NOUMEA, 4 mars 2011 (AFP) - Les autorités sanitaires calédoniennes ont alerté la population d'un risque d'épidémie imminente de chikungunya, après le diagnostic jeudi d'un premier cas autochtone de contamination par ce virus en Nouvelle-Calédonie.
Ce cas a été détecté moins d'une semaine après la révélation du premier cas de la maladie vraisemblablement importée d'Indonésie. La victime a vraisemblablement été contaminée dans la petite commune de Farino mais habite Nouméa.
Le gouvernement et les autorités sanitaires de la Nouvelle-Calédonie ont entrepris d'alerter la population et défini des actions de prévention face à un risque d'épidémie rapide.
"Le chikungunya n'ayant jamais sévi sur le territoire, la population est totalement naïve face à la maladie, c'est-à-dire qu'elle n'est pas immunisée. On sait par ailleurs qu'un cas index de chikungunya génère en moyenne trois cas secondaires. La propagation peut donc aller très vite", a expliqué le Dr Jean-Paul Grangeon, chef du service des actions sanitaires au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Le comité de lutte anti-vectoriel s'est réuni pour définir une action de prévention d'urgence sur toute la Nouvelle-Calédonie. 10.000 dépliants d'information ont été distribués à la population depuis le début de la semaine, les opérations d'épandage d'insecticides ont été renforcées, et 20.000 lotions anti-moustiques ont été distribuées via le réseau des médecins généralistes.
L'objectif est d'enrayer la progression du chikungunya le plus rapidement possible pour éviter que le risque épidémique ne devienne permanent à l'instar de la dengue, un virus proche transmis par le même vecteur.
"Nous ne pourrons stopper l'épidémie qu'à deux conditions: premièrement que les Calédoniens se montrent responsables en se protégeant des piqûres du moustique vecteur, le fameux aedes egipsy, et deuxièmement qu'ils fassent preuve de sens civique en détruisant les gîtes larvaires", a souligné le Dr Grangeon.
Le chikungunya peut être mortel, mais surtout les douleurs articulaires peuvent persister plusieurs mois, voire plusieurs années.
Une grave épidémie de chikungunya avait frappé La Réunion il y a cinq ans. Entre décembre 2005 et décembre 2006, 266.000 personnes avaient été contaminées par le virus sur cette île et 250 en étaient mortes.
as/swi/mad/ed
Ce cas a été détecté moins d'une semaine après la révélation du premier cas de la maladie vraisemblablement importée d'Indonésie. La victime a vraisemblablement été contaminée dans la petite commune de Farino mais habite Nouméa.
Le gouvernement et les autorités sanitaires de la Nouvelle-Calédonie ont entrepris d'alerter la population et défini des actions de prévention face à un risque d'épidémie rapide.
"Le chikungunya n'ayant jamais sévi sur le territoire, la population est totalement naïve face à la maladie, c'est-à-dire qu'elle n'est pas immunisée. On sait par ailleurs qu'un cas index de chikungunya génère en moyenne trois cas secondaires. La propagation peut donc aller très vite", a expliqué le Dr Jean-Paul Grangeon, chef du service des actions sanitaires au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Le comité de lutte anti-vectoriel s'est réuni pour définir une action de prévention d'urgence sur toute la Nouvelle-Calédonie. 10.000 dépliants d'information ont été distribués à la population depuis le début de la semaine, les opérations d'épandage d'insecticides ont été renforcées, et 20.000 lotions anti-moustiques ont été distribuées via le réseau des médecins généralistes.
L'objectif est d'enrayer la progression du chikungunya le plus rapidement possible pour éviter que le risque épidémique ne devienne permanent à l'instar de la dengue, un virus proche transmis par le même vecteur.
"Nous ne pourrons stopper l'épidémie qu'à deux conditions: premièrement que les Calédoniens se montrent responsables en se protégeant des piqûres du moustique vecteur, le fameux aedes egipsy, et deuxièmement qu'ils fassent preuve de sens civique en détruisant les gîtes larvaires", a souligné le Dr Grangeon.
Le chikungunya peut être mortel, mais surtout les douleurs articulaires peuvent persister plusieurs mois, voire plusieurs années.
Une grave épidémie de chikungunya avait frappé La Réunion il y a cinq ans. Entre décembre 2005 et décembre 2006, 266.000 personnes avaient été contaminées par le virus sur cette île et 250 en étaient mortes.
as/swi/mad/ed