Ryad, Arabie saoudite | AFP | mardi 03/12/2024 - Le président Emmanuel Macron a martelé mardi à Ryad que la France était un "partenaire fiable" pour accompagner la diversification économique de l'Arabie saoudite comme pour les investissements saoudiens en Europe, sans dire un mot sur l'instabilité politique en France.
"Nous avons toujours été un partenaire fiable l'un envers l'autre (...) et nous voulons consolider ces investissements et partenariats", a-t-il lancé lors d'un forum d'affaires franco-saoudien au deuxième jour de sa visite d'Etat en Arabie saoudite.
Les entreprises françaises sont prêtes à accompagner le programme Vision 2030 d'ouverture et diversification du royaume, notamment dans les énergies renouvelables et l'intelligence artificielle, a-t-insisté.
Plusieurs contrats ont été signés en ce sens, notamment par EDF pour la construction de centrales solaires et Veolia et Suez pour le traitement des déchets.
Le géant pétrolier saoudien Aramco a aussi conclu des protocoles d'accord avec les start-up Pasqal sur la recherche quantique et Mistral IA dans l'intelligence artificielle.
- "Porte d'entrée" -
Le président français a aussi invité les investisseurs saoudiens à "faire plus en France", jugeant que la marge était grande en la matière.
"La France n'est pas seulement un marché de 68 millions d'habitants (..) elle est un point d'entrée pour le marché européen et pour (celui de) la francophonie", a-t-il souligné.
Le chef de l'Etat n'a fait aucune allusion à la situation politique en France où le gouvernement est en passe d'être renversé sur le budget et où l'incertitude grandit sur les engagements financiers du pays.
Arrivé lundi soir à Ryad, Emmanuel Macron a signé avec le prince héritier et dirigeant de facto du pays Mohammed ben Salmane un partenariat stratégique destiné à renforcer la coopération tous azimuts, de la défense à l'économie du futur.
Les deux dirigeants ont aussi "convenus de fournir tous les efforts pour contribuer à la désescalade" au Moyen-Orient, selon l'Elysée. Ils ont notamment appelé à l'élection d'un président au Liban - dont le pays est privé depuis plus de deux ans - après l'entrée en vigueur d'une trêve le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien Hezbollah.
Le chef de l'Etat français était accompagné d'une cinquantaine de patrons de grands groupes français (Total, EDF, Veolia...) et de start-up emblématiques de l'économie du futur.
Après le succès des Jeux Olympiques d'été à Paris, il a proposé l'expertise de la France pour les grands événements qui seront accueillis en Arabie, dont l'Expo universelle en 2030 et le Mondial-2034 de foot, et qui visent à moderniser l'image du pays.
L'Arabie saoudite s'est engagée à contribuer à hauteur de 50 millions d'euros à la rénovation du Centre Pompidou à Paris, en échange d'accords de coopération culturelle, a appris l'AFP auprès du ministère français de la Culture.
- Exécutions record -
La France est aussi un partenaire privilégié dans la mise en valeur du patrimoine archéologique d'Al-Ula, près de Médine (nord-ouest), dont le royaume entend faire un site touristique phare du Moyen-Orient et où le président terminera sa visite mercredi.
MBS, un temps paria après l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en Turquie en 2018, est revenu depuis au centre du jeu sur la scène internationale, échangeant avec Pékin comme Moscou et sur le point de retrouver un allié de poids en la personne de Donald Trump à Washington.
Emmanuel Macron, l'un des premiers à lui avoir rendu visite quand il était encore ostracisé, espère aussi renforcer sa relation avec lui. Les deux dirigeants se retrouveront d'ailleurs pour un dîner en tête-à-tête mardi.
Les droits humains restent néanmoins un point noir du jeune dirigeant, entre répression des dissidents et exécutions. Quatre nouvelles personnes ont été exécutées mardi, ce qui porte le nombre d'exécutions à 303 depuis le début de l'année, un record absolu.
La France, forte de "l'excellence de sa relation" avec le Royaume, aborde régulièrement ces sujets auprès de ses interlocuteurs, assure l'Elysée alors que les ONG l'appellent à plus de mobilisation en la matière.
