Brest, France | AFP | jeudi 01/09/2022 - L'industrie française de l'armement peut jouer un "rôle crucial" dans la modernisation de l'armée australienne, a assuré jeudi le vice-Premier ministre australien Richard Marles, un an après l'annulation d'un gigantesque contrat pour la construction de sous-marins.
"L'industrie française de l'armement a eu une longue histoire en Australie et (...) a joué un rôle important dans la construction de l'armée australienne au niveau où elle est actuellement", a rappelé M. Marles, par ailleurs ministre de la Défense.
M. Marles s'exprimait au cours d'une conférence de presse avec son homologue français Sébastien Lecornu à Brest. Avant la France, le responsable australien s'est rendu en Allemagne et au Royaume-Uni.
"Nous entrons dans une période d'augmentation de notre budget de la défense, de modernisation de notre armée, et nous sommes confiants et optimistes quant au rôle crucial que l'industrie française de l'armement peut jouer en Australie pour mener à bien cette tâche", a ajouté le ministre, arrivé au pouvoir au printemps 2022 après la victoire des Travaillistes aux élections législatives.
"La base industrielle française est à la disposition du gouvernement australien", a approuvé son homologue français, en saluant un "réchauffement spectaculaire de la relation" avec l'Australie.
"Le volet industriel, il ne faut pas en faire un préalable", a cependant prévenu M. Lecornu. "Le vrai préalable, c'est le sacrifice qu'ont fait les Australiens pour la France lors des conflits mondiaux", a-t-il assuré.
La France et l'Australie avaient signé en décembre 2016 un gigantesque contrat de 56 milliards d'euros pour la fourniture de 12 sous-marins conventionnels, dérivés des futurs sous-marins nucléaires français Barracuda.
Mais en septembre 2021, l'ex-Premier ministre Scott Morrison avait annoncé que son pays allait se doter de sous-marins à propulsion nucléaire dans le cadre du nouveau partenariat Aukus avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, annulant ainsi le contrat français. Paris avait dénoncé "un coup dans le dos" et rappelé son ambassadeur, ouvrant une crise diplomatique.
"Nous avons été très attristés à l'époque de l'impact négatif que ces événements ont eu sur notre relation bilatérale", a assuré M. Marles. "Il est d'une importance critique que notre relation avance avec franchise, respect et honnêteté", a-t-il ajouté.
M. Lecornu a vanté "l'intimité opérationnelle" entre les armées française et australienne et a dit souhaiter "intensifier" et les "opérations de forces projetées" de la France dans le Pacifique, évoquant la possibilité d'"envoyer des avions de chasse, peut-être tous les deux mois dans le Pacifique".
aag/et/ide
"L'industrie française de l'armement a eu une longue histoire en Australie et (...) a joué un rôle important dans la construction de l'armée australienne au niveau où elle est actuellement", a rappelé M. Marles, par ailleurs ministre de la Défense.
M. Marles s'exprimait au cours d'une conférence de presse avec son homologue français Sébastien Lecornu à Brest. Avant la France, le responsable australien s'est rendu en Allemagne et au Royaume-Uni.
"Nous entrons dans une période d'augmentation de notre budget de la défense, de modernisation de notre armée, et nous sommes confiants et optimistes quant au rôle crucial que l'industrie française de l'armement peut jouer en Australie pour mener à bien cette tâche", a ajouté le ministre, arrivé au pouvoir au printemps 2022 après la victoire des Travaillistes aux élections législatives.
"La base industrielle française est à la disposition du gouvernement australien", a approuvé son homologue français, en saluant un "réchauffement spectaculaire de la relation" avec l'Australie.
"Le volet industriel, il ne faut pas en faire un préalable", a cependant prévenu M. Lecornu. "Le vrai préalable, c'est le sacrifice qu'ont fait les Australiens pour la France lors des conflits mondiaux", a-t-il assuré.
La France et l'Australie avaient signé en décembre 2016 un gigantesque contrat de 56 milliards d'euros pour la fourniture de 12 sous-marins conventionnels, dérivés des futurs sous-marins nucléaires français Barracuda.
Mais en septembre 2021, l'ex-Premier ministre Scott Morrison avait annoncé que son pays allait se doter de sous-marins à propulsion nucléaire dans le cadre du nouveau partenariat Aukus avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, annulant ainsi le contrat français. Paris avait dénoncé "un coup dans le dos" et rappelé son ambassadeur, ouvrant une crise diplomatique.
"Nous avons été très attristés à l'époque de l'impact négatif que ces événements ont eu sur notre relation bilatérale", a assuré M. Marles. "Il est d'une importance critique que notre relation avance avec franchise, respect et honnêteté", a-t-il ajouté.
M. Lecornu a vanté "l'intimité opérationnelle" entre les armées française et australienne et a dit souhaiter "intensifier" et les "opérations de forces projetées" de la France dans le Pacifique, évoquant la possibilité d'"envoyer des avions de chasse, peut-être tous les deux mois dans le Pacifique".
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