Pour la première fois depuis 2009, l’emploi salarié augmente (+ 0,4 %), de même que la masse salariale totale (+1,3 %). Cette progression du nombre d’emplois et du salaire moyen (+1,6 %), dans un contexte de baisse des prix, permet aux salariés des gains de pouvoir d’achat de 1,9 %. Malheureusement, la hausse de l’emploi ne suffit pas pour diminuer le chômage.
PAPEETE, le 28 juillet 2016. La reprise de l'activité, observée depuis 2014, s'est confirmée en 2015 soulignent les statisticiens du Cérom (Comptes économiques rapides de l'Outre-mer). Le PIB a progressé de 1,1 % en volume. Bonne nouvelle, la consommation des ménages prend le relais de la consommation publique. L'investissement redémarre.
La reprise économique se confirme
En 2015 la reprise de l'activité, observée depuis 2014, se confirme : le PIB progresse de 1,1 % en volume. L’investissement est le principal moteur de la croissance (+ 5,1 % en volume) qui est également soutenue par la bonne tenue de la consommation des ménages (+ 1 % en volume). Le revenu du travail augmente légèrement en lien avec l’amélioration du marché du travail. Ainsi, la masse salariale comme le revenu disponible brut des ménages progressent respectivement de 1,3 % et 0,9 %. Cette hausse des revenus conjuguée à la baisse des prix à la consommation profite aux ménages, dont les gains de pouvoir d'achat atteignent 1,3 %. La consommation des ménages progresse de 1 % en volume après 0,3 % en 2014.
L'investissement et les ménages
Le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Polynésie française progresse de 1,1 % en volume en 2015 après + 0,9 % en 2014. Pour la deuxième année consécutive, l’économie polynésienne croît à un rythme qui n'avait plus été observé depuis le début de la crise en 2009.
Cette embellie ne suffit cependant pas pour créer les 1 300 postes annuels nécessaires pour stopper la montée du chômage. Les principaux moteurs de la croissance sont l’investissement et la consommation finale des ménages. Ils contribuent respectivement pour 1 point et 0,7 point à la croissance du PIB. Le commerce extérieur contribue négativement (- 0,6 point) au PIB. La hausse des importations (+ 1,8 % en volume) traduit la reprise de la demande intérieure tandis que les exportations sont stables (+ 0,6 % en volume)
En France, le même mécanisme de reprise par la demande intérieure porte la croissance via le rebond du pouvoir d'achat lié à une faible inflation : le PIB y progresse de 1,3 % en volume après + 0,6 % en 2014.
Cette embellie ne suffit cependant pas pour créer les 1 300 postes annuels nécessaires pour stopper la montée du chômage. Les principaux moteurs de la croissance sont l’investissement et la consommation finale des ménages. Ils contribuent respectivement pour 1 point et 0,7 point à la croissance du PIB. Le commerce extérieur contribue négativement (- 0,6 point) au PIB. La hausse des importations (+ 1,8 % en volume) traduit la reprise de la demande intérieure tandis que les exportations sont stables (+ 0,6 % en volume)
En France, le même mécanisme de reprise par la demande intérieure porte la croissance via le rebond du pouvoir d'achat lié à une faible inflation : le PIB y progresse de 1,3 % en volume après + 0,6 % en 2014.
La reprise de l’investissement soutient la croissance
En 2015, pour la troisième année consécutive, l’investissement dans l’économie polynésienne progresse. Cette progression est soutenue par le secteur privé (entreprises et ménages) qui représente trois quart de l’investissement total. Identifiées par les importations de biens d'équipements, les dépenses d’investissement des entreprises progressent de 8 % en valeur, portées par le renouvellement d’équipements de transport (avions et bateaux). Les hausses de dépenses d’investissement des ménages (+ 1,6 % en volume) et du secteur public (+ 8,1 % en volume) sont principalement orientées vers les dépenses de construction. Toutefois l’investissement total demeure faible ; son niveau est inférieur de 23 milliards de Fcfp en valeur à celui de 2008.
