La compagnie Grand angle se lance avec une pièce originale


PAPEETE, le 23 mars 2016 - C’est une nouvelle compagnie de théâtre qui va passer l’épreuve des planches le 1er avril et le 2 avril. Elle monte sur scène avec une pièce écrite par l’un des membres de la troupe, Gildas Meilleray, qui s’intitule : Pas d’amant dans l’armoire. Rencontre avec Pierre Muller, acteur.

Tahiti Infos : La compagnie Grand Angle est nouvelle sur le territoire, qui êtes-vous ?
Pierre Muller : "Nous sommes une troupe de sept comédiens. Issus pour la plupart des Impromaniacs qui organisaient des spectacles d’improvisations de 2013 à 2015. D’un commun accord nous avons voulu retourner aux textes, au théâtre. Nous nous sommes réunis pour décider ensemble d’une pièce à jouer et sommes tombés d’accord sur la rédaction d’un texte original."

Les pièces déjà écrites ne vous plaisaient pas ?
"En fait il est assez difficile de trouver un texte disponible qui soit libre de droit et accessible. Pour l’anecdote. On a commencé à travailler sur le texte Le porteur d’histoires qui a été présenté par la Compagnie Caméléon quelques semaines plus tard. Nous l’avons abandonnée."

Et comment cette idée de rédiger une pièce est-elle venue ?
"Nous sommes retrouvés et avons fait un grand brainstorming. Chacun y est allé de ses idées, a précisé ce qu’il souhaitait et ne souhaitait pas dans la pièce. L’un de nous a lancé : Je ne veux pas qu’il y ait d’histoire d’amant dans l’armoire. On avait le titre, Pas d’amant dans l’armoire, pièce à tiroirs. Ensuite, Gildas Meilleray s’est lancé dans la rédaction du texte sachant qu’il avait déjà rédigé un roman. Nous avons rapidement commencé les répétitions de la pièce. Avant même que le texte ne soit terminé d’ailleurs."

Pourquoi vouloir monter sur scène ?

"C’est le but non ? Construire quelque chose de complet, de finaliser. Et puis quand on n’a pas cet objectif, la motivation est moindre. Nous le voyions bien avec les Impromaniacs. Sans spectacle ou soirée prévue, on était mon investi lors des répétitions."

Depuis quand répétez-vous ?
"Cela va faire un an que nous avons réservé le Petit théâtre pour nous donner un objectif dans le temps. Nous nous voyons tous les mercredis soirs, car nous travaillons tous en parallèle. Depuis janvier nous avons ajouté des répétitions le week-end pour avancer et préparer le décor."

À quoi le décor ressemble-t-il ?
"Il est minimaliste. Une armoire bien sûr qui a été faite par un menuisier, une table. Nous n’avons que quelques éléments ce qui nous permet de passer de facilement d’une époque, d’un endroit à l’autre."

Avez-vous déjà de nouveaux projets ?

"Pour l’instant nous allons voir comment notre pièce sera reçue. Si elle fonctionne on essaiera peut-être de la monter ailleurs qu’à la Maison de la culture. Gildas a commencé l’écriture d’un autre texte, nous verrons."


Le pitch

Plus d’une vingtaine de personnages très différents évolue dans la pièce. Drôles, parfois étonnants, ces personnages font, pour certains, partie de notre époque, pour d’autres partie de l’histoire et du patrimoine littéraire français et anglais. L’histoire se déroule en 2015 le jour de la marche en hommage aux attentats de Charlie Hebdo. Dans la pièce se croisent des auteurs, des peintres du surréalisme, des aventuriers dans les années folles, mais aussi au 17ème siècle. Ensemble, ils racontent une histoire d’hommes, de folies, d’énigmes, de pièges et de fourberies, d’amour et de lucidité inattendue. Au cœur de l’intrigue : une armoire qui renferme quantité de secrets, de complots, d’anecdotes.

Pratique

Le vendredi 1er et le samedi 2 avril à 19h30 au Petit théâtre de la Maison de la culture.
Tél. : 40 54 45 44



Rédigé par Delphine Barrais le Mercredi 23 Mars 2016 à 10:43 | Lu 975 fois