OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
Paris, France | AFP | lundi 13/06/2022 - La France va affronter cette semaine une nouvelle vague de chaleur particulièrement précoce, nouvel avant-goût d'une planète qui se réchauffe, dans un contexte de sécheresse exceptionnelle des sols qui fait craindre pertes de récoltes et incendies dans l'Hexagone.
30°C partout, pointes à 40°C
Une dépression localisée entre les Açores et Madère ramène progressivement sur l'Europe occidentale de l'air très chaud en provenance du Maghreb. La péninsule ibérique est déjà touchée, avec des températures de plus de 40°C attendues notamment en Espagne.
Cet air chaud va arriver en France mardi par le Sud-Ouest où les températures pourraient déjà atteindre 35-36°C, avant de se diffuser d'abord sur toute la moitié sud mercredi puis ensuite vers le nord.
Pour la moitié sud, "le gros pic de chaleur sera jeudi, vendredi et samedi, avec 35 à à 38°C", voire 40°C localement, probablement dans le Sud-Ouest, a précisé lundi à l'AFP Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo-France.
Si cet épisode pourrait être plus court dans la moitié nord, le mercure va malgré tout aussi grimper, avec autour de 35°C vendredi à Rennes ou à Paris. Et il fera chaud partout samedi, avec des températures généralement entre 34 et 38°C, avant des orages attendus dimanche.
La plus précoce
Le pays a déjà connu des températures exceptionnelles en juin. Ainsi, le record absolu pour la France métropolitaine date de juin 2019, avec 46°C à Vérargues (Hérault), mais c'était à la toute fin du mois (28 juin).
Alors cette vague de chaleur serait "a priori, à l'échelle nationale, la plus précoce depuis le début des mesures", indique le prévisionniste à l'AFP. La précédente date de 2017, du 18 au 22 juin (des vagues de chaleur localisées ont eu lieu plus tôt en juin comme en Alsace ou en Aquitaine en 2003).
La faute au réchauffement
Les vagues de chaleur et canicules sont les signes les plus clairs du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines. De nombreux scientifiques n'hésitent plus à dire que le changement climatique a forcément une part de responsabilité dans toutes ces canicules.
En France, ces épisodes se sont accélérés ces 30 dernières années et ce n'est que le début: même dans un scénario optimiste de baisse massive des émissions de gaz à effet de serre, le nombre annuel de jours de vagues de chaleur ou de canicules devrait doubler d'ici à la fin du siècle.
"Nous vivons un avant-goût de notre futur climatique", a résumé sur Twitter le climatologue Christophe Cassou.
Vague de chaleur ou canicule ?
Une vague de chaleur correspond à des températures anormalement élevées pendant plusieurs jours consécutifs, avec des seuils qui varient selon les régions du monde.
Pour la France, il faut ainsi que l'indicateur thermique national (sorte de moyenne nationale) dépasse 25,3°C pendant trois jours d'affilée.
On parle de canicule lorsqu'une vague "représente un danger pour la population en terme de surmortalité", explique à l'AFP Sylvain Mondon, de Météo-France. Un risque estimé par département à partir de températures moyennes maximales et minimales (la nuit) sur trois jours.
Météo-France prévoit pour l'instant une "vague de chaleur", mais estime probable que le seuil de "canicule" soit atteint sur certains départements, avec des minimales supérieures à 20°C la nuit.
Sécheresse et risques d'incendies
Cette vague de chaleur intervient après un printemps particulièrement chaud et sec qui a provoqué sur une grande partie de l'Hexagone une sécheresse des sols qui fait craindre pour les récoltes et crée des conditions propices aux incendies.
Au 1er juin, l'indice d'humidité des sols atteignait une valeur habituellement rencontrée à la mi-juillet. Les orages de début juin ont légèrement amélioré les choses, mais la situation s'est encore dégradée dans certaines régions, notamment le Sud-Est.
Dans ce contexte, 35 départements ont mis en place des restrictions d'utilisation de l'eau, selon le site officiel Propluvia.
Se protéger
Personnes âgées, personnes fragiles ou nourrissons sont particulièrement vulnérables à la chaleur. Mais les adultes en bonne santé ne sont pas à l'abri.
