Ce projet a été officiellement lancé jeudi 14 octobre 2010 par la signature de la convention relative à ces fonds, intervenue entre l’ambassadrice de France à Vanuatu, François Maylié et le Président du Conseil d’administration de la Société de Radiodiffusion et Télévision de Vanuatu (SRTV), David Tevi, a annoncé jeudi l’ambassade de France dans un communiqué.
L’objectif principal de ce projet (auquel participent aussi le gouvernement local et le gouvernement de la République Populaire de Chine) est de rétablir une diffusion élargie pour la jeune télévision de Vanuatu, créée en 1992 avec un important soutien à l’époque du Réseau France Outremer (via sa station en Nouvelle-Calédonie).
D’abord diffusée uniquement sur la capitale Port-Vila (île principale d’Éfaté), cette télévision avait ensuite pu étendre son empreinte sur l’autre île la plus importante de l’archipel : celle d’Espiritu Santo (Nord) et sa capitale Luganville.
Toutefois, au total, la couverture de cette télévision ne dépasse pas les vingt pour cent du territoire, étant donné les grandes difficultés techniques constituées par l’éparpillement de quelque quatre vingt îles qui composent l’archipel.
Les fonds sont destinés à mettre en place un signal hertzien de la capitale Port-Vila vers Luganville en ajoutant au passage un émetteur relais qui, depuis Lakatoro (île de Mallicolo, située entre les îles d’Éfaté et de Santo), permettrait de desservir cette île intermédiaire.
Cette opération devrait aussi permettre de transporter le signal de la seule et unique chaîne de la SRTV, TV blong Vanuatu, mais aussi TV5 Monde, selon les mêmes sources.
En 2008, un précédent projet avait débouché sur l’installation de deux nouveaux émetteurs, sur chacun de ces deux sites, avec alors la participation du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie voisine, dans le cadre de sa coopération régionale de proximité.
Depuis, par ailleurs, d’autres missions techniques et d’expertises ont été menées en coopération avec Canal France International (CFI, organisme français qui se spécialise dans les actions en coopération avec les télévisions étrangères en développement et dans la diffusion de programmes en langue française).
CFI, pour sa part, avait aussi contribué directement en 2006 à un autre projet, plus technique, consistant en un don de bancs de montage et de caméras.
Television Blong Vanuatu relaie dans une grande proportion de ses temps d’antenne (environ quatre vingt pour cent) les programmes de Télé-Nouvelle-Calédonie, chaîne faisant partie de Réseau France Outre-mer (RFO).
Cette part de diffusion, combinée à celle de TV5 Monde, sur le sondes locales, est aussi perçue comme un facteur pouvant contribuer au soutien et au renforcement de la francophonie dans cet ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, devenu l’État indépendant de Vanuatu le 30 juillet 1980 et dont les trois langues officielles reconnues par la Constitution sont toujours le Français, l’Anglais et le Bichelamar (pidgin).
« Créé en 1986 par le Gouvernement français, le Fonds Pacifique est destiné à favoriser l’intégration régionale des pays du Pacifique ainsi que l’insertion des collectivités territoriales françaises dans leur environnement, par des actions de coopération dans des domaines très diversifiés : éducation, développement rural, santé, tourisme, environnement », rappelle jeudi le communiqué d l’ambassade de France.
En 2009, ce Fonds avait soutenu près d’une centaine de projets, pour un montant total de quelque deux millions d’euros dans les domaines de la santé publique, de la recherche et des échanges universitaires, ainsi que des enveloppes destinées à l’aide d’urgence et une poursuite des actions de coopération décentralisée entre la Nouvelle-Calédonie et son archipel voisin, partiellement francophone, de Vanuatu.
Le Fonds Pacifique, toujours au plan de liens grandissants entre Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie, a aussi apporté son soutien, ces dernières années, à la réalisation de plusieurs études dont une sur la filière des fruits et légumes à Vanuatu, ainsi qu’un autre qui se penchera sur les problématiques de développement des échanges agricoles entre cet archipel et son plus proche voisin français.
Plus généralement, cette coopération entre la Nouvelle-Calédonie et Vanuatu couvre aussi bien les domaines de la bonne gouvernance, du développement des échanges commerciaux, que le soutien à la francophonie
Début octobre 2010, par ailleurs, le Fonds Pacifique a également mobilisé au profit de Vanuatu une série de subventions pour un montant total d’environ 85.000 euros, dans des domaines aussi divers que la santé, la culture, la francophonie, les sports et la promotion des énergies renouvelables.
