L'Indice du climat des affaires montre l'optimisme des patrons concernant la conjoncture économique. Ils attendent de la croissance, et veulent en capturer une partie en investissant dès maintenant... Un cercle vertueux pour la croissance à long terme.
PAPEETE, le 7 novembre 2018 - Les derniers chiffres économiques sont excellents. La consommation des ménages continue d'augmenter, le tourisme retrouve des sommets, les exportations se portent bien... Du coup les entreprises embauchent et investissent. Une bonne dynamique qui devrait assurer que 2018 sera une quatrième année de croissance économique pour la Polynésie.
Si les économistes ont raison et que l'optimisme, la confiance en l'avenir, est le principal moteur de l'économie, l'année 2018 devrait être une année de forte croissance. Avec quelques petits bémols, qui pourraient nous empêcher d'atteindre les 2,3% de croissance du PIB polynésien connus l'année dernière.
FORTE CROISSANCE DES VENTES DANS LE COMMERCE
Déjà du côté des entreprises, la plupart des signaux sont au vert. La dernière Note Expresse de l'IEOM (notre banque centrale) pour le troisième trimestre 2018 montre ainsi que les chefs d'entreprise sont toujours aussi fébriles. L'indicateur du climat des affaires, qui mesure l'optimisme général des chefs d'entreprise, reste scotché au-dessus des 110 points, en léger recul. La moyenne à long terme est à 100, ce qui signifie qu'une large majorité des patrons continue à anticiper une conjoncture générale favorable.
Encore mieux, quand on mesure leurs anticipations pour leurs propres entreprises, ils sont encore plus optimistes et anticipent presque tous une hausse de leur chiffre d'affaires pour le dernier trimestre de l'année. De quoi rattraper le trou d'air de début 2018 causé par les élections. En conséquence, les prévisions d'investissement à un an sont à un plus haut historique, une bonne nouvelle pour le développement de notre économie moyen terme.
Dans le Point de Conjoncture du deuxième trimestre 2018 publié la semaine dernière par l'ISPF, on comprend d'où vient cet optimisme : le chiffre d'affaires du commerce de détail a dépassé les 90 milliards de francs pour la première fois lors du premier trimestre 2018. Les ventes de voitures neuves augmentent même de 12% lors du premier semestre, après +28% en 2017 ! Le commerce se porte très bien, c'est d'ailleurs le secteur qui a le plus augmenté son chiffre d'affaires.
Nos ressources extérieures sont aussi dans le vert. Le tourisme revient à un plus haut historique avec 1,377 million de nuitées vendues et une hausse de 5% de la fréquentation touristique au premier semestre de l'année. Les recettes des exportations sont aussi en hausse de 4,2% au premier semestre, portés par la perle, le thon, et surtout le noni (+30% en valeur et en volume). Seule la vanille reste à la peine.
Quelques ombres au tableau tout de même : les patrons anticipent une hausse de leurs charges, ce qui les conduit à réduire légèrement leurs prévisions d'embauche. Malgré tout, une majorité d'entreprises prévoit de continuer de recruter, ce qui devrait entretenir ce dynamisme dans les prochains mois.
LES EMBAUCHES SOUTIENNENT LA CONSOMMATION DES MÉNAGES
Si les entreprises sont aussi souriantes, c'est que les ménages semblent donc pris d'une frénésie de consommation. Dans le Point de Conjoncture de l'ISPF, nous apprenons que la valeur des importations destinées aux ménages a augmenté de 4% en an en valeur, et encore bien plus en volume. Les ménages sont incités à faire du shopping par deux facteurs : les prix sont toujours en baisse, avec une inflation négative (-0,3) sur l'ensemble du premier semestre. Et surtout, la reprise des embauches leur a redonné du pouvoir d'achat et confiance en l'avenir.
Le nombre de postes en équivalent temps plein croît ainsi de 2,4 % au premier trimestre. Fin mars 2018, les effectifs salariés comptent 63 540 personnes, soit 1102 personnes de plus qu'un an auparavant. À noter que ces créations d'emploi n'ont même pas entamé le nombre de demandeurs d'emplois comptés par l'ISPF, qui reste obstinément au-dessus des 12 000 chômeurs. Un phénomène qui s'explique par l'arrivée de nombreux jeunes sur le marché du travail, et probablement par un retour sur le marché du travail de personnes qui avaient arrêté de chercher (après un chômage de longue durée, pour élever un enfant, etc.).
Les secteurs qui ont le plus recruté en un an sont l'hôtellerie-restauration (245 emplois nets créés), l'industrie (226 emplois), le commerce (213 emplois), la construction (210 emplois), l'agriculture/pêche (191 emplois) et le secteur du transport/entreposage (141 emplois). Par contre, la baisse des contrats aidés est sévère (-58%) avec 525 offres de moins au premier semestre, en particulier pour les CAE (-315).
