PARIS, 22 août 2011 (AFP) - Le quotidien économique La Tribune, qui reparaît en kiosques lundi après deux semaines où il ne fut disponible qu'en version numérique, s'est dit satisfait de l'expérience, arguant que cela répondait à "un souci de rationalité économique" et aux "nouvelles habitudes de lecture".
"L'expérience est satisfaisante, et on recommencera bien évidemment l'an prochain", a expliqué à l'AFP Jacques Rosselin, le directeur de la rédaction.
En proie à de très sérieuses difficultés financières depuis plusieurs années - La Tribune est notamment sous le coup d'une procédure de sauvegarde -, ce choix lui a permis de faire d'importantes économies car les coûts de fabrication, de papier, d'impression et de diffusion peuvent représenter jusqu'à 60% du prix de vente d'un quotidien.
"Les quotidiens nationaux continuent à être distribués l'été et essayent tant bien que mal de suivre les mouvements nomades de leurs lecteurs. C'est courageux, mais à un moment, on est rattrapé par la rationalité économique, surtout dans un secteur en crise comme le nôtre", souligne Jacques Rosselin.
Mais pour le patron de la rédaction, ne paraître qu'en numérique possède aussi un autre avantage, "s'adapter aux nouvelles habitudes de lecture", c'est-à-dire sur les smartphones et tablettes. Aussi compte tenu des vacances, "un quotidien qui veut toucher des lecteurs en août est incité à en faire le mois du tout numérique", insiste-t-il.
Concrètement, le site du journal a connu une très forte augmentation de sa fréquentation au cours de cette quinzaine, "entre 40 et 50%". Mais, reconnaît Jacques Rosselin, "je ne sais pas faire la distinction entre ce qui relève du fait que l'actualité était très forte avec la crise financière et le fait que le journal n'était accessible que sous une forme numérique".
L'annonce de l'arrêt momentané de la parution papier avait fait grincer des dents à la rédaction. "C'est un tabou pour la plupart des journalistes, le papier reste une vache sacrée. Mais il y a eu un petit déclic", assure-t-il.
Pour le directeur de la rédaction, La Tribune est en train de montrer la voie pour les autres journaux. "La question se pose de paraître en papier le 25 décembre ou le 1er janvier", note-t-il. "Vous descendez en bas de chez vous mais il n'y pas un seul marchand de journaux ouvert et pas un seul postier pour vous délivrer l'abonnement".
"Les imprimeurs vont devoir s'y habituer car je pense que nos confrères vont un jour suivre notre exemple. Les journaux sont en train de briser le tabou de la parution quotidienne", a-t-il conclu.
gle/pjl/bg
"L'expérience est satisfaisante, et on recommencera bien évidemment l'an prochain", a expliqué à l'AFP Jacques Rosselin, le directeur de la rédaction.
En proie à de très sérieuses difficultés financières depuis plusieurs années - La Tribune est notamment sous le coup d'une procédure de sauvegarde -, ce choix lui a permis de faire d'importantes économies car les coûts de fabrication, de papier, d'impression et de diffusion peuvent représenter jusqu'à 60% du prix de vente d'un quotidien.
"Les quotidiens nationaux continuent à être distribués l'été et essayent tant bien que mal de suivre les mouvements nomades de leurs lecteurs. C'est courageux, mais à un moment, on est rattrapé par la rationalité économique, surtout dans un secteur en crise comme le nôtre", souligne Jacques Rosselin.
Mais pour le patron de la rédaction, ne paraître qu'en numérique possède aussi un autre avantage, "s'adapter aux nouvelles habitudes de lecture", c'est-à-dire sur les smartphones et tablettes. Aussi compte tenu des vacances, "un quotidien qui veut toucher des lecteurs en août est incité à en faire le mois du tout numérique", insiste-t-il.
Concrètement, le site du journal a connu une très forte augmentation de sa fréquentation au cours de cette quinzaine, "entre 40 et 50%". Mais, reconnaît Jacques Rosselin, "je ne sais pas faire la distinction entre ce qui relève du fait que l'actualité était très forte avec la crise financière et le fait que le journal n'était accessible que sous une forme numérique".
L'annonce de l'arrêt momentané de la parution papier avait fait grincer des dents à la rédaction. "C'est un tabou pour la plupart des journalistes, le papier reste une vache sacrée. Mais il y a eu un petit déclic", assure-t-il.
Pour le directeur de la rédaction, La Tribune est en train de montrer la voie pour les autres journaux. "La question se pose de paraître en papier le 25 décembre ou le 1er janvier", note-t-il. "Vous descendez en bas de chez vous mais il n'y pas un seul marchand de journaux ouvert et pas un seul postier pour vous délivrer l'abonnement".
"Les imprimeurs vont devoir s'y habituer car je pense que nos confrères vont un jour suivre notre exemple. Les journaux sont en train de briser le tabou de la parution quotidienne", a-t-il conclu.
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