Tahiti, le 4 janvier 2021 - Avec la French Tech Polynésie, les start-up des îles s'offrent un stand au très prestigieux Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, dont les porteurs de Med.i.can, projet polynésien de container médicalisé équipé en télémédecine. Covid oblige, la grand-messe de l'innovation rompt avec la tradition, présentant du 11 au 15 janvier une édition 100% virtuelle.
En 2021, les îles se font une place au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas. Attendue chaque année par plusieurs centaines de start-up dans le monde entier, la grand-messe de l'innovation accueille pour la première fois, du 11 au 14 janvier 2021, un stand îlien. Celui de la French Tech Polynésie. L'occasion de présenter les solutions des trois lauréats océaniens et ultramarins de son concours Tech4Islands Awards 2020.
Il s'agit de Med.i.Can, projet polynésien de container médicalisé autonome et mobile pour les territoires isolés, de l'innovation calédonienne Aedes System dont le filtre en "chips" de pneus recyclés permet d'empêcher les gîtes larvaires, ou encore SMO Solar Process, de la Guadeloupe et son processeur autonome qui utilise le soleil pour transformer la biomasse en hydrogène vert et en énergie.
Cette place, les jeunes pousses la doivent en partie à la French Tech nationale et Business France, mouvements français des start-up qui fédèrent une grande partie de la délégation des start-up de l'Hexagone. En remportant les premiers prix du concours Tech4Island, Med.i.can, Aedes System et SMO Solar Process se sont vu offrir un billet au grand salon de la tech.
Car les places sont chères, entre 1,5 à 2 millions de Fcfp pour une présence physique, notamment compte tenu des frais de séjour. Seulement le Covid est passé par là. L'événement qui annonce près de 200 000 visiteurs à Las Vegas, 300 speakers, 1 800 exposants et accueille d'ordinaire près de 7 500 journalistes internationaux sera donc 100% digital.
"Un énorme challenge"
Normalement étendu sur 270 000 mètres carrés de moquette dans un dédale de stands à perte de vue, le grand rendez-vous technologique de l'année se tiendra exclusivement en ligne et non à Las Vegas cette année. Si la version virtuelle semble moins attractive aux yeux des jeunes pousses françaises qui n'y trouvent pas forcément leur compte, la French Tech Polynésie positive. "C'est un énorme challenge, ça change l'esprit du CES c'est sûr (…), reconnaît Olivier Kressmann, président de l'association. Mais ça permet, via l'outil numérique, de se balader où on veut, d'assister à tout, on pourra toujours revoir les interventions des speakers à défaut d'être présent et c'est souvent le cas à Vegas vu le monde. De toute façon, c'est une évolution incontournable compte tenu de la situation sanitaire."
Participer au salon virtuel demande par ailleurs beaucoup de préparation. "C'est beaucoup de travail en termes de coaching auprès des lauréats, précise le président. Ils doivent être prêts à pitcher devant des investisseurs selon leurs origines. On ne va pas pitcher de la même façon devant un Européen que devant un Asiatique."
"Être là-bas, c'est être visible par tous"
Mais la présence d'un stand îlien au CES –véritable aubaine pour tisser des liens avec les médias internationaux– donne surtout un énorme coup de projecteur sur la Polynésie. "On est au maximum de ce qu'on peut faire en terme de visibilité", résume Olivier Kressmann. Pour la French Tech, il s'agit de démontrer l'attractivité de la Polynésie dans le domaine de l'innovation "au-delà du sable chaud et des cocotiers", de la carte postale, condition sine qua nond'un rebond économique.
"Dans le monde entier, le challenge, aujourd'hui, c'est la relance. Il faut arriver à se montrer attractif. C'est clair que cet affichage-là permet de donner à la Polynésie un autre profil que celui d'une destination touristique, de l'aborder comme une terre d'innovation et de développement économique, argumente le président. Être là-bas, c'est être visible par tous, y compris par ceux qui ne sont pas encore au fait de notre élan depuis deux ans avec Tech4Island." C'est dans ce rôle "d'éclaireur" que la French Tech Polynésie veut s'inscrire, en dénichant des solutions susceptibles d'attirer des investisseurs et contribuer à l'attractivité économique.
