Paris, France | AFP | mercredi 06/12/2017 - La Terre pourrait d'ici 2100 se réchauffer 15% de plus que la pire prédiction des experts de l'ONU, selon une étude publiée mercredi, qui souligne la nécessité de réduire encore plus les émissions de gaz à effet de serre pour espérer rester sous les 2°C.
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), l'organe scientifique de référence sur le réchauffement, a publié en 2014 un éventail de scénarios prédisant le réchauffement climatique à la fin du XXIe siècle en fonction du volume d'émissions de gaz à effet de serre.
Patrick Brown et Ken Caldeira, climatologues à l'Institut Carnegie de l'université de Stanford en Californie, estiment dans cette étude publiée dans la revue Nature, que "le réchauffement climatique sera probablement plus important" que les pires modèles du Giec.
Pointant du doigt le degré d'incertitude des scénarios climatiques, ils notent que les modèles les plus pessimistes, qui supposent une augmentation des émissions de gaz à effet de serre tout au long du siècle, prévoient une augmentation des températures entre 3,2 et 5,9 degrés d'ici 2100 par rapport à la période pré-industrielle.
Dans l'objectif de rétrécir cette large fourchette, l'étude introduit dans les modèles des données liées à l'observation par satellite de l'énergie solaire absorbée ou renvoyée par la Terre. Et elle "élimine la partie basse de cette fourchette", concluant que "le réchauffement le plus probable est d'environ 0,5°C plus important que ce que suggère le modèle brut" du Giec concerné, résume le communiqué de Carnegie.
Elle montre aussi "que si les émissions suivent un scénario +business as usual+, il y a 93% de chances que le réchauffement dépasse 4°C d'ici la fin du siècle", contre une probabilité plus faible dans les modèles actuels, a précisé Ken Caldeira dans le communiqué.
A ce stade, le monde a gagné près de 1°C, selon les scientifiques. Moins d'un degré qui a suffi à provoquer plus de précipitations, rétrécissement de la banquise, acidification des océans et augmentation de leur niveau moyen.
"Nos résultats indiquent que parvenir à n'importe quel objectif de stabilisation de la température mondiale nécessitera des réductions plus importantes des émissions de gaz à effet de serre que celles précédemment calculées", écrivent les auteurs de l'étude.
Piers Forster, spécialiste en changement climatique à l'université britannique de Leeds, a appelé à "être prudent" concernant les résultats de cette étude. "C'est seulement un élément de preuve (...). Nous devons examiner tous les éléments de preuves avant de tirer des conclusions hâtives".
Mais d'autres chercheurs ont salué le travail des deux auteurs.
"Nous sommes désormais plus sûrs concernant l'avenir du climat, mais la mauvaise nouvelle, c'est qu'il sera plus chaud que nous le pensions", a commenté William Collins, professeur de météorologie à l'université britannique de Reading.
"Chaque année, l'avenir climatique du XXIe siècle devient plus clair", a ajouté Dave Reay, de l'université d'Edimbourg, notant toutefois qu'une partie dépendait des efforts du monde à lutter contre le réchauffement.
"L'Accord de Paris et l'atténuation agressive entreprises par des communautés, des villes et des Etats à travers le monde, peuvent garantir que les scénarios catastrophiques de réchauffement dans les modèles climatiques restent théoriques à jamais", a-t-il ajouté.
L'Accord de Paris de 2015 prévoit de limiter en deçà de +2°C la hausse des températures mondiales par rapport aux niveaux d'avant la Révolution industrielle, voire 1,5°C.
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), l'organe scientifique de référence sur le réchauffement, a publié en 2014 un éventail de scénarios prédisant le réchauffement climatique à la fin du XXIe siècle en fonction du volume d'émissions de gaz à effet de serre.
Patrick Brown et Ken Caldeira, climatologues à l'Institut Carnegie de l'université de Stanford en Californie, estiment dans cette étude publiée dans la revue Nature, que "le réchauffement climatique sera probablement plus important" que les pires modèles du Giec.
Pointant du doigt le degré d'incertitude des scénarios climatiques, ils notent que les modèles les plus pessimistes, qui supposent une augmentation des émissions de gaz à effet de serre tout au long du siècle, prévoient une augmentation des températures entre 3,2 et 5,9 degrés d'ici 2100 par rapport à la période pré-industrielle.
Dans l'objectif de rétrécir cette large fourchette, l'étude introduit dans les modèles des données liées à l'observation par satellite de l'énergie solaire absorbée ou renvoyée par la Terre. Et elle "élimine la partie basse de cette fourchette", concluant que "le réchauffement le plus probable est d'environ 0,5°C plus important que ce que suggère le modèle brut" du Giec concerné, résume le communiqué de Carnegie.
Elle montre aussi "que si les émissions suivent un scénario +business as usual+, il y a 93% de chances que le réchauffement dépasse 4°C d'ici la fin du siècle", contre une probabilité plus faible dans les modèles actuels, a précisé Ken Caldeira dans le communiqué.
A ce stade, le monde a gagné près de 1°C, selon les scientifiques. Moins d'un degré qui a suffi à provoquer plus de précipitations, rétrécissement de la banquise, acidification des océans et augmentation de leur niveau moyen.
"Nos résultats indiquent que parvenir à n'importe quel objectif de stabilisation de la température mondiale nécessitera des réductions plus importantes des émissions de gaz à effet de serre que celles précédemment calculées", écrivent les auteurs de l'étude.
Piers Forster, spécialiste en changement climatique à l'université britannique de Leeds, a appelé à "être prudent" concernant les résultats de cette étude. "C'est seulement un élément de preuve (...). Nous devons examiner tous les éléments de preuves avant de tirer des conclusions hâtives".
Mais d'autres chercheurs ont salué le travail des deux auteurs.
"Nous sommes désormais plus sûrs concernant l'avenir du climat, mais la mauvaise nouvelle, c'est qu'il sera plus chaud que nous le pensions", a commenté William Collins, professeur de météorologie à l'université britannique de Reading.
"Chaque année, l'avenir climatique du XXIe siècle devient plus clair", a ajouté Dave Reay, de l'université d'Edimbourg, notant toutefois qu'une partie dépendait des efforts du monde à lutter contre le réchauffement.
"L'Accord de Paris et l'atténuation agressive entreprises par des communautés, des villes et des Etats à travers le monde, peuvent garantir que les scénarios catastrophiques de réchauffement dans les modèles climatiques restent théoriques à jamais", a-t-il ajouté.
L'Accord de Paris de 2015 prévoit de limiter en deçà de +2°C la hausse des températures mondiales par rapport aux niveaux d'avant la Révolution industrielle, voire 1,5°C.