PARIS, lundi 30 janvier 2012 (Flash d’Océanie) – La Nouvelle-Calédonie sera dotée dans les prochains mois de « délégués » au sein des ambassades de France des États insulaires de sa région proche, a annoncé en fin de semaine dernière le gouvernement français.
Ces délégués, qui seront formés dans des établissements supérieurs français, seront notamment affectés et hébergés au sein des cinq ambassades les plus proches de cette collectivité française du Pacifique, à savoir l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Vanuatu, Fidji et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Ce déploiement de diplomates en devenir pour la Nouvelle-Calédonie, dans le cadre de son processus d’émancipation et d’autonomie prévue par l’Accord de Nouméa (signé en mai 1998 entre principaux partis locaux, favorable sou opposés à l’indépendance et le gouvernement français) sera la concrétisation d’une convention signée jeudi 26 janvier 2012 à Paris entre le ministre français de la Coopération Henri de Raincourt, la ministre chargée de l’Outre-mer Marie-Luce Penchard et le Président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Harold Martin, a précisé le gouvernement français dans un communiqué.
Le cadre de l’Accord de Nouméa prévoit notamment un processus de transfert progressif de compétences de l’État français aux autorités néo-calédoniennes, ainsi qu’un éventuel référendum d’autodétermination entre 2014 et 2018.
La présence de ces nouveaux délégués a pour vocation première de « favoriser la coopération avec les États voisins et renforcer l’insertion de la Nouvelle-Calédonie dans son environnement régional », estime le gouvernement français.
Les premières affectations de représentants de la Nouvelle-Calédonie pourraient avoir lieu dès avant la fin 2013, après une formation d’un an (qui devrait démarrer en septembre 2012) à l'Institut d'Étude politique (Sciences-Po) de Paris et de l'Institut diplomatique et consulaire du Ministère des affaires étrangères et européennes, précise le gouvernement néo-calédonien.
« Cette formation, pour être complète, sera ponctuée de nombreux stages en administration centrale, au sein de la Commission européenne et d'organisations régionales du Pacifique comme la CPS », précisent les mêmes sources
« Pour l’État (français), c’est une illustration de la stratégie qui consiste à laisser à nos territoires d’Outre-mer le plus de responsabilité possible dans leurs domaines de compétence, dans le respect des engagements internationaux et européens de la France. Déjà membre de plein droit de la Communauté du Pacifique et du Programme Océanien pour l’Environnement, la Nouvelle-Calédonie est membre associé du Forum des Iles du Pacifique, et le gouvernement soutient son projet de devenir membre de cette organisation », précise le ministère de l’outre-mer dans un communiqué.
« La France mène une politique de coopération active dans la région, en participant au financement de la Communauté du Pacifique et du Programme Régional Océanien de l’Environnement. La France finance également, par le « Fonds Pacifique », une soixantaine de projets de coopération par an, dans lesquels est impliqué au moins l’un des trois territoires français du Pacifique, Nouvelle-Calédonie, Polynésie Française ou Wallis-et-Futuna. La France contribue également à hauteur de 20% au Fonds européen de développement, qui est un acteur majeur de la coopération internationale dans la région. Cette convention, la première à être signée, pourra servir de modèle afin de renforcer la visibilité de nos Outre-mer à l’international », poursuit le texte.
Dans un premier temps, ces délégués néo-calédoniens, qui interviendront sous l’autorité du chef de poste (ambassadeur) dans leur pays d’accueil, auront en premier lieu à connaître de dossier liés à la coopération régionale de la Nouvelle-Calédonie, ainsi que des questions d’ordre commercial et économie touchant directement les échanges entre la Nouvelle-Calédonie et ses États voisins.