"Il est important de se protéger même quand les fortes chaleurs sont de courte durée", insiste Santé Publique France. Pour éviter déshydratation ou coups de chaleur, quelques "bons réflexes" à adopter: boire de l'eau, ne pas sortir aux heures les plus chaudes, fermer les volets la journée ou encore limiter les activités physiques.
30°C partout, pointes à 40°C
Une dépression localisée entre les Açores et Madère ramène progressivement sur l'Europe occidentale de l'air très chaud en provenance du Maghreb. La péninsule ibérique est déjà touchée, avec des températures de plus de 40°C attendues notamment en Espagne.
Cet air chaud va arriver en France mardi par le Sud-Ouest où les températures pourraient déjà atteindre 35-36°C, avant de se diffuser d'abord sur toute la moitié sud mercredi puis ensuite vers le nord.
Pour la moitié sud, "le gros pic de chaleur sera jeudi, vendredi et samedi, avec 35 à à 38°C", voire 40°C localement, probablement dans le Sud-Ouest, a précisé lundi à l'AFP Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo-France.
Si cet épisode pourrait être plus court dans la moitié nord, le mercure va malgré tout aussi grimper, avec autour de 35°C vendredi à Rennes ou à Paris. Et il fera chaud partout samedi, avec des températures généralement entre 34 et 38°C, avant des orages attendus dimanche.
La plus précoce
Le pays a déjà connu des températures exceptionnelles en juin. Ainsi, le record absolu pour la France métropolitaine date de juin 2019, avec 46°C à Vérargues (Hérault), mais c'était à la toute fin du mois (28 juin).
Alors cette vague de chaleur serait "a priori, à l'échelle nationale, la plus précoce depuis le début des mesures", indique le prévisionniste à l'AFP. La précédente date de 2017, du 18 au 22 juin (des vagues de chaleur localisées ont eu lieu plus tôt en juin comme en Alsace ou en Aquitaine en 2003).
La faute au réchauffement
Les vagues de chaleur et canicules sont les signes les plus clairs du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines. De nombreux scientifiques n'hésitent plus à dire que le changement climatique a forcément une part de responsabilité dans toutes ces canicules.
En France, ces épisodes se sont accélérés ces 30 dernières années et ce n'est que le début: même dans un scénario optimiste de baisse massive des émissions de gaz à effet de serre, le nombre annuel de jours de vagues de chaleur ou de canicules devrait doubler d'ici à la fin du siècle.
"Nous vivons un avant-goût de notre futur climatique", a résumé sur Twitter le climatologue Christophe Cassou.
Vague de chaleur ou canicule ?
Une vague de chaleur correspond à des températures anormalement élevées pendant plusieurs jours consécutifs, avec des seuils qui varient selon les régions du monde.
Pour la France, il faut ainsi que l'indicateur thermique national (sorte de moyenne nationale) dépasse 25,3°C pendant trois jours d'affilée.
On parle de canicule lorsqu'une vague "représente un danger pour la population en terme de surmortalité", explique à l'AFP Sylvain Mondon, de Météo-France. Un risque estimé par département à partir de températures moyennes maximales et minimales (la nuit) sur trois jours.
Météo-France prévoit pour l'instant une "vague de chaleur", mais estime probable que le seuil de "canicule" soit atteint sur certains départements, avec des minimales supérieures à 20°C la nuit.
Sécheresse et risques d'incendies
Cette vague de chaleur intervient après un printemps particulièrement chaud et sec qui a provoqué sur une grande partie de l'Hexagone une sécheresse des sols qui fait craindre pour les récoltes et crée des conditions propices aux incendies.
Au 1er juin, l'indice d'humidité des sols atteignait une valeur habituellement rencontrée à la mi-juillet. Les orages de début juin ont légèrement amélioré les choses, mais la situation s'est encore dégradée dans certaines régions, notamment le Sud-Est.
Dans ce contexte, 35 départements ont mis en place des restrictions d'utilisation de l'eau, selon le site officiel Propluvia.
Se protéger
Personnes âgées, personnes fragiles ou nourrissons sont particulièrement vulnérables à la chaleur. Mais les adultes en bonne santé ne sont pas à l'abri.
"Il est important de se protéger même quand les fortes chaleurs sont de courte durée", insiste Santé Publique France. Pour éviter déshydratation ou coups de chaleur, quelques "bons réflexes" à adopter: boire de l'eau, ne pas sortir aux heures les plus chaudes, fermer les volets la journée ou encore limiter les activités physiques.