Mehdi Fadli, Bertrand De Dianous et Christophe Dore, sont les trois analystes dépêchés par Standard & Poor's pour préparer la prochaine évaluation de l'agence de notation financière, le 16 mai.
PAPEETE, 26 mars 2014 – L’agence de notation financière Standard & Poor’s travaille au recueil de données comptables et d'observations qui constitueront la base d’une nouvelle notation de la Polynésie française, le 16 mai prochain. Une deuxième estimation est attendue en octobre 2014. Le gouvernement mise sur un retour au plus vite à une note BBB- qui offrirait une amélioration substantielle de ses capacités d’emprunt avec un accès facilité sur le marché obligataire.
S&P est mandaté par le Pays pour fournir deux évaluations par an chargées d'estimer la capacité de la collectivité à rembourser ses dettes. La note accordée à la dette publique du Pays à long terme s’adresse aux organismes prêteurs de la Polynésie française. Elle donne des indications sur les perspectives de croissance de l’économie et les capacités de la collectivité à assumer ses obligations comptables. Et donc in fine à rembourser ses bailleurs de fonds. Cette note conditionne le coût de l’argent emprunté.
D’une note BB+ avec perspectives stables, la Polynésie française a bénéficié d’une requalification en BB+ avec perspectives positives en décembre 2013 dans un contexte où la notation financière du Pays n’avait cessé de se dégrader depuis 2000, passant de "placement de qualité moyenne supérieure (A-)" à "placement spéculatif (BB+)" onze ans plus tard, avec tout ce que cette dégradation engendre sur le coût de l’argent prêté à la collectivité.
De "placement spéculatif" aujourd'hui, la Polynésie française nourrit l’ambition d’un retour rapide à "placement de qualité moyenne supérieur" offert par une note BBB-.
Les gages de bonne foi ont été multipliés à coup de réformes en 2013 par le gouvernement Flosse pour imprimer le changement après dix ans d’instabilité politique, et renverser ce que Standard & Poor’s qualifiait dans son rapport complémentaire de décembre dernier de "situation de liquidité négative, des engagements hors-bilan très importants, un endettement consolidé élevé et (des) faiblesses structurelles de l’économie".
Le retour d’une stabilité politique pour cinq ans après les élections de mai 2013, puis le premier train de mesures fiscales de juillet 2013 et la création des différents fonds de spéciaux, pour la garantie de la dette ou la lutte contre la pauvreté, ont ouvert pour Standard & Poor’s une nouvelle voie pour la Polynésie française. Le budget primitif 2014 consacre 37,4 milliards Fcfp pour stimuler la relance par la commande publique.
Objectif BBB-
Des effets de la réforme fiscale de juillet 2013 le Pays attend 8 à 9 milliards Fcfp de recettes supplémentaires en 2014. Et, pour peu que la relance économique se concrétise dans l’année, cela pourrait générer 5 à 6 milliards Fcfp de recettes nouvelles en plus. Le Pays mise sur un supplément de recettes qui pourrait être de 10 à 15 milliards Fcfp en l’espace de deux ans.
Reste l’incertitude sur une participation de l’Etat au financement du RSPF. Participation sur laquelle S&P mise dans son scénario optimiste. Le Pays sollicite 3,5 milliards Fcfp en 2014 et un engagement pérenne. La mission de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) doit rendre ses conclusions début avril concernant son analyse du système de santé polynésien.
Incertitude encore quant à une participation de l’Etat au plan de départ volontaire dans l’administration.
L’agence de notation observera la rapidité d’adaptation du Pays en cas de non participation de l’Etat, dans un contexte où elle doit estimer la capacité du Pays à assumer ses obligations. A savoir payer ses fonctionnaires et leurs charges sociales, subventionner tous ses établissement publics, son hôpital, subventionner une partie du RSPF, rembourser ses emprunts, payer ses charges financières, accorder des subventions à telle ou telle association, payer ses fournisseurs… Et le tout avec de la trésorerie disponible tous les mois, dans un contexte où le niveau d’endettement baisse et le niveau d’épargne augmente.
