La lutte contre les gîtes doit permettre un ralentissement de la progression de la maladie. (Archives TI)
Tahiti, le 14 février 2024 - Les autorités s’inquiètent de la hausse de circulation de la dengue de type 2. La population n’a pas été en contact massif avec ce type de maladie depuis 20 ans et son combat repose sur les efforts de chacun.
Cela fait plus de 20 ans que la dengue de type 2 n’a pas circulé en Polynésie française. Hormis une petite alerte en 2019, très vite calmée par les efforts des autorités, conjugués à la crise Covid-19 qui a ralenti considérablement la circulation des personnes, et mis en place des phénomènes de distanciation, c’est une très large partie de la population qui n’a jamais été confrontée au virus.
Hier, une cellule d’information s’est montée à la Direction de la santé pour faire le point sur la croissance du phénomène. 19 cas en trois mois, ce n’est pas énorme, mais ces cas autochtones inquiètent. L’île la plus touchée, Moorea, est déjà en alerte alors que les pulvérisations à ce stade ne sont plus pratiquées.
Autour de la table : professionnelles de santé, Direction de la santé, Agence de régulation sanitaire et sociale, sécurité civile et bien sûr ministère, ont échangé hier pour prendre les premières mesures et décider des campagnes de prévention à mener.
“Nous ne sommes pas au stade de l’épidémie, nous en sommes au stade de l’alerte”, expliquait hier le ministre de la Santé, Cédric Mercadal. “Mais il faut quand même être prudent. On voit le nombre de nouveaux cas augmenter rapidement, surtout sur Moorea. On doit surveiller cela avec attention.”
La réunion de l’ensemble des observateurs ce mercredi devait permettre de mettre en place un maillage d’informations sur le territoire pour éviter une propagation trop rapide.
Des pratiques à ne pas galvauder
Même si elles sont rappelées régulièrement, les actions de démoustication par la population est la première des armes dont nous disposons pour lutter contre les virus transmis par le moustique. Dégîter, nettoyer les gouttières, les évacuations, vider les pneus vides, les sous-pots de fleurs. Tout ce qui peut créer de petites flaques propices à la multiplication des larves de moustiques.
Avec les pluies torrentielles de ces dernières semaines, et les phénomènes météo qui s’annoncent encore dans les prochains jours, le ministère de la Santé est sur les dents. Ce qu’il veut à tout prix éviter, c’est la propagation de la maladie à la même vitesse que le chikungunya ou encore le zika. Deux maladies transportées par les moustiques qui ont paralysé le Fenua en moins de trois mois.
“On n’en est pas là”, rassure Cédric Mercadal. “La dengue 2 est connue. Une petite partie de la population l’a déjà eue, mais c’est vrai que beaucoup de Polynésiens ne sont pas immunisés contre ce sérotype. Il faut être prudent pour les personnes en bas âge, et pour les personnes âgées.”
Sur la vitesse de propagation enfin, le ministre rappelle que cette donnée est entre les mains des Polynésiens. “Il ne tient qu’à la population de prendre la mesure du problème. Si les gîtes se multiplient, si rien n’est fait, la dengue pourrait progresser assez vite. Ce qu’il faut, c’est limiter le nombre de cas et l’étaler dans le temps.”
Alertés, les centres de soins et les hôpitaux n’ont pas déclenché encore de mesures particulières pour accueillir des personnes malades. Le ministre de la Santé espérait hier qu’ils n’en auront pas besoin.
Cela fait plus de 20 ans que la dengue de type 2 n’a pas circulé en Polynésie française. Hormis une petite alerte en 2019, très vite calmée par les efforts des autorités, conjugués à la crise Covid-19 qui a ralenti considérablement la circulation des personnes, et mis en place des phénomènes de distanciation, c’est une très large partie de la population qui n’a jamais été confrontée au virus.