Malgré une concurrence redoutable sur les terrains des nouvelles technologies, la French Tech Polynésie est convaincue que ses lauréats "tous très novateurs dans leur domaine et plus particulièrement en milieu îlien sortent du lot". C'est même là que Tech4island se démarque.
En 2021, les îles se font une place au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas. Attendue chaque année par plusieurs centaines de start-up dans le monde entier, la grand-messe de l'innovation accueille pour la première fois, du 11 au 14 janvier 2021, un stand îlien. Celui de la French Tech Polynésie. L'occasion de présenter les solutions des trois lauréats océaniens et ultramarins de son concours Tech4Islands Awards 2020.
Il s'agit de Med.i.Can, projet polynésien de container médicalisé autonome et mobile pour les territoires isolés, de l'innovation calédonienne Aedes System dont le filtre en "chips" de pneus recyclés permet d'empêcher les gîtes larvaires, ou encore SMO Solar Process, de la Guadeloupe et son processeur autonome qui utilise le soleil pour transformer la biomasse en hydrogène vert et en énergie.
Cette place, les jeunes pousses la doivent en partie à la French Tech nationale et Business France, mouvements français des start-up qui fédèrent une grande partie de la délégation des start-up de l'Hexagone. En remportant les premiers prix du concours Tech4Island, Med.i.can, Aedes System et SMO Solar Process se sont vu offrir un billet au grand salon de la tech.
Car les places sont chères, entre 1,5 à 2 millions de Fcfp pour une présence physique, notamment compte tenu des frais de séjour. Seulement le Covid est passé par là. L'événement qui annonce près de 200 000 visiteurs à Las Vegas, 300 speakers, 1 800 exposants et accueille d'ordinaire près de 7 500 journalistes internationaux sera donc 100% digital.
"Un énorme challenge"
Normalement étendu sur 270 000 mètres carrés de moquette dans un dédale de stands à perte de vue, le grand rendez-vous technologique de l'année se tiendra exclusivement en ligne et non à Las Vegas cette année. Si la version virtuelle semble moins attractive aux yeux des jeunes pousses françaises qui n'y trouvent pas forcément leur compte, la French Tech Polynésie positive. "C'est un énorme challenge, ça change l'esprit du CES c'est sûr (…), reconnaît Olivier Kressmann, président de l'association. Mais ça permet, via l'outil numérique, de se balader où on veut, d'assister à tout, on pourra toujours revoir les interventions des speakers à défaut d'être présent et c'est souvent le cas à Vegas vu le monde. De toute façon, c'est une évolution incontournable compte tenu de la situation sanitaire."
Participer au salon virtuel demande par ailleurs beaucoup de préparation. "C'est beaucoup de travail en termes de coaching auprès des lauréats, précise le président. Ils doivent être prêts à pitcher devant des investisseurs selon leurs origines. On ne va pas pitcher de la même façon devant un Européen que devant un Asiatique."
"Être là-bas, c'est être visible par tous"
Mais la présence d'un stand îlien au CES –véritable aubaine pour tisser des liens avec les médias internationaux– donne surtout un énorme coup de projecteur sur la Polynésie. "On est au maximum de ce qu'on peut faire en terme de visibilité", résume Olivier Kressmann. Pour la French Tech, il s'agit de démontrer l'attractivité de la Polynésie dans le domaine de l'innovation "au-delà du sable chaud et des cocotiers", de la carte postale, condition sine qua nond'un rebond économique.
"Dans le monde entier, le challenge, aujourd'hui, c'est la relance. Il faut arriver à se montrer attractif. C'est clair que cet affichage-là permet de donner à la Polynésie un autre profil que celui d'une destination touristique, de l'aborder comme une terre d'innovation et de développement économique, argumente le président. Être là-bas, c'est être visible par tous, y compris par ceux qui ne sont pas encore au fait de notre élan depuis deux ans avec Tech4Island." C'est dans ce rôle "d'éclaireur" que la French Tech Polynésie veut s'inscrire, en dénichant des solutions susceptibles d'attirer des investisseurs et contribuer à l'attractivité économique.
Malgré une concurrence redoutable sur les terrains des nouvelles technologies, la French Tech Polynésie est convaincue que ses lauréats "tous très novateurs dans leur domaine et plus particulièrement en milieu îlien sortent du lot". C'est même là que Tech4island se démarque.