Dans le secteur de la santé, l’aide française concerne la mise en place de protocoles de dépistage dans le cadre de la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et en particulier la chlamydia, qui touche une forte proportion de la population y compris les femmes enceintes.
Parallèlement, une campagne d’information et de sensibilisation est prévue, avec pour principal vecteur le Wan Smol Bag Theater, troupe locale qui, ces vingt dernières années, s’est spécialisée dans l’écriture de pièces véhiculant chacun un message à caractère social ou sanitaire.
Dans le domaine des énergies renouvelables, l’aide viendra en appui à un projet de culture sur huit hectares de jatropha (plante déjà utilisée comme biocarburant notamment par des compagnies aériennes régionales comme Air New Zealand pour faire fonctionner des réacteurs d’avions) par la société locale Unelco (filiale de GDF-Suez) sur l’île d’Éfaté, dans la banlieue de Port-Vila.
Pour la francophonie, le Fonds Pacifique a aussi alloué dans cette enveloppe les fonds nécessaires à la prise en charge de cours de Français à l’Alliance Française de Port-Vila, spécifiquement pour les athlètes ni-Vanuatu non francophones qui participeront en août 2011 aux Jeux du Pacifique, en Nouvelle-Calédonie.
Enfin, dans le domaine culturel, une autre enveloppe a été consacrée à la publication d’un fascicule à l’occasion de l’inauguration prochaine d’une importante exposition consacrée au peuple Lapita, et qui devrait être inaugurée début novembre 2010 au Musée du Quai Branly, à Paris, ainsi qu’à la prise en charge du déplacement pour cette inauguration de deux représentants du monde culturel de Vanuatu.
Au plan de la coopération régionale, une commission paritaire franco-vanuatuane chargée d’assurer le suivi d’accords de « coopération décentralisée » entre Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie devrait se réunir les 20 et 21 octobre 2010 à Port-Vila, apprend-on cette semaine de source diplomatique.
La base des discussions sera le texte adopté en février 2010, dans la lignée de la première convention de coopération signée à Paris, en juin 2006, en marge du second sommet France-Océanie.
Le principe de cette coopération décentralisée repose notamment sur une aide française déléguée au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en faveur de Vanuatu, dans le but affiché de favoriser l’intégration régionale de cette collectivité française du Pacifique.
Participeront à cette réunion des représentants du gouvernement de Vanuatu, de la Nouvelle-Calédonie, ainsi que de la France.
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L’objectif principal de ce projet (auquel participent aussi le gouvernement local et le gouvernement de la République Populaire de Chine) est de rétablir une diffusion élargie pour la jeune télévision de Vanuatu, créée en 1992 avec un important soutien à l’époque du Réseau France Outremer (via sa station en Nouvelle-Calédonie).
D’abord diffusée uniquement sur la capitale Port-Vila (île principale d’Éfaté), cette télévision avait ensuite pu étendre son empreinte sur l’autre île la plus importante de l’archipel : celle d’Espiritu Santo (Nord) et sa capitale Luganville.
Toutefois, au total, la couverture de cette télévision ne dépasse pas les vingt pour cent du territoire, étant donné les grandes difficultés techniques constituées par l’éparpillement de quelque quatre vingt îles qui composent l’archipel.
Les fonds sont destinés à mettre en place un signal hertzien de la capitale Port-Vila vers Luganville en ajoutant au passage un émetteur relais qui, depuis Lakatoro (île de Mallicolo, située entre les îles d’Éfaté et de Santo), permettrait de desservir cette île intermédiaire.
Cette opération devrait aussi permettre de transporter le signal de la seule et unique chaîne de la SRTV, TV blong Vanuatu, mais aussi TV5 Monde, selon les mêmes sources.
En 2008, un précédent projet avait débouché sur l’installation de deux nouveaux émetteurs, sur chacun de ces deux sites, avec alors la participation du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie voisine, dans le cadre de sa coopération régionale de proximité.
Depuis, par ailleurs, d’autres missions techniques et d’expertises ont été menées en coopération avec Canal France International (CFI, organisme français qui se spécialise dans les actions en coopération avec les télévisions étrangères en développement et dans la diffusion de programmes en langue française).
CFI, pour sa part, avait aussi contribué directement en 2006 à un autre projet, plus technique, consistant en un don de bancs de montage et de caméras.
Television Blong Vanuatu relaie dans une grande proportion de ses temps d’antenne (environ quatre vingt pour cent) les programmes de Télé-Nouvelle-Calédonie, chaîne faisant partie de Réseau France Outre-mer (RFO).
