Communiqué de la Présidence: La présidente de l’APCAE, association du peuple chinois pour l’amitié avec l’étranger, Madame Xiaolin LI, et la délégation qui l’accompagne, ont été reçus, mardi, en fin de journée, par le Président de la Polynésie française, Gaston FLOSSE, et les membres de son Gouvernement, à la Présidence.
Le Président de la Polynésie française s’est, dans un premier temps, entretenu, en tête à tête, dans son bureau, avec Xiaolin LI. Puis, dans le salon d’honneur où de nombreuses personnalités de la communauté chinoise établie en Polynésie étaient réunies, le Président a évoqué les grandes lignes du partenariat existant et à développer entre la République populaire de Chine et la Polynésie française.
Des relations qui « s’étalent dans le temps comme une relation d’amitié qui se construit petit à petit, de manière durable et solide », a souligné le Président de la Polynésie française, en rappelant que des ressortissants chinois sont arrivés pour la première fois en Polynésie en 1865.
Rappelant également la visite officielle du Président de la République Populaire de Chine, Jiang Zemin, en avril 2002, puis sa visite en Chine la même année, il a tenu à souligner aussi qu’un protocole d’accord de coopération avec l’APCAE avait été signée il y a maintenant dix ans, en 2003.
Insistant sur sa volonté d’établir des « relations amicales et de coopération, durables et fructueuses » avec la République populaire de Chine, il a regretté l’inexistence, actuellement, de liaison aérienne directe entre la Chine et la Polynésie française et le fait que la question des visas, qui est de compétence d’Etat, ne soit « pas encore parfaitement réglée ». Dans un contexte de stabilité politique retrouvée en Polynésie française, l’heure est venue de « donner un souffle nouveau à nos échanges ».
Un partenariat accru qui passera notamment par la relance, désormais effective, du grand projet aquacole, de la mise en place d’une plateforme, en Polynésie, à la fois pour les liaisons aériennes et numériques, entre l’Asie et l’Amérique du Sud, de la création de grandes zones touristiques - 2 000 chambres au Tahiti Mahana Beach, au moins 1 000 chambres pour le Moorea Mahana Beach - ou encore par la mise en valeur de Faratea, avec un vaste port de pêche international et un port pour les grands porte-conteneurs.
« Mon Pays entend au sein de la République française prendre son destin en main et tenir la place qui est la sienne au sein du grand Pacifique, fort de ses atouts et de sa situation au cœur de cette vaste région qui va jouer un rôle majeur dans l’avenir du monde. Je compte sur la Chine pour nous aider à réaliser cette ambition », a déclaré le Président de la Polynésie française.
La présidente de l’APCAE, Madame Xiaolin LI, s’est dite, pour sa part, convaincue du fort potentiel de la Polynésie française et s’est dite prête à examiner tous les échanges et développements possibles avec le Gouvernement polynésien, et ce dans un partenariat à la fois amical et « gagnant-gagnant ».
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Le Président de la Polynésie française s’est, dans un premier temps, entretenu, en tête à tête, dans son bureau, avec Xiaolin LI. Puis, dans le salon d’honneur où de nombreuses personnalités de la communauté chinoise établie en Polynésie étaient réunies, le Président a évoqué les grandes lignes du partenariat existant et à développer entre la République populaire de Chine et la Polynésie française.
Des relations qui « s’étalent dans le temps comme une relation d’amitié qui se construit petit à petit, de manière durable et solide », a souligné le Président de la Polynésie française, en rappelant que des ressortissants chinois sont arrivés pour la première fois en Polynésie en 1865.
Rappelant également la visite officielle du Président de la République Populaire de Chine, Jiang Zemin, en avril 2002, puis sa visite en Chine la même année, il a tenu à souligner aussi qu’un protocole d’accord de coopération avec l’APCAE avait été signée il y a maintenant dix ans, en 2003.
