Séoul, Corée du Sud | AFP | lundi 04/09/2017 - La Corée du Nord semble préparer un nouveau tir de missile balistique, a prévenu Séoul lundi en renforçant ses systèmes de défense après le plus puissant essai nucléaire jamais réalisé par Pyongyang, qui affirme avoir la bombe H.
Des signes que le Nord "prépare un nouveau tir de missile balistique sont détectés avec constance depuis le test de dimanche", a averti le ministère sud-coréen de la Défense.
Séoul et Washington vont déployer en Corée du Sud davantage de lance-missiles Thaad (Terminal High-Altitude Area Defense), le bouclier américain qui provoque la fureur de Pékin, a par ailleurs annoncé le ministère.
Séoul a tiré aux premières heures lundi une salve de missiles balistiques pour simuler une attaque contre le site d'essais nucléaires nord-coréen. Des photographies ont montré des Hyunmoo, missiles sud-coréens de courte portée, en train de s'élancer dans le ciel.
Pyongyang a assuré avoir fait exploser une bombe à hydrogène, fondée sur le principe de la fusion et bien plus puissante que la bombe atomique classique qui utilise le principe de la fission.
Le Nord a aussi affirmé avoir une bombe assez petite pour être montée sur un missile, ce qu'a semblé confirmer le ministre sud-coréen de la Défense Song Yong-Moon.
Pyongyang a réussi à miniaturiser l'arme nucléaire de façon à pouvoir l'"installer sur un missile balistique intercontinental", a-t-il déclaré.
Ce sixième essai nucléaire est un nouveau défi au président américain Donald Trump, alors que le Nord a réussi en juillet deux tirs de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) qui ont semblé mettre une bonne partie du continent américain à sa portée. Le Nord menace aussi d'envoyer des missiles près du territoire américain de Guam, dans le Pacifique.
La bombe avait une puissance estimée à 50 kilotonnes, soit cinq fois plus que le précédent test nord-coréen, et plus de trois fois plus que la bombe américaine qui a ravagé Hiroshima en 1945, selon des responsables sud-coréens.
- 'Réponse militaire massive' -
Le ministère sud-coréen n'a fourni aucune précision sur le moment où un nouveau tir du Nord pourrait avoir lieu, mais a estimé qu'il pourrait s'agir d'un ICBM qui serait lancé dans le Pacifique afin de faire monter encore la pression sur Washington.
Les Etats-Unis ont menacé dimanche le Nord d'une "réponse militaire massive" au cas où il menacerait leur territoire ou celui de leurs alliés.
Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis a cependant souligné que Washington ne recherchait pas "l'anéantissement total" du pays reclus.
M. Trump a réuni en urgence ses conseillers à la sécurité nationale, s'est entretenu pour la seconde fois du weekend avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Mais pendant plus de 24 heures, il n'a pas parlé au président sud-coréen Moon Jae-In, reprochant à Séoul de mener une politique "d'apaisement".
En conséquence, les craintes sont vives à Séoul quant à la solidité d'une relation vieille de plusieurs dizaines d'années.
M. Moon, qui prône une forme de dialogue avec le Nord parallèlement à des sanctions pour le contraindre à négocier, a demandé aux Nations unies d'adopter de nouvelles sanctions pour "isoler complètement" le pays.
L'essai nucléaire a été accueilli par un déluge de condamnations internationales et le conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir en urgence lundi.
Pékin, le principal allié de Pyongyang, a annoncé avoir protesté officiellement auprès de l'ambassade de Corée du Nord. Moscou a appelé au dialogue tout en critiquant les Etats-Unis, qui ne parlent que le "langage des sanctions". - 'Solution pacifique' -
MM. Moon et Abe ont convenu de travailler pour renforcer les sanctions contre Pyongyang, qui pourtant semble n'avoir cure des sept trains de mesures punitives que lui a déjà infligés l'ONU.
Alors que le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin évoquait de possibles nouvelles sanctions, le président Trump a menacé d'arrêter "tous les échanges commerciaux" avec "tout pays faisant des affaires avec la Corée du Nord".
De telles mesures auraient des conséquences pour la Chine qui absorbe environ 90% des exportations nord-coréennes. Mais les répercussions sur les Etats-Unis seraient également dramatiques car la Chine est leur partenaire économique central.
Pékin a en tout cas réagi très froidement à cette suggestion: "ce qui est absolument inacceptable de notre point de vue, c'est que d'un côté nous travaillons dur pour résoudre" la question "de façon pacifique, et de l'autre, nous voyons nos intérêts compromis et sanctionnés", selon un porte-parole de la diplomatie chinoise.
Les sismologues américains ont mesuré une secousse d'une magnitude de 6,3 près du principal site d'essais nucléaires nord-coréens. Elle a été ressentie dans certaines parties de la Chine et de la Russie, et suivie d'une réplique peut-être provoquée par un affaissement.
D'après l'agence sud-coréenne Yonhap, qui cite les services de renseignements sud-coréens, ce test est le cinquième menée par le Nord dans le tunnel numéro 2 du site de Punggye-ri et il est "vraisemblable qu'il se soit effondré".
Cela n'a pas empêché le Nord, qui justifie ses programmes nucléaire et balistique par la nécessité de se protéger des Etats-Unis, de se féliciter d'une "réussite parfaite".
