PAPEETE, le 27 avril 2018 - Selon l'IEOM, les 422 milliards de francs cfp dépensés en 2015 par l'État, l'Armée, le Territoire, les communes ou la CPS représentent les trois-quarts de toute la richesse polynésienne. Les transferts de la métropole représentent la moitié de toutes ces dépenses publiques.
Avec les dépenses de l'Etat, du Territoire, des communes, des administrations et de la CPS, la dépense publique a atteint 422 milliards Fcfp en 2015.
L'Institut d'émission d'Outre-Mer, notre banque centrale, vient de publier une note intitulée "Les ressources publiques en Polynésie française à l’épreuve de la crise économique (2007-2015)". Les économistes y détaillent les dépenses publiques en Polynésie et les prélèvements obligatoires qui les financent. Le secteur public est crucial à notre économie puisqu'il représente les trois-quarts de la richesse produite au fenua.
Nous y apprenons qu'en 2015, le Secteur des administrations publiques a dépensé 422 milliards de francs en Polynésie française, soit 74% de notre produit intérieur brut (PIB, représentant l'ensemble de la richesse produite sur le Territoire pendant l'année). Pour comparaison, en Métropole la dépense publique représentait 53% du PIB la même année.
L'ÉTAT A RENFORCÉ SES TRANSFERTS PENDANT LA CRISE
Nous y apprenons qu'en 2015, le Secteur des administrations publiques a dépensé 422 milliards de francs en Polynésie française, soit 74% de notre produit intérieur brut (PIB, représentant l'ensemble de la richesse produite sur le Territoire pendant l'année). Pour comparaison, en Métropole la dépense publique représentait 53% du PIB la même année.
L'ÉTAT A RENFORCÉ SES TRANSFERTS PENDANT LA CRISE
Les dépenses militaires avoisinaient encore 60 milliards de francs au début des années 1990, pour se réduire progressivement à 22 milliards de francs en 2007 puis 17 milliards de francs en 2015. Par contre les dépenses civiles de l’État s’élèvent à 165 milliards de F CFP en 2015 (148 milliards de F CFP en 2007)
Le secteur public regroupe, selon la définition officielle de l'INSEE, "l'ensemble des unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des services non marchands (éducation, santé, administration, action sociale) ou d'effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales. Il tire la majeure partie de ses ressources de contributions obligatoires." Ici il s'agit des dépenses de l'État, de l'armée, du Territoire, des communes et des autres administrations vivant de fonds publics ou de contributions obligatoires, comme la CPS, les hôpitaux publics, le CESC ou encore la CCISM.
Et de toutes les administrations, c'est l'État qui pèse le plus lourd avec 182 milliards de francs dépensés en 2015, financés par le contribuable métropolitain. Suivent les impôts et taxes locales qui ont levé 122 milliards de francs pour le Pays, les communes et les autres administrations. Enfin, les cotisations sociales (dont prélèvements sociaux) ont représenté 107 milliards de francs pour financer notre santé et notre retraite. Le reste a été apporté par de l'emprunt et d'autres recettes (comme des ventes d'actifs, les dividendes payés par les entreprises publiques, etc.).
La publication fait aussi la comparaison entre 2007 et 2015. Un exercice qui montre que si les dépenses de l'armée ont baissé, elles ont été plus que compensées par l'augmentation des autres dépenses civiles de l'État. L'administration centrale injecte même 12 milliards de francs de plus dans nos îles en 2015 que huit ans plus tôt.
IMPÔTS EN BAISSE, COTISATIONS SOCIALES EN FORTE HAUSSE
Et de toutes les administrations, c'est l'État qui pèse le plus lourd avec 182 milliards de francs dépensés en 2015, financés par le contribuable métropolitain. Suivent les impôts et taxes locales qui ont levé 122 milliards de francs pour le Pays, les communes et les autres administrations. Enfin, les cotisations sociales (dont prélèvements sociaux) ont représenté 107 milliards de francs pour financer notre santé et notre retraite. Le reste a été apporté par de l'emprunt et d'autres recettes (comme des ventes d'actifs, les dividendes payés par les entreprises publiques, etc.).
La publication fait aussi la comparaison entre 2007 et 2015. Un exercice qui montre que si les dépenses de l'armée ont baissé, elles ont été plus que compensées par l'augmentation des autres dépenses civiles de l'État. L'administration centrale injecte même 12 milliards de francs de plus dans nos îles en 2015 que huit ans plus tôt.
IMPÔTS EN BAISSE, COTISATIONS SOCIALES EN FORTE HAUSSE
Les cotisations sociales ont fortement augmenté, alors qu'en parallèle les impôts ont baissé sur la période.
Par contre cette crise s'est faite fortement ressentir dans les finances du Pays. Entre la chute des recettes fiscales et les politiques de relance économique, les collectes d'impôts ont fondu de 20 milliards de francs sur la période. En 2015 la fiscalité repose toujours à plus de 70 % sur la consommation et à 12 % sur les entreprises, des proportions stables.
Mais cette baisse de la fiscalité masque une explosion de plus de 32 milliards de francs des cotisations sociales. L'IEOM l'explique par la hausse vertigineuse des coûts liés au vieillissement de la population, à l'augmentation des maladies chroniques et à l'entrée tardive des jeunes sur le marché du travail. Une hausse des frais qu'il a fallu financer alors même que le nombre de cotisants s'effondrait : entre 2007 et 2015, le régime de solidarité (RSPF, réservé aux personnes sans ressources), est passé de 52 000 à 72 000 adhérents.
Mais cette baisse de la fiscalité masque une explosion de plus de 32 milliards de francs des cotisations sociales. L'IEOM l'explique par la hausse vertigineuse des coûts liés au vieillissement de la population, à l'augmentation des maladies chroniques et à l'entrée tardive des jeunes sur le marché du travail. Une hausse des frais qu'il a fallu financer alors même que le nombre de cotisants s'effondrait : entre 2007 et 2015, le régime de solidarité (RSPF, réservé aux personnes sans ressources), est passé de 52 000 à 72 000 adhérents.
Face à l'alourdissement continu des dépenses, les financements de notre protection sociale sont en hausse constante depuis 2007.
Au final, l'effort fiscal en Polynésie a augmenté de trois points de PIB sur la période, pour atteindre 36% de notre richesse. Les prélèvements obligatoires sont désormais plus importants dans notre "paradis fiscal" que chez nos voisins de Nouvelle-Zélande (33%), d'Australie (28%) et même de Nouvelle-Calédonie (33%). Ils sont cependant moins importants que ceux de la métropole (44,7%).
L'IEOM note enfin que "par habitant, les prélèvements obligatoires ont augmenté de 1,5 % sur la période de référence pour atteindre 754 000 Fcfp en 2015, montant deux fois moins important qu’en France métropolitaine (1,74 million Fcfp)."
L'IEOM note enfin que "par habitant, les prélèvements obligatoires ont augmenté de 1,5 % sur la période de référence pour atteindre 754 000 Fcfp en 2015, montant deux fois moins important qu’en France métropolitaine (1,74 million Fcfp)."