Insistant sur sa volonté d’établir des « relations amicales et de coopération, durables et fructueuses » avec la République populaire de Chine, il a regretté l’inexistence, actuellement, de liaison aérienne directe entre la Chine et la Polynésie française et le fait que la question des visas, qui est de compétence d’Etat, ne soit « pas encore parfaitement réglée ». Dans un contexte de stabilité politique retrouvée en Polynésie française, l’heure est venue de « donner un souffle nouveau à nos échanges ».
Un partenariat accru qui passera notamment par la relance, désormais effective, du grand projet aquacole, de la mise en place d’une plateforme, en Polynésie, à la fois pour les liaisons aériennes et numériques, entre l’Asie et l’Amérique du Sud, de la création de grandes zones touristiques - 2 000 chambres au Tahiti Mahana Beach, au moins 1 000 chambres pour le Moorea Mahana Beach - ou encore par la mise en valeur de Faratea, avec un vaste port de pêche international et un port pour les grands porte-conteneurs.
« Mon Pays entend au sein de la République française prendre son destin en main et tenir la place qui est la sienne au sein du grand Pacifique, fort de ses atouts et de sa situation au cœur de cette vaste région qui va jouer un rôle majeur dans l’avenir du monde. Je compte sur la Chine pour nous aider à réaliser cette ambition », a déclaré le Président de la Polynésie française.
La présidente de l’APCAE, Madame Xiaolin LI, s’est dite, pour sa part, convaincue du fort potentiel de la Polynésie française et s’est dite prête à examiner tous les échanges et développements possibles avec le Gouvernement polynésien, et ce dans un partenariat à la fois amical et « gagnant-gagnant ».
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Discours de Monsieur Gaston FLOSSE, Président-Sénateur de la Polynésie française
Madame la Présidente,
Une fois encore permettez moi de vous souhaiter la bienvenue et de vous dire combien nous sommes ravis de vous acceuillir à Tahiti, d’autant que des soucis de santé ont bien failli contrarier votre voyage. Croyez bien, chère Madame Li, que nous apprécions votre présence parmi nous à sa juste mesure, et nous vous en remercions.
Vous le savez, nos relations ne sont pas récentes. Bien au contraire, elles s’étalent dans le temps comme une relation d’amitié qui se construit petit à petit, de manière durable et solide.
Le socle de notre relation repose sur l’existence d’une importante communauté d’orgine chinoise installée ici depuis 1865. Elle fait aujourd’hui partie intégrante de notre population, et de notre identité, et elle est très dynamique.
Ces liens, par delà le grand Pacifique, entre la Polynésie française et la Chine existent donc depuis plusieurs générations.
Mais c’est incontestablement en avril 2002, lors de la visite officielle de Monsieur JIANG Zemin, Président de la République Populaire de Chine, que la relation entre nos deux Pays a connu une accélaration importante. Cette visite a été suivie la même année par mon déplacement à Pékin, Shanghai, Xian et Hong Kong, pour ne citer que les étapes les plus importantes, dont je garde un souvenir inoubliable.
Le Président JIANG Zemin m’avait fait l’honneur de me recevoir, et ensemble nous avons pu jeter les bases d’un partenariat qui ne demande à présent qu’à se concrétiser.
C’est ainsi, qu’en septembre de l’année suivante, en 2003, il y a exactement dix ans, nous avons signé un protocole d’accord de coopération avec l’APCAE.
L’APCAE nous a soutenu en mai 2004 pour l’ouverture d’une représentation de la Polynésie française en République populaire de Chine, que mon successeur avait à l’époque sévèrement critiquée et n’a malheureusement pas maintenue.
Un an plus tard, en mai 2005, mon ami le Président de la République française Jacques CHIRAC, grand ami de la Chine, me fait l’honneur de m’inviter à l’Elysée à l’occasion de la visite officielle du Président HU Jintao. Cette rencontre devait donner une nouvelle impulsion à nos relations, et c’est en 2007 que la République Populaire de Chine ouvre un consulat général de plein exercice à Papeete.