Pierre Frogier, député de la Nouvelle-Calédonie, a estimé à l’issue de cette signature que ces déploiements de représentants de la Nouvelle-Calédonie dans leur région proches permettraient aussi d’ « affirmer » la politique de la France dans la région Pacifique.
pad
Documents ressources :
• Le communiqué du gouvernement français
http://www.gouv.nc/portal/pls/portal/docs/1/18124006.PDF
• La Convention
http://www.gouv.nc/portal/pls/portal/docs/1/18124005.PDF
• Le communiqué du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
http://www.gouv.nc/portal/page/portal/gouv/actualites/actualite?p_id=26211018
Ces délégués, qui seront formés dans des établissements supérieurs français, seront notamment affectés et hébergés au sein des cinq ambassades les plus proches de cette collectivité française du Pacifique, à savoir l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Vanuatu, Fidji et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Ce déploiement de diplomates en devenir pour la Nouvelle-Calédonie, dans le cadre de son processus d’émancipation et d’autonomie prévue par l’Accord de Nouméa (signé en mai 1998 entre principaux partis locaux, favorable sou opposés à l’indépendance et le gouvernement français) sera la concrétisation d’une convention signée jeudi 26 janvier 2012 à Paris entre le ministre français de la Coopération Henri de Raincourt, la ministre chargée de l’Outre-mer Marie-Luce Penchard et le Président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Harold Martin, a précisé le gouvernement français dans un communiqué.
Le cadre de l’Accord de Nouméa prévoit notamment un processus de transfert progressif de compétences de l’État français aux autorités néo-calédoniennes, ainsi qu’un éventuel référendum d’autodétermination entre 2014 et 2018.
La présence de ces nouveaux délégués a pour vocation première de « favoriser la coopération avec les États voisins et renforcer l’insertion de la Nouvelle-Calédonie dans son environnement régional », estime le gouvernement français.
Les premières affectations de représentants de la Nouvelle-Calédonie pourraient avoir lieu dès avant la fin 2013, après une formation d’un an (qui devrait démarrer en septembre 2012) à l'Institut d'Étude politique (Sciences-Po) de Paris et de l'Institut diplomatique et consulaire du Ministère des affaires étrangères et européennes, précise le gouvernement néo-calédonien.
« Cette formation, pour être complète, sera ponctuée de nombreux stages en administration centrale, au sein de la Commission européenne et d'organisations régionales du Pacifique comme la CPS », précisent les mêmes sources
« Pour l’État (français), c’est une illustration de la stratégie qui consiste à laisser à nos territoires d’Outre-mer le plus de responsabilité possible dans leurs domaines de compétence, dans le respect des engagements internationaux et européens de la France. Déjà membre de plein droit de la Communauté du Pacifique et du Programme Océanien pour l’Environnement, la Nouvelle-Calédonie est membre associé du Forum des Iles du Pacifique, et le gouvernement soutient son projet de devenir membre de cette organisation », précise le ministère de l’outre-mer dans un communiqué.
« La France mène une politique de coopération active dans la région, en participant au financement de la Communauté du Pacifique et du Programme Régional Océanien de l’Environnement. La France finance également, par le « Fonds Pacifique », une soixantaine de projets de coopération par an, dans lesquels est impliqué au moins l’un des trois territoires français du Pacifique, Nouvelle-Calédonie, Polynésie Française ou Wallis-et-Futuna. La France contribue également à hauteur de 20% au Fonds européen de développement, qui est un acteur majeur de la coopération internationale dans la région. Cette convention, la première à être signée, pourra servir de modèle afin de renforcer la visibilité de nos Outre-mer à l’international », poursuit le texte.
Dans un premier temps, ces délégués néo-calédoniens, qui interviendront sous l’autorité du chef de poste (ambassadeur) dans leur pays d’accueil, auront en premier lieu à connaître de dossier liés à la coopération régionale de la Nouvelle-Calédonie, ainsi que des questions d’ordre commercial et économie touchant directement les échanges entre la Nouvelle-Calédonie et ses États voisins.
Pierre Frogier, député de la Nouvelle-Calédonie, a estimé à l’issue de cette signature que ces déploiements de représentants de la Nouvelle-Calédonie dans leur région proches permettraient aussi d’ « affirmer » la politique de la France dans la région Pacifique.
pad
Documents ressources :
• Le communiqué du gouvernement français
http://www.gouv.nc/portal/pls/portal/docs/1/18124006.PDF
• La Convention
http://www.gouv.nc/portal/pls/portal/docs/1/18124005.PDF
• Le communiqué du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
http://www.gouv.nc/portal/page/portal/gouv/actualites/actualite?p_id=26211018