La FPPF s’attelle à la promotion internationale de la Perle de Tahiti


Marcelle Howard et Jeanne Lecourt, vice-présidente et présidente du FPPF, dans leurs nouveaux locaux rue du maréchal Foch
PAPEETE, le 12 juin 2014 – La Fédération Perlière de Polynésie Française, à peine créée, fait déjà parler de la perle de Tahiti sur la scène mondiale. Lors de leur premier déplacement les directrices de la fédération ont pris contact avec tout le gratin du bijou mondial.

Une grande campagne de promotion de la perle noire de Tahiti auprès de 4500 bijoutiers américains, la mise en place du groupe de travail international sur la classification universelle de la perle, l’organisation de visites en Polynésie de bijoutiers européens et américains, un premier Gala de la Perle en août prochain… En quelques mois la toute jeune Fédération Perlière de Polynésie Française n’a pas chômé.

De retour d’un voyage de trois semaines à Paris, Monaco, Moscou et Las Vegas, les deux dirigeantes de la FPPF Jeanne Lecourt et Marcelle Howard ont tenu à présenter à leurs membres et à toute l’industrie de la perle noire polynésienne leurs progrès. « Nous avons fait ce voyage pour indiquer aux acteurs internationaux qu’ils ont un interlocuteur sur la perle en Polynésie française » résume Jeanne Lecourt, présidente de la FPPF et désormais officiellement vice-présidente de la commission perlière à la CIBJO (la grosse entité qui chapeaute tous les acteurs du bijou dans le monde).

L’action d’abord

La FPPF a été créée en février 2014 pour prendre la succession de la défunte Maison de la Perle, et regroupe une trentaine de petits et moyens perliculteurs polynésiens, 60 artisans et divers bijouteries, revendeurs et autres acteurs de la perle polynésienne, à l’exception notable du gouvernement. Une structure privée et dynamique remplace donc une institution publique très décriée. Elle rassemble un nombre encore limité de membres, mais la présidente est confiante : « Il faut du temps pour rassembler tous les acteurs de la perle Polynésienne, nous préférons prendre contact avec les internationaux d’abord. Ce qui fait la richesse d’une entité, c’est le contenu, et donc nous avons commencé par ça. »

Et rien que la présence du FPPF dans la commission qui décidera de la classification mondiale de la perle est un argument de poids. De plus, dans la commission perlière, la FPPF est accompagnée, entre autres, par M. Paspaley, qui possède la plus grosse entreprise perlière d’Australie, M. Akamatsu, le « metua » de la perle japonaise, ou encore Jacques Branellec, producteur richissime de perles dorées aux Philippine. Sans parler des chaines de bijouteries internationales et autres laboratoires de gemmologie de référence.

Des actions concrètes

Et la FPPF œuvre aussi à des actions plus directes : des délégations de bijoutiers de Monaco, des Pays-Bas et des Etats-Unis sont déjà attendues en Polynésie avant la fin de l’année. Du point de vue purement commercial, un gros négociant de keshis japonais pourrait aussi acheter une grande partie de la production de petits keshis des producteurs du FPPF.

Du côté de l’image, la communication auprès des bijoutiers américains lors du salon JCK Show de Las Vegas a obtenu un fort soutien d’ATN. Plus anecdotique, la FFPF a réussi à pousser Air France à supprimer une référence mensongère à la Perle de Tahiti dans son magazine de vente à bord, grâce au soutien de la CIBJO.

L’hyperactive Fédération va maintenant s’atteler à mettre en place ses bureaux à Papeete (à côté du cinéma Liberty) et à fédérer et activer ses différentes commissions pour les mettre en contact avec leurs partenaires internationaux, à commencer par la fédération française qui apparemment « ne savait même pas qu’en France nous produisons une gemme précieuse : la perle de Tahiti. »

Jeanne Lecourt siégeant à la commission perlière de la CIBJO

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Jeudi 12 Juin 2014 à 12:12 | Lu 1527 fois