WASHINGTON, 15 janvier 2014 (AFP) - La NSA peut pénétrer des ordinateurs qui ne sont pas connectés à internet grâce à un système d'ondes radio, assure le New York Times mercredi, à deux jours du discours de Barack Obama sur la réforme des programmes de surveillance.
Selon le quotidien, l'Agence de sécurité nationale américaine a implanté dans près de 100.000 ordinateurs dans le monde un logiciel qui lui permet de surveiller ces machines, mais aussi de "créer des autoroutes numériques pour le lancement de cyberattaques".
Dans la plupart des cas, ce logiciel est implanté en accédant aux réseaux informatiques, poursuit le Times sur la base de documents de la NSA notamment. Mais "la NSA a de plus en plus souvent recours à une technologie secrète qui lui permet d'entrer dans des ordinateurs et d'y endommager des données même s'ils ne sont pas connectés à internet", assure le journal.
Cette technologie, que l'Agence de sécurité nationale utilise depuis "au moins 2008", fonctionne grâce à des ondes radio "qui peuvent être transmises depuis de petites circuits électroniques ou depuis des cartes USB installées secrètement dans les ordinateurs", ajoute le NYT.
"Dans la plupart des cas, le système émettant les ondes radio doit être physiquement installé par un espion, un fabricant ou un utilisateur qui ne s'en douterait pas", poursuit encore le journal.
"Les activités de la NSA se concentrent et sont spécifiquement déployées pour viser des cibles de renseignement étrangères valables, et uniquement elles", a commenté dans une déclaration envoyée à l'AFP la porte-parole de la NSA Vanee Vines, rappelant en outre que l'usage des outils à disposition de l'Agence se faisait sous le contrôle "de la loi, des règlements, de la politique, des procédures, des garde-fous technologiques (...) et de l'éthique".
"La publication continue (...) des techniques et des outils utilisés par la NSA (...) sape la sécurité des Etats-Unis et de nos alliés", a-t-elle également jugé.
Les révélations du New York Times surviennent à l'avant-veille du discours attendu de Barack Obama sur la réforme du système américain de surveillance des communications, qui suivra plusieurs mois de réflexion déclenchée par les révélations de l'ex-consultant de la NSA Edward Snowden depuis juin.
A la mi-décembre, des experts mandatés par Barack Obama avaient émis une quarantaine de recommandations pour réformer les programmes de surveillance du renseignement américain, jugeant notamment que la NSA devrait ne plus conserver les métadonnées téléphoniques qu'elle collecte, ou que Washington se devait de mieux coopérer avec ses "alliés proches".
Selon le Times, qui cite des sources proches du dossier, Barack Obama ne devrait pas vendredi "suivre les recommandations les plus radicales de ses conseillers" et demandera au Congrès de se prononcer sur les questions les plus difficiles.
D'après le quotidien new-yorkais, Barack Obama devrait en particulier "accroître les limitations dans l'accès aux métadonnées téléphoniques, appeler à la mise en place de garde-fous pour protéger la vie privée des étrangers et proposer la création d'un représentant public pour se pencher sur les problèmes de protection de la vie privée devant les cours secrètes régissant le système de renseignement" américain.
Il ne devrait pas en revanche se prononcer pour que les métadonnées téléphoniques recueillies par la NSA soient conservées par les groupes de télécommunications, et non par l'Agence elle-même.
mdm-rl/bdx
Selon le quotidien, l'Agence de sécurité nationale américaine a implanté dans près de 100.000 ordinateurs dans le monde un logiciel qui lui permet de surveiller ces machines, mais aussi de "créer des autoroutes numériques pour le lancement de cyberattaques".
Dans la plupart des cas, ce logiciel est implanté en accédant aux réseaux informatiques, poursuit le Times sur la base de documents de la NSA notamment. Mais "la NSA a de plus en plus souvent recours à une technologie secrète qui lui permet d'entrer dans des ordinateurs et d'y endommager des données même s'ils ne sont pas connectés à internet", assure le journal.
Cette technologie, que l'Agence de sécurité nationale utilise depuis "au moins 2008", fonctionne grâce à des ondes radio "qui peuvent être transmises depuis de petites circuits électroniques ou depuis des cartes USB installées secrètement dans les ordinateurs", ajoute le NYT.
"Dans la plupart des cas, le système émettant les ondes radio doit être physiquement installé par un espion, un fabricant ou un utilisateur qui ne s'en douterait pas", poursuit encore le journal.
"Les activités de la NSA se concentrent et sont spécifiquement déployées pour viser des cibles de renseignement étrangères valables, et uniquement elles", a commenté dans une déclaration envoyée à l'AFP la porte-parole de la NSA Vanee Vines, rappelant en outre que l'usage des outils à disposition de l'Agence se faisait sous le contrôle "de la loi, des règlements, de la politique, des procédures, des garde-fous technologiques (...) et de l'éthique".
"La publication continue (...) des techniques et des outils utilisés par la NSA (...) sape la sécurité des Etats-Unis et de nos alliés", a-t-elle également jugé.
Les révélations du New York Times surviennent à l'avant-veille du discours attendu de Barack Obama sur la réforme du système américain de surveillance des communications, qui suivra plusieurs mois de réflexion déclenchée par les révélations de l'ex-consultant de la NSA Edward Snowden depuis juin.
A la mi-décembre, des experts mandatés par Barack Obama avaient émis une quarantaine de recommandations pour réformer les programmes de surveillance du renseignement américain, jugeant notamment que la NSA devrait ne plus conserver les métadonnées téléphoniques qu'elle collecte, ou que Washington se devait de mieux coopérer avec ses "alliés proches".
Selon le Times, qui cite des sources proches du dossier, Barack Obama ne devrait pas vendredi "suivre les recommandations les plus radicales de ses conseillers" et demandera au Congrès de se prononcer sur les questions les plus difficiles.
D'après le quotidien new-yorkais, Barack Obama devrait en particulier "accroître les limitations dans l'accès aux métadonnées téléphoniques, appeler à la mise en place de garde-fous pour protéger la vie privée des étrangers et proposer la création d'un représentant public pour se pencher sur les problèmes de protection de la vie privée devant les cours secrètes régissant le système de renseignement" américain.
Il ne devrait pas en revanche se prononcer pour que les métadonnées téléphoniques recueillies par la NSA soient conservées par les groupes de télécommunications, et non par l'Agence elle-même.
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