Hier, une cellule d’information s’est montée à la Direction de la santé pour faire le point sur la croissance du phénomène. 19 cas en trois mois, ce n’est pas énorme, mais ces cas autochtones inquiètent. L’île la plus touchée, Moorea, est déjà en alerte alors que les pulvérisations à ce stade ne sont plus pratiquées.
Autour de la table : professionnelles de santé, Direction de la santé, Agence de régulation sanitaire et sociale, sécurité civile et bien sûr ministère, ont échangé hier pour prendre les premières mesures et décider des campagnes de prévention à mener.
“Nous ne sommes pas au stade de l’épidémie, nous en sommes au stade de l’alerte”, expliquait hier le ministre de la Santé, Cédric Mercadal. “Mais il faut quand même être prudent. On voit le nombre de nouveaux cas augmenter rapidement, surtout sur Moorea. On doit surveiller cela avec attention.”
La réunion de l’ensemble des observateurs ce mercredi devait permettre de mettre en place un maillage d’informations sur le territoire pour éviter une propagation trop rapide.
Des pratiques à ne pas galvauder
Même si elles sont rappelées régulièrement, les actions de démoustication par la population est la première des armes dont nous disposons pour lutter contre les virus transmis par le moustique. Dégîter, nettoyer les gouttières, les évacuations, vider les pneus vides, les sous-pots de fleurs. Tout ce qui peut créer de petites flaques propices à la multiplication des larves de moustiques.
Avec les pluies torrentielles de ces dernières semaines, et les phénomènes météo qui s’annoncent encore dans les prochains jours, le ministère de la Santé est sur les dents. Ce qu’il veut à tout prix éviter, c’est la propagation de la maladie à la même vitesse que le chikungunya ou encore le zika. Deux maladies transportées par les moustiques qui ont paralysé le Fenua en moins de trois mois.
“On n’en est pas là”, rassure Cédric Mercadal. “La dengue 2 est connue. Une petite partie de la population l’a déjà eue, mais c’est vrai que beaucoup de Polynésiens ne sont pas immunisés contre ce sérotype. Il faut être prudent pour les personnes en bas âge, et pour les personnes âgées.”
Sur la vitesse de propagation enfin, le ministre rappelle que cette donnée est entre les mains des Polynésiens. “Il ne tient qu’à la population de prendre la mesure du problème. Si les gîtes se multiplient, si rien n’est fait, la dengue pourrait progresser assez vite. Ce qu’il faut, c’est limiter le nombre de cas et l’étaler dans le temps.”
Alertés, les centres de soins et les hôpitaux n’ont pas déclenché encore de mesures particulières pour accueillir des personnes malades. Le ministre de la Santé espérait hier qu’ils n’en auront pas besoin.
Les recommandations contre la dengue
Rechercher et éliminer les gîtes larvaires au moins une fois par semaine dans la maison et autour de la maison (eaux stagnantes dans les seaux, vases, sous-pots, récipients, pneus, gouttières, caniveaux, boites de conserves, barquettes…) ;
Appliquer sur la peau des sprays ou pommades efficaces repoussant les moustiques ;
Utiliser des moustiquaires de lits, des diffuseurs insecticides, des raquettes électriques, (les tortillons sont efficaces mais déconseillés en raison de la fumée et des risques d’incendie) ;
La dengue et la leptospirose se traduisent de la même manière par une fièvre, des douleurs dans les muscles, et des maux de tête. En cas de symptôme, il est recommandé de consulter un médecin sans tarder.
Appliquer sur la peau des sprays ou pommades efficaces repoussant les moustiques ;
Utiliser des moustiquaires de lits, des diffuseurs insecticides, des raquettes électriques, (les tortillons sont efficaces mais déconseillés en raison de la fumée et des risques d’incendie) ;
La dengue et la leptospirose se traduisent de la même manière par une fièvre, des douleurs dans les muscles, et des maux de tête. En cas de symptôme, il est recommandé de consulter un médecin sans tarder.