L’investissement privé (entreprises et ménages) contribue pour 0,6 point à la croissance du PIB en 2015. Il progresse de manière continue depuis 2012, comme en témoigne l’évolution des encours de crédits à l’équipement (+ 2,7 %) et des crédits à l’habitat (+ 3,7 %). Ces investissements s’élèvent à 84 milliards de Fcfp en 2015 (+ 4,1 % en volume), dont 57 milliards pour les entreprises (+ 6,7 % en volume) et 27 milliards pour les ménages. L’investissement public augmente de 8,1 % en volume en 2015. Les travaux du tunnel de Punaauia, de la prison de Papeari et la préparation du site du Mahana Beach, auxquels s’ajoutent de nombreux travaux sur les réseaux routiers, et les investissements communaux constituent un apport majeur à l’activité économique polynésienne. Le montant total investi par les administrations publiques (État, Pays, communes) dépasse 30 milliards de Fcfp. P
our le directeur de l'Agence française de développement, Thierry Paulais, les résultats de l'année 2015 "sont particulièrement encourageants". "Les investissements publics et privés ont retrouvé leur niveau d'avant la crise de 2008. C'est le résultat d'une politique publique assez vertueuse. La capacité d'emprunt s'est améliorée en raison notamment des efforts de gestion et d'assainissement des comptes. J'ai l'impression que ce sera encore meilleur en 2016."
L’investissement privé (entreprises et ménages) contribue pour 0,6 point à la croissance du PIB en 2015. Il progresse de manière continue depuis 2012, comme en témoigne l’évolution des encours de crédits à l’équipement (+ 2,7 %) et des crédits à l’habitat (+ 3,7 %). Ces investissements s’élèvent à 84 milliards de Fcfp en 2015 (+ 4,1 % en volume), dont 57 milliards pour les entreprises (+ 6,7 % en volume) et 27 milliards pour les ménages. L’investissement public augmente de 8,1 % en volume en 2015. Les travaux du tunnel de Punaauia, de la prison de Papeari et la préparation du site du Mahana Beach, auxquels s’ajoutent de nombreux travaux sur les réseaux routiers, et les investissements communaux constituent un apport majeur à l’activité économique polynésienne. Le montant total investi par les administrations publiques (État, Pays, communes) dépasse 30 milliards de Fcfp. P
our le directeur de l'Agence française de développement, Thierry Paulais, les résultats de l'année 2015 "sont particulièrement encourageants". "Les investissements publics et privés ont retrouvé leur niveau d'avant la crise de 2008. C'est le résultat d'une politique publique assez vertueuse. La capacité d'emprunt s'est améliorée en raison notamment des efforts de gestion et d'assainissement des comptes. J'ai l'impression que ce sera encore meilleur en 2016."
Les ménages profitent de la baisse des prix
La consommation, principale composante de l’économie polynésienne est favorablement orientée en 2015. Elle contribue pour 0,6 point à la croissance du PIB. Bien que positive, son évolution diffère selon les agents économiques. Ainsi, la consommation finale des ménages progresse (+ 1 % en volume après + 0,3 % en 2014) alors que la consommation publique se contracte (- 0,4 % en volume après - 1,8 % en 2014). Cette croissance de la consommation finale des ménages contribue pour 0,7 point à la croissance du PIB. La hausse de la consommation des ménages, la plus forte observée depuis 2007, s’explique surtout par un contexte favorable des prix (- 0,3 % pour les prix de la dépense de consommation finale des ménages), associé à une progression soutenue de la masse salariale en 2015. Toutefois, la confiance des ménages est toujours fragile comme en témoigne la baisse de l’encours des crédits à la consommation (- 6,5 % en 2015). En revanche, la consommation publique diminue pour la huitième année consécutive, - 0,4 % en volume, après une baisse de 1,8 % en 2014. Elle contribue négativement (- 0,1 point) à la croissance. Même si la contraction des dépenses de fonctionnement de l’administration est moins marquée cette année, la consommation publique a diminué de 19 milliards de Fcfp par rapport à 2008.
Sans vouloir faire de "recommandations", Fabien Breuilh, directeur de l'Institut de la statistique de la Polynésie française met en avant que les "ménages sont un levier important qui peut être mobilisé pour poursuivre la reprise".
Lire la publication dans son intégralité sur le site de l'ISPF
Sans vouloir faire de "recommandations", Fabien Breuilh, directeur de l'Institut de la statistique de la Polynésie française met en avant que les "ménages sont un levier important qui peut être mobilisé pour poursuivre la reprise".
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