Quelques heures avant l'essai, le régime avait publié des photos montrant son dirigeant Kim Jong-Un en train d'inspecter un engin présenté comme une "bombe thermonucléaire à superpuissance explosive".
Des signes que le Nord "prépare un nouveau tir de missile balistique sont détectés avec constance depuis le test de dimanche", a averti le ministère sud-coréen de la Défense.
Séoul et Washington vont déployer en Corée du Sud davantage de lance-missiles Thaad (Terminal High-Altitude Area Defense), le bouclier américain qui provoque la fureur de Pékin, a par ailleurs annoncé le ministère.
Séoul a tiré aux premières heures lundi une salve de missiles balistiques pour simuler une attaque contre le site d'essais nucléaires nord-coréen. Des photographies ont montré des Hyunmoo, missiles sud-coréens de courte portée, en train de s'élancer dans le ciel.
Pyongyang a assuré avoir fait exploser une bombe à hydrogène, fondée sur le principe de la fusion et bien plus puissante que la bombe atomique classique qui utilise le principe de la fission.
Le Nord a aussi affirmé avoir une bombe assez petite pour être montée sur un missile, ce qu'a semblé confirmer le ministre sud-coréen de la Défense Song Yong-Moon.
Pyongyang a réussi à miniaturiser l'arme nucléaire de façon à pouvoir l'"installer sur un missile balistique intercontinental", a-t-il déclaré.
Ce sixième essai nucléaire est un nouveau défi au président américain Donald Trump, alors que le Nord a réussi en juillet deux tirs de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) qui ont semblé mettre une bonne partie du continent américain à sa portée. Le Nord menace aussi d'envoyer des missiles près du territoire américain de Guam, dans le Pacifique.
La bombe avait une puissance estimée à 50 kilotonnes, soit cinq fois plus que le précédent test nord-coréen, et plus de trois fois plus que la bombe américaine qui a ravagé Hiroshima en 1945, selon des responsables sud-coréens.
- 'Réponse militaire massive' -
Le ministère sud-coréen n'a fourni aucune précision sur le moment où un nouveau tir du Nord pourrait avoir lieu, mais a estimé qu'il pourrait s'agir d'un ICBM qui serait lancé dans le Pacifique afin de faire monter encore la pression sur Washington.
Les Etats-Unis ont menacé dimanche le Nord d'une "réponse militaire massive" au cas où il menacerait leur territoire ou celui de leurs alliés.
Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis a cependant souligné que Washington ne recherchait pas "l'anéantissement total" du pays reclus.
M. Trump a réuni en urgence ses conseillers à la sécurité nationale, s'est entretenu pour la seconde fois du weekend avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Mais pendant plus de 24 heures, il n'a pas parlé au président sud-coréen Moon Jae-In, reprochant à Séoul de mener une politique "d'apaisement".
En conséquence, les craintes sont vives à Séoul quant à la solidité d'une relation vieille de plusieurs dizaines d'années.
M. Moon, qui prône une forme de dialogue avec le Nord parallèlement à des sanctions pour le contraindre à négocier, a demandé aux Nations unies d'adopter de nouvelles sanctions pour "isoler complètement" le pays.
L'essai nucléaire a été accueilli par un déluge de condamnations internationales et le conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir en urgence lundi.
Pékin, le principal allié de Pyongyang, a annoncé avoir protesté officiellement auprès de l'ambassade de Corée du Nord. Moscou a appelé au dialogue tout en critiquant les Etats-Unis, qui ne parlent que le "langage des sanctions". - 'Solution pacifique' -
MM. Moon et Abe ont convenu de travailler pour renforcer les sanctions contre Pyongyang, qui pourtant semble n'avoir cure des sept trains de mesures punitives que lui a déjà infligés l'ONU.
Alors que le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin évoquait de possibles nouvelles sanctions, le président Trump a menacé d'arrêter "tous les échanges commerciaux" avec "tout pays faisant des affaires avec la Corée du Nord".
De telles mesures auraient des conséquences pour la Chine qui absorbe environ 90% des exportations nord-coréennes. Mais les répercussions sur les Etats-Unis seraient également dramatiques car la Chine est leur partenaire économique central.
Pékin a en tout cas réagi très froidement à cette suggestion: "ce qui est absolument inacceptable de notre point de vue, c'est que d'un côté nous travaillons dur pour résoudre" la question "de façon pacifique, et de l'autre, nous voyons nos intérêts compromis et sanctionnés", selon un porte-parole de la diplomatie chinoise.
Les sismologues américains ont mesuré une secousse d'une magnitude de 6,3 près du principal site d'essais nucléaires nord-coréens. Elle a été ressentie dans certaines parties de la Chine et de la Russie, et suivie d'une réplique peut-être provoquée par un affaissement.
D'après l'agence sud-coréenne Yonhap, qui cite les services de renseignements sud-coréens, ce test est le cinquième menée par le Nord dans le tunnel numéro 2 du site de Punggye-ri et il est "vraisemblable qu'il se soit effondré".
Cela n'a pas empêché le Nord, qui justifie ses programmes nucléaire et balistique par la nécessité de se protéger des Etats-Unis, de se féliciter d'une "réussite parfaite".
Quelques heures avant l'essai, le régime avait publié des photos montrant son dirigeant Kim Jong-Un en train d'inspecter un engin présenté comme une "bombe thermonucléaire à superpuissance explosive".