Je suis heureux des relations que nous entretenons avec Monsieur WU Dong, le consul de Chine, que je salue. C’est avec joie que nous avons participé avec l’ensemble du Gouvernement aux cérémonies commémorant le 64e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.
Mais nos relations sont aussi celles de la solidarité comme lors du tragique naufrage d’un navire de pêche chinois dans nos eaux le 6 août dernier, qui a fait 4 morts et 4 disparus. Avec l’Etat, nous avons mis en oeuvre les moyens nécessaires pour porter secours aux survivants, qui ont été acceuillis et réconfortés par les habitants de Rapa.
J’ai eu l’occasion de le dire à Monsieur le Consul, et je le redis devant vous, Chère Madame LI, si par extraordinaire la Chine devait perdre la propriété de son terrain à Papeete, la Polynésie française mettrait un point d’honneur à vous offrir un terrain en compensation.
Je n’ai pas de meilleure façon de vous prouver notre désir d’établir des relations amicales et de coopération, durables et fructueuses, avec votre Pays.
Peu après l’ouverture du consulat en 2007, votre Pays accorde à la Polynésie française l’exonération des taxes à l’importation de la perle de culture de Tahiti, et fait de la Polynésie française une destination touristique agrée.
Malheureusement, ce dernier point se trouve dépourvu des effets concrets que nous aurions pu en attendre, pour deux raisons ; d’une part à cause de l’inexistence de liaison aérienne directe entre la Chine et la Polynésie française et, d’autre part, à cause de la question des visas qui est de compétence d’Etat et qui n’est pas encore parfaitement réglée.
Les années qui suivent sont marquées par deux visites importantes, celle de Monsieur JIA Qingling, Président du Comité National de la Conférence Consultative du Peuple Chinois en 2009, et de la visite de Monsieur XI Jinping, le Vice-président de la République Populaire de Chine en 2011.
Entre ces deux visites, il faut mentionner le périple extraordinaire de la pirogue O Tahiti Nui, un projet totalement fou qui consistait à relier en pirogue Tahiti à Shanghai lors de l’exposition universelle. C’est Hiria Ottino qui a eu cette idée un peu folle, et je dois dire, qu’aujourd’hui encore, je reste admiratif devant son courage et le défi posé par cette aventure.
Plus récemment, les échanges d’étudiants avec le lycée de Wenling ont pu se mettre en place, tout comme a pu être finalisé le projet aquacole de Makemo avec le Groupe Tran Rui International Investment, qui va se concrétiser bientôt par la création d’une société chinoise de droit polynésien, actuellement en cours d’élaboration.
Comme vous le voyez, Chère Madame LI, nos relations, dont les bases ont été jetées en 2002, ont pu avancer en dépit des aléas provoqués par l’instabilité politique qu’a connu la Polynésie française ces dix dernières années et les atermoiements de mes successeurs, qui nous ont fait perdre un temps précieux.
Aujourd’hui, notre majorité forte de 38 Représentants sur 57 à l’Assemblée de la Polynésie française soutien notre Gouvernement, de sorte que l’éxécutif et le législatif travaillent en harmonie au redressement de notre Pays. La stabilité est durablement revenue en Polynésie française.
Le moment est donc bien choisi, dix ans après la signature de notre première convention de coopération, pour donner un souffle nouveau à nos échanges.
C’est pourquoi, dans les jours qui suivirent mon élection, un des premiers actes de mon gouvernement a été de renouer nos relations avec votre Pays.
Monsieur Tearii ALPHA, Ministre des ressources marines a conduit une mission importante afin de relancer le projet aquacole, et mon conseiller spécial, Monsieur Michel PAOLETTI s’est rendu à Pékin, Shanghai et Xian pour renouer des contacts sur les questions aériennes et de développement.
Nous voici donc à présent au coeur de notre sujet. Je crois que votre présence ici est l’expression d’un désir partagé.
Comme vous le verrez lors de la présentation qui va vous être faite, la Polynésie française possède la troisième Zone Economique Exclusive la plus importante au monde, vaste de 5 millions de kilomètres carrés.
