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La DPAM se veut rassurante sur la situation des épaves après la houle


Le palangrier échoué d'Anuanurunga, lors de la mission opérée le 4 août dernier (© Haut-Commissariat pour la Polynésie française)
Le palangrier échoué d'Anuanurunga, lors de la mission opérée le 4 août dernier (© Haut-Commissariat pour la Polynésie française)
Tahiti, le 18 août 2021 – À la suite de la forte houle, la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM) indique avoir sollicité la collaboration de la commune de Arutua et d’une association pour surveiller et ramasser les déchets flottants à proximité de l’épave du thonier. Elle indique qu’il ne semble pas y avoir d’écoulement de gazole, selon ces premières constatations. En ce qui concerne le palangrier de Anuanurunga, l’inspection par deux thoniers déroutés n’a rien révélé d’anormal.
 
La forte houle de la fin de la semaine dernière n’a pas épargné les Tuamotu. Vendredi dernier, l’épave du récif de Arutua s’est couchée sur le côté et a été déplacée sur une soixantaine de mètres. Pour le Pays, le renversement de ce navire qui contient encore du matériel et possiblement du carburant dans sa coque ou ses fonds de cale “ne change rien à la situation”, car le Shen Gang Shun 1 est désormais “positionné de manière stable, ce qui va éviter fort probablement que sa coque ne se déchire davantage”.

La Direction de l’environnement (DIREN) et la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM) ont sollicité au début de la semaine la collaboration de la commune de Arutua et de l’association A Paruru anae i te arutaimareva no Arutua pour mener une opération de surveillance et de ramassage des déchets flottants sur site dans l’attente du démantèlement. Du matériel éjecté de l’épave, comme des nylons, cordages ou vêtements de l’équipage qu’un pêcheur de l’atoll avait filmé et partagé dans une publication sur le réseau social Facebook dimanche soir.

Le témoin avait précisé, dans son post, avoir senti une “odeur de gazole” à proximité de l’épave. Contactée, la DPAM indique qu’à la suite des premières constatations menées sur place, “il ne semble pas y avoir de traces visibles d’écoulement de gazole” depuis le Shen Gang Shun 1, et qu’une autre opération de constatation, par un survol de la zone, devrait être menée prochainement par les autorités de l’État et le JRCC de Tahiti.
 
Rien à signaler à Anuanurunga
 
Concernant le palangrier échoué sur l’atoll de Anuanurunga, la DPAM indique avoir fait dérouter ce week-end deux thoniers qui se trouvaient dans la zone, le Fetu Ura et le Lady Chris 4. Les deux bateaux de pêche ont assuré une veille aux abords du palangrier chinois, aux frais du propriétaire : “Il restait encore des fûts accrochés sur le pont, et il y avait un risque qu’ils finissent dans l’océan”.
Deux missions avaient déjà eu lieu sur place, et la dernière par le patrouilleur Arago de la Marine Nationale le 4 août, avait d’ailleurs permis la pose du matériel d’absorption d’huile et d’hydrocarbures et la sécurisation de l’outillage et des fûts encore à bord. L’inspection par les deux thoniers suite à la houle n’a rien révélé d’anormal, car le matériel n’a pas été éjecté en dehors du palangrier chinois.

En ce qui concerne son démantèlement, le propriétaire du Pin Tai Rong 49 a reçu, selon le Pays, les rapports des deux missions d’expertise sur son épave. C’est à lui dorénavant de proposer un plan d’action au plus vite, pour lequel il sera suivi et accompagné par la DPAM, la DIREN et la commune de Hao. En attendant, il est soumis au versement d’une astreinte de 500 000 Fcfp par jour, indique-t-on du côté de la DPAM.

 

Rédigé par Valentin Guelet le Mercredi 18 Août 2021 à 20:18 | Lu 1670 fois