D’une adaptation jugée convenable dépendra l’évolution de la notation de la Polynésie française. Au mieux en octobre 2014, sinon en mai 2015.
S&P est mandaté par le Pays pour fournir deux évaluations par an chargées d'estimer la capacité de la collectivité à rembourser ses dettes. La note accordée à la dette publique du Pays à long terme s’adresse aux organismes prêteurs de la Polynésie française. Elle donne des indications sur les perspectives de croissance de l’économie et les capacités de la collectivité à assumer ses obligations comptables. Et donc in fine à rembourser ses bailleurs de fonds. Cette note conditionne le coût de l’argent emprunté.
D’une note BB+ avec perspectives stables, la Polynésie française a bénéficié d’une requalification en BB+ avec perspectives positives en décembre 2013 dans un contexte où la notation financière du Pays n’avait cessé de se dégrader depuis 2000, passant de "placement de qualité moyenne supérieure (A-)" à "placement spéculatif (BB+)" onze ans plus tard, avec tout ce que cette dégradation engendre sur le coût de l’argent prêté à la collectivité.
De "placement spéculatif" aujourd'hui, la Polynésie française nourrit l’ambition d’un retour rapide à "placement de qualité moyenne supérieur" offert par une note BBB-.
Les gages de bonne foi ont été multipliés à coup de réformes en 2013 par le gouvernement Flosse pour imprimer le changement après dix ans d’instabilité politique, et renverser ce que Standard & Poor’s qualifiait dans son rapport complémentaire de décembre dernier de "situation de liquidité négative, des engagements hors-bilan très importants, un endettement consolidé élevé et (des) faiblesses structurelles de l’économie".
Le retour d’une stabilité politique pour cinq ans après les élections de mai 2013, puis le premier train de mesures fiscales de juillet 2013 et la création des différents fonds de spéciaux, pour la garantie de la dette ou la lutte contre la pauvreté, ont ouvert pour Standard & Poor’s une nouvelle voie pour la Polynésie française. Le budget primitif 2014 consacre 37,4 milliards Fcfp pour stimuler la relance par la commande publique.
Objectif BBB-
Des effets de la réforme fiscale de juillet 2013 le Pays attend 8 à 9 milliards Fcfp de recettes supplémentaires en 2014. Et, pour peu que la relance économique se concrétise dans l’année, cela pourrait générer 5 à 6 milliards Fcfp de recettes nouvelles en plus. Le Pays mise sur un supplément de recettes qui pourrait être de 10 à 15 milliards Fcfp en l’espace de deux ans.
Reste l’incertitude sur une participation de l’Etat au financement du RSPF. Participation sur laquelle S&P mise dans son scénario optimiste. Le Pays sollicite 3,5 milliards Fcfp en 2014 et un engagement pérenne. La mission de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) doit rendre ses conclusions début avril concernant son analyse du système de santé polynésien.
Incertitude encore quant à une participation de l’Etat au plan de départ volontaire dans l’administration.
L’agence de notation observera la rapidité d’adaptation du Pays en cas de non participation de l’Etat, dans un contexte où elle doit estimer la capacité du Pays à assumer ses obligations. A savoir payer ses fonctionnaires et leurs charges sociales, subventionner tous ses établissement publics, son hôpital, subventionner une partie du RSPF, rembourser ses emprunts, payer ses charges financières, accorder des subventions à telle ou telle association, payer ses fournisseurs… Et le tout avec de la trésorerie disponible tous les mois, dans un contexte où le niveau d’endettement baisse et le niveau d’épargne augmente.
D’une adaptation jugée convenable dépendra l’évolution de la notation de la Polynésie française. Au mieux en octobre 2014, sinon en mai 2015.