edouard Fritch, avait donné lieu à l’engagement pris par Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la santé de diligenter en Polynésie française, une mission d’accompagnement de l’Inspection générale des finances et de l’Inspection générale de l’administration, fin 2013, puis de l’inspection générale des affaire sociale début 2014 pour rendre compte à l’Etat de la situation du système de santé polynésien.
"(…) la Polynésie française sort d’une décennie de crises politiques qui a fortement impacté nos comptes économiques et nos régimes sociaux", a rappelé Maina Sage lors de son intervention dans l’hémicycle, ce mercredi. "(…) sur cinq ans, notre PIB s’est contracté de 10 % et le taux de chômage a quasiment doublé, avoisinant 22 %. De ce fait, notre régime de solidarité a été gravement touché : le nombre de bénéficiaires a doublé, passant de 44 000 à 80 000 en dix ans, et le coût global atteint 225 millions d’euros (26,8 milliards Fcfp, NDLR) par an".
"Sachez que ce régime est un véritable amortisseur social pour les Polynésiens les plus démunis, qui ne bénéficient pas des dispositifs sociaux métropolitains", a-t-elle aussi insisté. "La situation s’est d’autant plus dégradée que l’État a décidé en 2008 d’interrompre brutalement sa participation financière. En juillet de l’année dernière, mon prédécesseur, Édouard Fritch, vous interpellait sur le retour du financement de l’État, et vous vous êtes alors engagée à envoyer une mission de l’IGAS afin d’évaluer notre système de santé. C’est chose faite depuis le mois de décembre dernier et, avec beaucoup de retard, quelques conclusions techniques nous sont enfin parvenues".
Le retour de l'Etat au financement du RSPF pour une remise à l'équilibre des comptes du régime de solidarité polynésien est aussi nécessaire pour cadrer avec les attentes de Standard & Poor's. En novembre 2013, l'agence de notation internationale confirmait la note de BB+ avec une perspective positive pour la Polynésie française. Une analyse qui s'appuyait sur les réformes fiscales du gouvernement actées en juillet 2013, le projet du plan de relance (finalement dévoilé en avril 2014), mais aussi le retour d'une enveloppe de Paris pour financer la solidarité polynésienne. Or, ce point est loin d'être acquis.
La première intervention dans l’hémicycle de Maina Sage a porté sur un sujet brûlant pour le Pays : le retour de l’Etat dans le financement du Régime de solidarité de Polynésie française (RSPF).
La réponse a été donnée par la ministre des Outre-mer qui a suggéré la mise en place, sur la base des observations faite par la mission de l’IGAS "d’un groupe de travail mais aussi d’une méthode de travail conjoint définie entre les ministères concernés et votre gouvernement pour nous permettre de progresser et de trouver des solutions".
George Pau-Langevin a également rappelé que le rapport de l’IGAS serait "transmis officiellement dans les prochains jours".
Il y a un an, l’intervention de son prédécesseur, Edouard Fritch, avait donné lieu à l’engagement pris par Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la santé de diligenter en Polynésie française, une mission d’accompagnement de l’Inspection générale des finances et de l’Inspection générale de l’administration, fin 2013, puis de l’inspection générale des affaire sociale début 2014 pour rendre compte à l’Etat de la situation du système de santé polynésien.
"(…) la Polynésie française sort d’une décennie de crises politiques qui a fortement impacté nos comptes économiques et nos régimes sociaux", a rappelé Maina Sage lors de son intervention dans l’hémicycle, ce mercredi. "(…) sur cinq ans, notre PIB s’est contracté de 10 % et le taux de chômage a quasiment doublé, avoisinant 22 %. De ce fait, notre régime de solidarité a été gravement touché : le nombre de bénéficiaires a doublé, passant de 44 000 à 80 000 en dix ans, et le coût global atteint 225 millions d’euros (26,8 milliards Fcfp, NDLR) par an".
"Sachez que ce régime est un véritable amortisseur social pour les Polynésiens les plus démunis, qui ne bénéficient pas des dispositifs sociaux métropolitains", a-t-elle aussi insisté. "La situation s’est d’autant plus dégradée que l’État a décidé en 2008 d’interrompre brutalement sa participation financière. En juillet de l’année dernière, mon prédécesseur, Édouard Fritch, vous interpellait sur le retour du financement de l’État, et vous vous êtes alors engagée à envoyer une mission de l’IGAS afin d’évaluer notre système de santé. C’est chose faite depuis le mois de décembre dernier et, avec beaucoup de retard, quelques conclusions techniques nous sont enfin parvenues".
Le retour de l'Etat au financement du RSPF pour une remise à l'équilibre des comptes du régime de solidarité polynésien est aussi nécessaire pour cadrer avec les attentes de Standard & Poor's. En novembre 2013, l'agence de notation internationale confirmait la note de BB+ avec une perspective positive pour la Polynésie française. Une analyse qui s'appuyait sur les réformes fiscales du gouvernement actées en juillet 2013, le projet du plan de relance (finalement dévoilé en avril 2014), mais aussi le retour d'une enveloppe de Paris pour financer la solidarité polynésienne. Or, ce point est loin d'être acquis.