Le président français, qui souhaite aussi associer l'Arabie à ses engagements sur les grands enjeux globaux, co-présidera par ailleurs un sommet dédié à la gestion durable de l'eau, le One Water Summit, en marge de la COP16 désertification, en fin d'après-midi à Ryad.
"Nous avons toujours été un partenaire fiable l'un envers l'autre (...) et nous voulons consolider ces investissements et partenariats", a-t-il lancé lors d'un forum d'affaires franco-saoudien au deuxième jour de sa visite d'Etat en Arabie saoudite.
Les entreprises françaises sont prêtes à accompagner le programme Vision 2030 d'ouverture et diversification du royaume, notamment dans les énergies renouvelables et l'intelligence artificielle, a-t-insisté.
Plusieurs contrats ont été signés en ce sens, notamment par EDF pour la construction de centrales solaires et Veolia et Suez pour le traitement des déchets.
Le géant pétrolier saoudien Aramco a aussi conclu des protocoles d'accord avec les start-up Pasqal sur la recherche quantique et Mistral IA dans l'intelligence artificielle.
- "Porte d'entrée" -
Le président français a aussi invité les investisseurs saoudiens à "faire plus en France", jugeant que la marge était grande en la matière.
"La France n'est pas seulement un marché de 68 millions d'habitants (..) elle est un point d'entrée pour le marché européen et pour (celui de) la francophonie", a-t-il souligné.
Le chef de l'Etat n'a fait aucune allusion à la situation politique en France où le gouvernement est en passe d'être renversé sur le budget et où l'incertitude grandit sur les engagements financiers du pays.
Arrivé lundi soir à Ryad, Emmanuel Macron a signé avec le prince héritier et dirigeant de facto du pays Mohammed ben Salmane un partenariat stratégique destiné à renforcer la coopération tous azimuts, de la défense à l'économie du futur.
Les deux dirigeants ont aussi "convenus de fournir tous les efforts pour contribuer à la désescalade" au Moyen-Orient, selon l'Elysée. Ils ont notamment appelé à l'élection d'un président au Liban - dont le pays est privé depuis plus de deux ans - après l'entrée en vigueur d'une trêve le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien Hezbollah.
Le chef de l'Etat français était accompagné d'une cinquantaine de patrons de grands groupes français (Total, EDF, Veolia...) et de start-up emblématiques de l'économie du futur.
Après le succès des Jeux Olympiques d'été à Paris, il a proposé l'expertise de la France pour les grands événements qui seront accueillis en Arabie, dont l'Expo universelle en 2030 et le Mondial-2034 de foot, et qui visent à moderniser l'image du pays.
L'Arabie saoudite s'est engagée à contribuer à hauteur de 50 millions d'euros à la rénovation du Centre Pompidou à Paris, en échange d'accords de coopération culturelle, a appris l'AFP auprès du ministère français de la Culture.
- Exécutions record -
La France est aussi un partenaire privilégié dans la mise en valeur du patrimoine archéologique d'Al-Ula, près de Médine (nord-ouest), dont le royaume entend faire un site touristique phare du Moyen-Orient et où le président terminera sa visite mercredi.
MBS, un temps paria après l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en Turquie en 2018, est revenu depuis au centre du jeu sur la scène internationale, échangeant avec Pékin comme Moscou et sur le point de retrouver un allié de poids en la personne de Donald Trump à Washington.
Emmanuel Macron, l'un des premiers à lui avoir rendu visite quand il était encore ostracisé, espère aussi renforcer sa relation avec lui. Les deux dirigeants se retrouveront d'ailleurs pour un dîner en tête-à-tête mardi.
Les droits humains restent néanmoins un point noir du jeune dirigeant, entre répression des dissidents et exécutions. Quatre nouvelles personnes ont été exécutées mardi, ce qui porte le nombre d'exécutions à 303 depuis le début de l'année, un record absolu.
La France, forte de "l'excellence de sa relation" avec le Royaume, aborde régulièrement ces sujets auprès de ses interlocuteurs, assure l'Elysée alors que les ONG l'appellent à plus de mobilisation en la matière.
Le président français, qui souhaite aussi associer l'Arabie à ses engagements sur les grands enjeux globaux, co-présidera par ailleurs un sommet dédié à la gestion durable de l'eau, le One Water Summit, en marge de la COP16 désertification, en fin d'après-midi à Ryad.