Notre Pays est situé au cœur du Pacifique et entend jouer un rôle de plateforme et de hub pour les liaisons aériennes et numériques entre l’Asie et l’Amérique du sud, qui vont connaître un accroissement considérables dans les années à venir.
Nous sommes aujourd’hui désireux d’ouvrir notre Pays aux opportunités qu’offrent de telles perspectives de développements, pas à n’importe quel prix, mais dans le cadre d’un partenariat équilibré, comme celui que nous avons pu conclure pour le projet aquacole.
Notre aéroport, ancien de près de soixante ans, a besoin d’être repensé, reconstruit entièrement, pour pouvoir tenir ce rôle de plateforme, de véritable porte avion au cœur du Pacifique, notamment entre la Chine et l’Amérique du Sud.
Nous avons la ferme volonté de développer des zones touristiques attractives à fort potentiel pour pouvoir accueilir la clientèle d’affaire et touristique qui va transiter chez nous, afin qu’elle ne fasse pas que passer, mais qu’elle s’arrête pour y séjourner.
Deux grands projets sont à l’étude, Tahiti Mahana Beach et Moorea Mahana Beach, qui représentent un potentiel de 2000 chambres pour l’un et d’au moins 1000 chambres pour l’autre, avec des activités multiples.
Mais nous avons aussi un autre grand projet, avec le port de Faratea, qui pourrait acceuilir un vaste port de pêche international et un port d’éclatement pour les grands porte-conteneurs.
Une voie rapide, dont le projet devait être lancé en 2004 et qui serait achevé aujourd’hui, doit relier Papeete à cette ville nouvelle située à la Presqu’île. Elle reste à construire.
Nous avons besoin de soutiens et de financements pour ces projets essentiels à notre avenir, que nous ne parviendrons pas à financer seul. Nous avons besoin de votre appui chère Madame LI.
Je crois savoir que des investisseurs présents avec vous sont intéressés, et qu’ils croient dans notre potentiel, pas uniquement touristique, mais aussi maritime et agricole, avec la vanille et le noni notamment.
Mon Pays entend au sein de la République française prendre son destin en main et tenir la place qui est la sienne au sein du grand Pacifique, fort de ses atouts et de sa situation au cœur de cette vaste région qui va jouer un rôle majeur dans l’avenir du monde. Je compte sur la Chine, et encore une fois je compte sur vous Madame LI, pour nous aider à réaliser cette ambition.
C’est ce que je suis allé dire à Auckland lors du sommet du Polynesian Leaders Group qui m’a élu président en septembre dernier, puis quelques jours plus tard au 44e Forum du Pacifique sud, où j’ai d’ailleurs longuement rencontré votre ambassadeur, Envoyé spécial de la Chine pour le Forum des îles du Pacifique, Monsieur LI Qiangmin.
Hormis notre relation historique et quasi filiale avec la République française, à laquelle nous appartenons, aucune relation avec aucun autre pays du monde n’a connu une telle intensité.
Il ne nous appartient plus qu’à nous, à vous, à moi, qu’à la faire grandir ensemble, dans un esprit de respect et d’intérêt mutuel.
C’est le chemin que nous avons choisi, comme le montre aujourd’hui l’importante mission économique que vous dirigez et qui portera ses fruits, ceux de l’arbre puissant de l’amitié entre la Chine et la Polynésie française.
Je vous remercie.
*****
Une fois encore permettez moi de vous souhaiter la bienvenue et de vous dire combien nous sommes ravis de vous acceuillir à Tahiti, d’autant que des soucis de santé ont bien failli contrarier votre voyage. Croyez bien, chère Madame Li, que nous apprécions votre présence parmi nous à sa juste mesure, et nous vous en remercions.
Vous le savez, nos relations ne sont pas récentes. Bien au contraire, elles s’étalent dans le temps comme une relation d’amitié qui se construit petit à petit, de manière durable et solide.