Cette part de diffusion, combinée à celle de TV5 Monde, sur le sondes locales, est aussi perçue comme un facteur pouvant contribuer au soutien et au renforcement de la francophonie dans cet ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, devenu l’État indépendant de Vanuatu le 30 juillet 1980 et dont les trois langues officielles reconnues par la Constitution sont toujours le Français, l’Anglais et le Bichelamar (pidgin).
« Créé en 1986 par le Gouvernement français, le Fonds Pacifique est destiné à favoriser l’intégration régionale des pays du Pacifique ainsi que l’insertion des collectivités territoriales françaises dans leur environnement, par des actions de coopération dans des domaines très diversifiés : éducation, développement rural, santé, tourisme, environnement », rappelle jeudi le communiqué d l’ambassade de France.
En 2009, ce Fonds avait soutenu près d’une centaine de projets, pour un montant total de quelque deux millions d’euros dans les domaines de la santé publique, de la recherche et des échanges universitaires, ainsi que des enveloppes destinées à l’aide d’urgence et une poursuite des actions de coopération décentralisée entre la Nouvelle-Calédonie et son archipel voisin, partiellement francophone, de Vanuatu.
Le Fonds Pacifique, toujours au plan de liens grandissants entre Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie, a aussi apporté son soutien, ces dernières années, à la réalisation de plusieurs études dont une sur la filière des fruits et légumes à Vanuatu, ainsi qu’un autre qui se penchera sur les problématiques de développement des échanges agricoles entre cet archipel et son plus proche voisin français.
Plus généralement, cette coopération entre la Nouvelle-Calédonie et Vanuatu couvre aussi bien les domaines de la bonne gouvernance, du développement des échanges commerciaux, que le soutien à la francophonie
Début octobre 2010, par ailleurs, le Fonds Pacifique a également mobilisé au profit de Vanuatu une série de subventions pour un montant total d’environ 85.000 euros, dans des domaines aussi divers que la santé, la culture, la francophonie, les sports et la promotion des énergies renouvelables.
Dans le secteur de la santé, l’aide française concerne la mise en place de protocoles de dépistage dans le cadre de la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et en particulier la chlamydia, qui touche une forte proportion de la population y compris les femmes enceintes.
Parallèlement, une campagne d’information et de sensibilisation est prévue, avec pour principal vecteur le Wan Smol Bag Theater, troupe locale qui, ces vingt dernières années, s’est spécialisée dans l’écriture de pièces véhiculant chacun un message à caractère social ou sanitaire.
Dans le domaine des énergies renouvelables, l’aide viendra en appui à un projet de culture sur huit hectares de jatropha (plante déjà utilisée comme biocarburant notamment par des compagnies aériennes régionales comme Air New Zealand pour faire fonctionner des réacteurs d’avions) par la société locale Unelco (filiale de GDF-Suez) sur l’île d’Éfaté, dans la banlieue de Port-Vila.
Pour la francophonie, le Fonds Pacifique a aussi alloué dans cette enveloppe les fonds nécessaires à la prise en charge de cours de Français à l’Alliance Française de Port-Vila, spécifiquement pour les athlètes ni-Vanuatu non francophones qui participeront en août 2011 aux Jeux du Pacifique, en Nouvelle-Calédonie.
Enfin, dans le domaine culturel, une autre enveloppe a été consacrée à la publication d’un fascicule à l’occasion de l’inauguration prochaine d’une importante exposition consacrée au peuple Lapita, et qui devrait être inaugurée début novembre 2010 au Musée du Quai Branly, à Paris, ainsi qu’à la prise en charge du déplacement pour cette inauguration de deux représentants du monde culturel de Vanuatu.
Au plan de la coopération régionale, une commission paritaire franco-vanuatuane chargée d’assurer le suivi d’accords de « coopération décentralisée » entre Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie devrait se réunir les 20 et 21 octobre 2010 à Port-Vila, apprend-on cette semaine de source diplomatique.
La base des discussions sera le texte adopté en février 2010, dans la lignée de la première convention de coopération signée à Paris, en juin 2006, en marge du second sommet France-Océanie.
Le principe de cette coopération décentralisée repose notamment sur une aide française déléguée au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en faveur de Vanuatu, dans le but affiché de favoriser l’intégration régionale de cette collectivité française du Pacifique.
Participeront à cette réunion des représentants du gouvernement de Vanuatu, de la Nouvelle-Calédonie, ainsi que de la France.
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