La SPEA devient Polynésienne des eaux


Filliale polynésienne de la Lyonnaise des eaux, la Société polynésienne des eaux et de l’assainissement (SPEA) a été rebaptisée Polynésienne des eaux, à l’occasion de son vingtième anniversaire. Ces aménagements en terme d’image on été présentés par l’entreprise, mercredi 28 mars, vallée de la Fautaua, en présence du président de la zone outre-mer de la Lyonnaise des eaux, Didier Vallon. Nouveau nom, nouveau logo et toujours le cycle de l’eau pour objet : eau de consommation, potable, ou eau usée et vouée à l’assainissement avant d’être rejetée dans la nature.

Créée en 1992, l’entreprise gère aujourd’hui les réseaux de distribution de l’eau de consommation de 5 des sept communes polynésiennes dont l’eau du robinet a été déclarée potable par le service d’hygiène et de salubrité publique, dans son rapport 2011 des eaux de consommation : Papeete, Faa'a, Arue, Moorea (réseau Temae), Bora Bora. Cela représente l’eau servie à près de 100.000 personnes sur le territoire. Ou encore 250 km de réseaux ; 61 sites de captage d’eau ; 50 stations de traitement des eaux usées ; 150 sites de télésurveillance eau et assainissement. La Polynésienne des eaux a réalisé un chiffre d’affaires de 2.5 milliards Fcfp en 2011.


INTERVIEW : Brice Cabibel, directeur général de la Polynésienne des eaux

Tahiti Infos : Quelle est la vocation de la Polynésienne des eaux ?

Brice Cabibel : C’est d’être un partenaire efficace pour les collectivités. On est là pour répondre aux attentes des communes. Lorsqu’elles ont besoin de mettre en place un service d’eau et d’assainissement sur leur territoire, nous sommes là pour trouver le meilleur moyen d’intervention pour atteindre nos objectifs communs : ça peut être des contrats de moyen, en prestation de service ; ou des contrats d’intervention plus globale sur le cycle de l’eau et de l’assainissement, en affermage ou sous forme de concession, sur des périodes de 10 à 20 ans.

Tahiti Infos : Vous procédez actuellement à plusieurs ajustements, en terme d’image -nouveau nom, nouveau logo-, qu’est-ce que cela signifie ?

B C : Nous avons souhaité apporter plus de visibilité et de modernité à l’image de l’entreprise. (…) Polynésienne des eaux est une appellation simple qui représente bien l’objet de notre entreprise : les eaux sont soit potables et de consommation, soit usées et destinées à l’assainissement. On a voulu montrer avec ce nouveau logo une idée de mouvement. On a 20 ans et on veut participer au développement de la Polynésie française. On sent que les communes ont vraiment pris conscience aux enjeux sanitaires de l’eau et de l’assainissement. Nous on est là, on évolue aussi, le personnel de l’entreprise est derrière. On a envie de participer auprès des communes à ces grands services, pour le bienfait de la population.

Tahiti Infos : Qu’est que cela veut dire, en termes d’enjeux d’avenir, pour l’entreprise ?

BC : L’eau et l’assainissement sont des enjeux d’avenir. Il faut voir aussi que les communes vont avoir à faire face à des obligations réglementaires dans les années à venir : le code général des collectivités territoriales prévoit que les communes auront l’obligation d’assurer un service d’eau potable à partir du 31 décembre 2015 ; et qu’elles auront l’obligation d’assainir toutes leurs eaux usées à compter du 31 décembre 2020. Ces enjeux sont d’importance : on souhaite participer avec ces collectivités à relever ces défis.

Tahiti Infos : En terme économique, cela semble représenter un marché intéressant. Qu’en pensez-vous ?

BC : Il est extrêmement difficile de prévoir cela. C’est vrai qu’en 1992, notre chiffre d’affaires était 10 fois inférieur à celui que nous réalisons aujourd’hui. Mais il est difficile de prévoir. C’est sûr que le marché va augmenter. (…) La SPEA a démarré avec 40 employés en 1992. Aujourd’hui, nous employons 140 personnes recrutées localement. J’espère que ça va continuer.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 28 Mars 2012 à 12:41 | Lu 5127 fois