Le socle de notre relation repose sur l’existence d’une importante communauté d’orgine chinoise installée ici depuis 1865. Elle fait aujourd’hui partie intégrante de notre population, et de notre identité, et elle est très dynamique.
Ces liens, par delà le grand Pacifique, entre la Polynésie française et la Chine existent donc depuis plusieurs générations.
Mais c’est incontestablement en avril 2002, lors de la visite officielle de Monsieur JIANG Zemin, Président de la République Populaire de Chine, que la relation entre nos deux Pays a connu une accélaration importante. Cette visite a été suivie la même année par mon déplacement à Pékin, Shanghai, Xian et Hong Kong, pour ne citer que les étapes les plus importantes, dont je garde un souvenir inoubliable.
Le Président JIANG Zemin m’avait fait l’honneur de me recevoir, et ensemble nous avons pu jeter les bases d’un partenariat qui ne demande à présent qu’à se concrétiser.
C’est ainsi, qu’en septembre de l’année suivante, en 2003, il y a exactement dix ans, nous avons signé un protocole d’accord de coopération avec l’APCAE.
L’APCAE nous a soutenu en mai 2004 pour l’ouverture d’une représentation de la Polynésie française en République populaire de Chine, que mon successeur avait à l’époque sévèrement critiquée et n’a malheureusement pas maintenue.
Un an plus tard, en mai 2005, mon ami le Président de la République française Jacques CHIRAC, grand ami de la Chine, me fait l’honneur de m’inviter à l’Elysée à l’occasion de la visite officielle du Président HU Jintao. Cette rencontre devait donner une nouvelle impulsion à nos relations, et c’est en 2007 que la République Populaire de Chine ouvre un consulat général de plein exercice à Papeete.
Je suis heureux des relations que nous entretenons avec Monsieur WU Dong, le consul de Chine, que je salue. C’est avec joie que nous avons participé avec l’ensemble du Gouvernement aux cérémonies commémorant le 64e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.
Mais nos relations sont aussi celles de la solidarité comme lors du tragique naufrage d’un navire de pêche chinois dans nos eaux le 6 août dernier, qui a fait 4 morts et 4 disparus. Avec l’Etat, nous avons mis en oeuvre les moyens nécessaires pour porter secours aux survivants, qui ont été acceuillis et réconfortés par les habitants de Rapa.
J’ai eu l’occasion de le dire à Monsieur le Consul, et je le redis devant vous, Chère Madame LI, si par extraordinaire la Chine devait perdre la propriété de son terrain à Papeete, la Polynésie française mettrait un point d’honneur à vous offrir un terrain en compensation.
Je n’ai pas de meilleure façon de vous prouver notre désir d’établir des relations amicales et de coopération, durables et fructueuses, avec votre Pays.
Peu après l’ouverture du consulat en 2007, votre Pays accorde à la Polynésie française l’exonération des taxes à l’importation de la perle de culture de Tahiti, et fait de la Polynésie française une destination touristique agrée.
Malheureusement, ce dernier point se trouve dépourvu des effets concrets que nous aurions pu en attendre, pour deux raisons ; d’une part à cause de l’inexistence de liaison aérienne directe entre la Chine et la Polynésie française et, d’autre part, à cause de la question des visas qui est de compétence d’Etat et qui n’est pas encore parfaitement réglée.
Les années qui suivent sont marquées par deux visites importantes, celle de Monsieur JIA Qingling, Président du Comité National de la Conférence Consultative du Peuple Chinois en 2009, et de la visite de Monsieur XI Jinping, le Vice-président de la République Populaire de Chine en 2011.
Entre ces deux visites, il faut mentionner le périple extraordinaire de la pirogue O Tahiti Nui, un projet totalement fou qui consistait à relier en pirogue Tahiti à Shanghai lors de l’exposition universelle. C’est Hiria Ottino qui a eu cette idée un peu folle, et je dois dire, qu’aujourd’hui encore, je reste admiratif devant son courage et le défi posé par cette aventure.