En parallèle, la masse salariale a augmenté de 3,1%, il y a donc eu des augmentations de salaire en plus des embauches. Enfin, les crédits à la consommation repartent à la hausse (+4,5% sur un an).
Si les économistes ont raison et que l'optimisme, la confiance en l'avenir, est le principal moteur de l'économie, l'année 2018 devrait être une année de forte croissance. Avec quelques petits bémols, qui pourraient nous empêcher d'atteindre les 2,3% de croissance du PIB polynésien connus l'année dernière.
FORTE CROISSANCE DES VENTES DANS LE COMMERCE
Déjà du côté des entreprises, la plupart des signaux sont au vert. La dernière Note Expresse de l'IEOM (notre banque centrale) pour le troisième trimestre 2018 montre ainsi que les chefs d'entreprise sont toujours aussi fébriles. L'indicateur du climat des affaires, qui mesure l'optimisme général des chefs d'entreprise, reste scotché au-dessus des 110 points, en léger recul. La moyenne à long terme est à 100, ce qui signifie qu'une large majorité des patrons continue à anticiper une conjoncture générale favorable.
Encore mieux, quand on mesure leurs anticipations pour leurs propres entreprises, ils sont encore plus optimistes et anticipent presque tous une hausse de leur chiffre d'affaires pour le dernier trimestre de l'année. De quoi rattraper le trou d'air de début 2018 causé par les élections. En conséquence, les prévisions d'investissement à un an sont à un plus haut historique, une bonne nouvelle pour le développement de notre économie moyen terme.
Dans le Point de Conjoncture du deuxième trimestre 2018 publié la semaine dernière par l'ISPF, on comprend d'où vient cet optimisme : le chiffre d'affaires du commerce de détail a dépassé les 90 milliards de francs pour la première fois lors du premier trimestre 2018. Les ventes de voitures neuves augmentent même de 12% lors du premier semestre, après +28% en 2017 ! Le commerce se porte très bien, c'est d'ailleurs le secteur qui a le plus augmenté son chiffre d'affaires.
Nos ressources extérieures sont aussi dans le vert. Le tourisme revient à un plus haut historique avec 1,377 million de nuitées vendues et une hausse de 5% de la fréquentation touristique au premier semestre de l'année. Les recettes des exportations sont aussi en hausse de 4,2% au premier semestre, portés par la perle, le thon, et surtout le noni (+30% en valeur et en volume). Seule la vanille reste à la peine.
Quelques ombres au tableau tout de même : les patrons anticipent une hausse de leurs charges, ce qui les conduit à réduire légèrement leurs prévisions d'embauche. Malgré tout, une majorité d'entreprises prévoit de continuer de recruter, ce qui devrait entretenir ce dynamisme dans les prochains mois.
LES EMBAUCHES SOUTIENNENT LA CONSOMMATION DES MÉNAGES
Si les entreprises sont aussi souriantes, c'est que les ménages semblent donc pris d'une frénésie de consommation. Dans le Point de Conjoncture de l'ISPF, nous apprenons que la valeur des importations destinées aux ménages a augmenté de 4% en an en valeur, et encore bien plus en volume. Les ménages sont incités à faire du shopping par deux facteurs : les prix sont toujours en baisse, avec une inflation négative (-0,3) sur l'ensemble du premier semestre. Et surtout, la reprise des embauches leur a redonné du pouvoir d'achat et confiance en l'avenir.
Le nombre de postes en équivalent temps plein croît ainsi de 2,4 % au premier trimestre. Fin mars 2018, les effectifs salariés comptent 63 540 personnes, soit 1102 personnes de plus qu'un an auparavant. À noter que ces créations d'emploi n'ont même pas entamé le nombre de demandeurs d'emplois comptés par l'ISPF, qui reste obstinément au-dessus des 12 000 chômeurs. Un phénomène qui s'explique par l'arrivée de nombreux jeunes sur le marché du travail, et probablement par un retour sur le marché du travail de personnes qui avaient arrêté de chercher (après un chômage de longue durée, pour élever un enfant, etc.).
Les secteurs qui ont le plus recruté en un an sont l'hôtellerie-restauration (245 emplois nets créés), l'industrie (226 emplois), le commerce (213 emplois), la construction (210 emplois), l'agriculture/pêche (191 emplois) et le secteur du transport/entreposage (141 emplois). Par contre, la baisse des contrats aidés est sévère (-58%) avec 525 offres de moins au premier semestre, en particulier pour les CAE (-315).
En parallèle, la masse salariale a augmenté de 3,1%, il y a donc eu des augmentations de salaire en plus des embauches. Enfin, les crédits à la consommation repartent à la hausse (+4,5% sur un an).
Les créations d'emploi ont été portées par le secteur privé, alors que l'administration resserre la vis.