La FGEP, une nouvelle fédération d’entrepreneurs « en règle »


Moins de deux mois après avoir créé la FEP, la Fédération des Entrepreneurs de Polynésie, Jean-Paul Tuaiva fait sécession et créé la FGEP, la Fédération Générale des Entrepreneurs de Polynésie. Ce gérant de société explique qu’il veut « s’entourer de gens en règle avec la loi et les statuts de la Fédération. » Comme lui, la majorité des membres de FEP auraient donc choisi de prendre leurs distances avec certains membres de la FEP en créant cette nouvelle organisation.

« Nous avons appris après coup que certains des membres du bureau de la FEP étaient en liquidation judiciaire, ou bien n’avaient rien à faire dans une fédération d’entrepreneurs », explique J.P. Tuaiva, qui affirme avoir porté plainte auprès du Procureur de la République. La nouvelle fédération issue de cette sécession a été créée le 17 mai, et regroupe des personnalités comme Jean-Pierre Lo Liou , Stéphane Chin Loy… tous commerçants ou gérants de société.

La cible de la FGEP reste celle que visait la FEP : les petits entrepreneurs et patentés, aujourd’hui dispersés.Face à la CGPME, la FGEP compte attirer des adhérents en proposant de faire entendre la voix des très petits entrepreneurs, agriculteurs, ou pêcheurs. « Aujourd’hui très peu de Polynésiens adhèrent à la CGPME car ils ne s’y reconnaissent pas », affirme J.P Tuaiva, qui ajoute : « toi, Polynésien, tu peux faire quelque chose pour sauver ton activité »…en adhérant à la FGEP.

La FGEP propose donc de défendre les intérêts des petits commerçants en supprimant la franchise de 30 000 Francs, et en abaissant les droits de douane et la TVA. « On nous dit qu’on est chers, mais avec 33% de droits de douane, et 16% de TVA, on ne peut pas faire autrement », affirme Jean-Pierre Lo Siou. La FGEP demande également une place pour les petits entrepreneurs dans les appels d’offre lancés par le pays, « réservés aux grosses sociétés ». La FGEP demande également la fin de la « concurrence déloyale des marchés aux puces » qui se tiennent désormais chaque semaine.

Il existe plus de 20 000 entreprises répertoriées au registre du commerce en Polynésie. Moins de 1 500 adhèrent aujourd’hui à une organisation patronale. La FGEP espère donc regrouper ceux qui ne font pas entendre leur voix, y compris dans le secteur primaire.

Rédigé par F K le Vendredi 27 Mai 2011 à 10:54 | Lu 1131 fois