Plus récemment, les échanges d’étudiants avec le lycée de Wenling ont pu se mettre en place, tout comme a pu être finalisé le projet aquacole de Makemo avec le Groupe Tran Rui International Investment, qui va se concrétiser bientôt par la création d’une société chinoise de droit polynésien, actuellement en cours d’élaboration.
Comme vous le voyez, Chère Madame LI, nos relations, dont les bases ont été jetées en 2002, ont pu avancer en dépit des aléas provoqués par l’instabilité politique qu’a connu la Polynésie française ces dix dernières années et les atermoiements de mes successeurs, qui nous ont fait perdre un temps précieux.
Aujourd’hui, notre majorité forte de 38 Représentants sur 57 à l’Assemblée de la Polynésie française soutien notre Gouvernement, de sorte que l’éxécutif et le législatif travaillent en harmonie au redressement de notre Pays. La stabilité est durablement revenue en Polynésie française.
Le moment est donc bien choisi, dix ans après la signature de notre première convention de coopération, pour donner un souffle nouveau à nos échanges.
C’est pourquoi, dans les jours qui suivirent mon élection, un des premiers actes de mon gouvernement a été de renouer nos relations avec votre Pays.
Monsieur Tearii ALPHA, Ministre des ressources marines a conduit une mission importante afin de relancer le projet aquacole, et mon conseiller spécial, Monsieur Michel PAOLETTI s’est rendu à Pékin, Shanghai et Xian pour renouer des contacts sur les questions aériennes et de développement.
Nous voici donc à présent au coeur de notre sujet. Je crois que votre présence ici est l’expression d’un désir partagé.
Comme vous le verrez lors de la présentation qui va vous être faite, la Polynésie française possède la troisième Zone Economique Exclusive la plus importante au monde, vaste de 5 millions de kilomètres carrés.
Notre Pays est situé au cœur du Pacifique et entend jouer un rôle de plateforme et de hub pour les liaisons aériennes et numériques entre l’Asie et l’Amérique du sud, qui vont connaître un accroissement considérables dans les années à venir.
Nous sommes aujourd’hui désireux d’ouvrir notre Pays aux opportunités qu’offrent de telles perspectives de développements, pas à n’importe quel prix, mais dans le cadre d’un partenariat équilibré, comme celui que nous avons pu conclure pour le projet aquacole.
Notre aéroport, ancien de près de soixante ans, a besoin d’être repensé, reconstruit entièrement, pour pouvoir tenir ce rôle de plateforme, de véritable porte avion au cœur du Pacifique, notamment entre la Chine et l’Amérique du Sud.
Nous avons la ferme volonté de développer des zones touristiques attractives à fort potentiel pour pouvoir accueilir la clientèle d’affaire et touristique qui va transiter chez nous, afin qu’elle ne fasse pas que passer, mais qu’elle s’arrête pour y séjourner.
Deux grands projets sont à l’étude, Tahiti Mahana Beach et Moorea Mahana Beach, qui représentent un potentiel de 2000 chambres pour l’un et d’au moins 1000 chambres pour l’autre, avec des activités multiples.
Mais nous avons aussi un autre grand projet, avec le port de Faratea, qui pourrait acceuilir un vaste port de pêche international et un port d’éclatement pour les grands porte-conteneurs.
Une voie rapide, dont le projet devait être lancé en 2004 et qui serait achevé aujourd’hui, doit relier Papeete à cette ville nouvelle située à la Presqu’île. Elle reste à construire.
Nous avons besoin de soutiens et de financements pour ces projets essentiels à notre avenir, que nous ne parviendrons pas à financer seul. Nous avons besoin de votre appui chère Madame LI.
Je crois savoir que des investisseurs présents avec vous sont intéressés, et qu’ils croient dans notre potentiel, pas uniquement touristique, mais aussi maritime et agricole, avec la vanille et le noni notamment.
