Les deux osmoseurs ont été arrêtés
PAPEETE, le 14 août 2018 - Alors qu'en 2011 Anaa avait été la première île des Tuamotu à mettre en place un service d'eau potable grâce à un osmoseur, la population ne s'est jamais habitué cette eau de mer désalinisée. Faute de clients, la commune s'est vue dans l'obligation de fermer sa centrale et relancer la récupération de l'eau de pluie et la potabilisation par chloration.
Dans beaucoup d'îles des Tuamotu, l'eau douce est une denrée rare, surtout à Anaa qui n'a pas une seule source d'eau douce sur l'atoll. Pour pallier ce manque et respecter le code général des collectivités territoriales (CGCT) qui impose aux communes la mise en place de l'eau potable pour leurs administrés, la commune avait mis en place en 2011 un osmoseur afin de désaliniser l'eau de mer. Dans un premier temps vendue 6 francs le litre en livraison, faute de clients, la commune s'est vue obligée de baisser le prix de l'eau à 1 franc le litre en 2016. "Le goût n'est pas bon et en plus au bout d'une semaine c'est perdu. L'eau n'est plus potable. Chez moi, on préfère faire bouillir l'eau de la pluie", explique Nariki, un habitant de Anaa. L'eau issue des osmoseurs ne trouvant pas preneur à cause de son goût de chlore trop prononcé, et après avoir fait trouver ses deux machines à perte pendant un an, le tavana a fini par prendre la décision de les arrêter, " on ne veut plus utiliser cette eau parce que les gens n'achètent pas. Même à un franc le litre, ils n'en veulent pas. D'après eux le gout en chlore est trop fort. Je pense que les gens n'aiment pas. Les machines ne servent plus à rien aujourd'hui", explique l'élu. Sans compter, l'impact sur l'environnement constaté avec plusieurs années d'utilisation des osmoseurs, "les rejets dans les minéraux ont commencé à blanchir le corail. La concentration de sels était trop forte à l'endroit où ils étaient rejetés. Le corail en a été affecté."
Dans beaucoup d'îles des Tuamotu, l'eau douce est une denrée rare, surtout à Anaa qui n'a pas une seule source d'eau douce sur l'atoll. Pour pallier ce manque et respecter le code général des collectivités territoriales (CGCT) qui impose aux communes la mise en place de l'eau potable pour leurs administrés, la commune avait mis en place en 2011 un osmoseur afin de désaliniser l'eau de mer. Dans un premier temps vendue 6 francs le litre en livraison, faute de clients, la commune s'est vue obligée de baisser le prix de l'eau à 1 franc le litre en 2016. "Le goût n'est pas bon et en plus au bout d'une semaine c'est perdu. L'eau n'est plus potable. Chez moi, on préfère faire bouillir l'eau de la pluie", explique Nariki, un habitant de Anaa. L'eau issue des osmoseurs ne trouvant pas preneur à cause de son goût de chlore trop prononcé, et après avoir fait trouver ses deux machines à perte pendant un an, le tavana a fini par prendre la décision de les arrêter, " on ne veut plus utiliser cette eau parce que les gens n'achètent pas. Même à un franc le litre, ils n'en veulent pas. D'après eux le gout en chlore est trop fort. Je pense que les gens n'aiment pas. Les machines ne servent plus à rien aujourd'hui", explique l'élu. Sans compter, l'impact sur l'environnement constaté avec plusieurs années d'utilisation des osmoseurs, "les rejets dans les minéraux ont commencé à blanchir le corail. La concentration de sels était trop forte à l'endroit où ils étaient rejetés. Le corail en a été affecté."
Calixte Yip
Ainsi, la commune n'a pas pu avoir de retour sur investissement. Or, les deux osmoseurs avaient couté 112 millions de francs à la commune, sans compter les coûts de fonctionnement et la formation des agents municipaux et des techniciens. Une perte sèche que la maire espère rattraper dès l'arrivée de la machine à glace. " Pour le moment, nous allons laisser les osmoseurs à l'arrêt. Nous attendons d'investir dans une machine à glace et des frigos. Nous allons nous servir des osmoseurs pour faire de la glace. Le but est de la vendre aux pêcheurs. Nous avons une forte demande de glace de la part des pêcheurs. Nous aimerions bien redémarrer ces machines pour fournir les pêcheurs en glace."
Pour l'instant, la commune n'est donc plus en mesure de fournir d'eau potable à ses habitants. Pour ce qui est de l'eau douce, la commune de Anaa possède depuis 1990 cinq citernes de récupération d'eau de pluie pour une capacité totale de 40.000 litres. Le conseil municipal a fixé le prix de la location du camion-citerne à 2000 francs, soit "zéro franc le litre. La population sait que cette eau n'est pas potable" explique le tavana.
Pour l'instant, la commune n'est donc plus en mesure de fournir d'eau potable à ses habitants. Pour ce qui est de l'eau douce, la commune de Anaa possède depuis 1990 cinq citernes de récupération d'eau de pluie pour une capacité totale de 40.000 litres. Le conseil municipal a fixé le prix de la location du camion-citerne à 2000 francs, soit "zéro franc le litre. La population sait que cette eau n'est pas potable" explique le tavana.
La centrale de chloration devrait être mise en place en 2019
Après l'arrêt des machines, Calixte Yip a mis en place un système de récupération des eaux de pluie du gymnase. "Nous attendons l'arrivée du centre de chloration pour pouvoir fournir de l'eau potable à nos administrés. Nous avons installé des chenaux sur la salle omnisports pour mettre en place un système de récupération d'eaux de pluie. Les travaux ont été réalisés en régie, nous avons tout financé avec nos fonds propres. Après l'investissement nous avons reçu une aide du territoire. Le but est de récupérer l'eau de pluie puis nous allons installer des machines pour potabiliser l'eau de pluie. Nous venons d'avoir le marché il y a quinze jours. Pour ce qui est de la distribution, il y aura une fontaine avec une carte de prépaiement pour la population."
Les rénovations des citernes et du système de récupération d'eau de pluie sont estimées à 6 millions de francs. Pour le système de chloration et les machines de potabilisation, le maire ne veut pas se prononcer pour l'instant. "Je ne sais pas encore. Nous n'en sommes pas encore là. Tout cela est prévu pour l'année 2019. On ne sait pas encore le prix exact auquel nous vendrons l'eau, mais ce sera autour de 10 francs le litre. "
Les rénovations des citernes et du système de récupération d'eau de pluie sont estimées à 6 millions de francs. Pour le système de chloration et les machines de potabilisation, le maire ne veut pas se prononcer pour l'instant. "Je ne sais pas encore. Nous n'en sommes pas encore là. Tout cela est prévu pour l'année 2019. On ne sait pas encore le prix exact auquel nous vendrons l'eau, mais ce sera autour de 10 francs le litre. "