Mon Pays entend au sein de la République française prendre son destin en main et tenir la place qui est la sienne au sein du grand Pacifique, fort de ses atouts et de sa situation au cœur de cette vaste région qui va jouer un rôle majeur dans l’avenir du monde. Je compte sur la Chine, et encore une fois je compte sur vous Madame LI, pour nous aider à réaliser cette ambition.
C’est ce que je suis allé dire à Auckland lors du sommet du Polynesian Leaders Group qui m’a élu président en septembre dernier, puis quelques jours plus tard au 44e Forum du Pacifique sud, où j’ai d’ailleurs longuement rencontré votre ambassadeur, Envoyé spécial de la Chine pour le Forum des îles du Pacifique, Monsieur LI Qiangmin.
Hormis notre relation historique et quasi filiale avec la République française, à laquelle nous appartenons, aucune relation avec aucun autre pays du monde n’a connu une telle intensité.
Il ne nous appartient plus qu’à nous, à vous, à moi, qu’à la faire grandir ensemble, dans un esprit de respect et d’intérêt mutuel.
C’est le chemin que nous avons choisi, comme le montre aujourd’hui l’importante mission économique que vous dirigez et qui portera ses fruits, ceux de l’arbre puissant de l’amitié entre la Chine et la Polynésie française.
Je vous remercie.
*****
Discours Madame LI Xiaolin
Cher Président Flosse
Mesdames, Messieurs, tous nos amis,
Ce soir, je suis très heureuse de pouvoir être parmi mes amis polynésiens.
Tout d’abord, au nom de l’APCAE, et au nom de tous les membres de la délégation, je souhaite exprimer mes plus vifs remerciements à M. le Président Gaston FLOSSE de nous avoir invité dans cette si belle région.
Ce qui me touche particulièrement, c’est que le Président a des soucis de santé. Mais qu’il a retardé son opération afin de pouvoir nous accueillir, ici, comme prévu.
Ici, je souhaite mes meilleurs vœux de prompt rétablissement au Président, qu’il se requinque rapidement et qu’il ne souffre plus des douleurs qu’il endure.
Je veux encore remercier le Président FLOSSE pour son importante contribution au développement des relations amicales entre la Polynésie française et la Chine.
• En 2001, le Président en exercice, M. JIANG Zemin, durant son passage en Polynésie, a été chaleureusement accueilli par M. le Président FLOSSE.
• En 2002, le Président FLOSSE, sur invitation de retour, a visité la Chine et l’a revu.
• En 2003, le Président FLOSSE, représentant le gouvernement autonome de la Polynésie française, a signé le premier accord de coopération entre l’APCAE et le gouvernement de la Polynésie française; ouvrant la voie à une nouvelle ère de coopération amicale entre la Polynésie française et la Chine.
• C’est à partir de cette année que le gouvernement central nous a délégué les relations avec la Polynésie française, avec pour but d’accroître l’amitié entre nos deux peuples, promouvoir des coopérations concrètes, et inciter un développement commun.
• Depuis 10 ans, notre Association a contribué :
o à l’abaissement taxes sur l’importation des perles de Tahiti en Chine ;
o à l’inscription de la Polynésie française comme Destination Touristique Agréée ;
o au soutien et à l’assistance de l’aventure de la pirogue O Tahiti Nui ;
o à la mise à disposition des 5 bourses de 1 an et les 20 bourses de 1 mois aux étudiants polynésiens au Lycée international de Wenling ;
o à accroitre les liens avec des entreprises privées dans les domaines de l’aquaculture, la transformation des aliments, la promotion touristique et des partenariats d’investissements.
Sur la base de ce protocole, de nombreux domaines d’échanges ont déjà été développés rapidement ; les coopérations concrètes économiques et commerciales vont donc avoir un bel avenir.
Dans notre délégation, il y a de nombreux chefs d’entreprises dans les domaines de construction d’infrastructures structurants, du financement et de l’investissement, ou de la transformation agricole etc…
Nous espérons pouvoir réaliser des coopérations économique et commerciale, éducative, touristique, de financement et d’investissement ; tout ceci grâce à cette visite, sur place, et à nos discussions, face à face.
Encore une fois, un grand remerciement aux efforts de la Polynésie française dans le développement des relations sino-polynésien.
Merci au soutien et à l’assistance du gouvernement de la Polynésie française pour les sociétés chinoises qui viendront investir ici.
Merci également au Consul de Chine, M. WU Dong, pour tout le travail préparatoire effectué pour faciliter notre venue.
Finalement, pour souhaiter, de génération après génération, de belles relations amicales entre la Chine et la Polynésie française, le bien-être des peuples, et pour la santé du Président et de tous les amis ici présents, je propose un applaudissement.
Mesdames, Messieurs, tous nos amis,
Ce soir, je suis très heureuse de pouvoir être parmi mes amis polynésiens.
Tout d’abord, au nom de l’APCAE, et au nom de tous les membres de la délégation, je souhaite exprimer mes plus vifs remerciements à M. le Président Gaston FLOSSE de nous avoir invité dans cette si belle région.
Ce qui me touche particulièrement, c’est que le Président a des soucis de santé. Mais qu’il a retardé son opération afin de pouvoir nous accueillir, ici, comme prévu.
Ici, je souhaite mes meilleurs vœux de prompt rétablissement au Président, qu’il se requinque rapidement et qu’il ne souffre plus des douleurs qu’il endure.
Je veux encore remercier le Président FLOSSE pour son importante contribution au développement des relations amicales entre la Polynésie française et la Chine.
• En 2001, le Président en exercice, M. JIANG Zemin, durant son passage en Polynésie, a été chaleureusement accueilli par M. le Président FLOSSE.
• En 2002, le Président FLOSSE, sur invitation de retour, a visité la Chine et l’a revu.
• En 2003, le Président FLOSSE, représentant le gouvernement autonome de la Polynésie française, a signé le premier accord de coopération entre l’APCAE et le gouvernement de la Polynésie française; ouvrant la voie à une nouvelle ère de coopération amicale entre la Polynésie française et la Chine.
• C’est à partir de cette année que le gouvernement central nous a délégué les relations avec la Polynésie française, avec pour but d’accroître l’amitié entre nos deux peuples, promouvoir des coopérations concrètes, et inciter un développement commun.
• Depuis 10 ans, notre Association a contribué :
o à l’abaissement taxes sur l’importation des perles de Tahiti en Chine ;
o à l’inscription de la Polynésie française comme Destination Touristique Agréée ;
o au soutien et à l’assistance de l’aventure de la pirogue O Tahiti Nui ;
o à la mise à disposition des 5 bourses de 1 an et les 20 bourses de 1 mois aux étudiants polynésiens au Lycée international de Wenling ;
o à accroitre les liens avec des entreprises privées dans les domaines de l’aquaculture, la transformation des aliments, la promotion touristique et des partenariats d’investissements.
Sur la base de ce protocole, de nombreux domaines d’échanges ont déjà été développés rapidement ; les coopérations concrètes économiques et commerciales vont donc avoir un bel avenir.
Dans notre délégation, il y a de nombreux chefs d’entreprises dans les domaines de construction d’infrastructures structurants, du financement et de l’investissement, ou de la transformation agricole etc…
Nous espérons pouvoir réaliser des coopérations économique et commerciale, éducative, touristique, de financement et d’investissement ; tout ceci grâce à cette visite, sur place, et à nos discussions, face à face.
Encore une fois, un grand remerciement aux efforts de la Polynésie française dans le développement des relations sino-polynésien.
Merci au soutien et à l’assistance du gouvernement de la Polynésie française pour les sociétés chinoises qui viendront investir ici.
Merci également au Consul de Chine, M. WU Dong, pour tout le travail préparatoire effectué pour faciliter notre venue.
Finalement, pour souhaiter, de génération après génération, de belles relations amicales entre la Chine et la Polynésie française, le bien-être des peuples, et pour la santé du Président et de tous les amis ici présents, je propose un applaudissement.
