Pékin, Chine | AFP | mercredi 27/01/2016 - La Chine va construire des "centrales nucléaires flottantes" capables de faciliter l'exploitation des ressources marines, a indiqué mercredi le gouvernement, tout en réaffirmant l'objectif de Pékin de doubler d'ici à 2020 la capacité du parc nucléaire chinois.
"Nous avons en cours des projets de centrales nucléaires flottantes, qui feront l'objet d'évaluations rigoureuses et scientifiques", a expliqué Xu Dazhe, président de l'autorité chinoise supervisant l'énergie nucléaire, lors d'une conférence de presse.
Deux projets concurrents sont développés par CGN (China General Nuclear) et CNNC (China National Nuclear Corporation), deux géants étatiques de l'atome civil, et ont été intégrés dans le nouveau plan quinquennal chinois (2016-2020).
Ces navires équipés de petits réacteurs sont conçus pour alimenter en électricité les plateformes de forage gazières et pétrolières, mais aussi des îles et zones côtières, en fournissant, par exemple, l'énergie nécessaire à des opérations de désalinisation de l'eau, selon les entreprises.
Il ne s'agit pas du premier projet d'usage de l'atome civil en mer -- la Russie est déjà engagée dans la construction de sa propre centrale nucléaire flottante --, mais le concept soulève de vives inquiétudes sur la sécurité de telles installations.
CGN ambitionne de terminer sa "centrale flottante" d'ici quatre ans. Dotée d'un réacteur conçu par ses soins, l'ACPR50S, elle "offrira une source d'énergie fiable" en mer, avait-il assuré mi-janvier.
Le navire-centrale de CNNC, où sera embarqué son réacteur ACP100S, devrait lui être opérationnel d'ici 2019.
"La Chine s'efforce de bâtir une puissance maritime, donc il s'agit d'exploiter complètement les ressources en mer et nous devons examiner comment faire bon usage de l'énergie nucléaire" à cette fin, a déclaré Xu Dazhe.
De fait, Pékin affiche ostensiblement ses ambitions maritimes, et revendique des droits sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, une zone riche en ressources naturelles, ce qui alimente de vifs différends territoriaux avec ses voisins.
L'installation d'une plateforme pétrolière chinoise dans des eaux disputées avait provoqué en 2014 au Vietnam de violentes émeutes antichinoises et une intense crise diplomatique.
La Chine a par ailleurs réaffirmé mercredi ses objectifs de développement nucléaire : actuellement doté de 30 réacteurs (28,3 gigawatts), le parc de centrales chinoises devrait atteindre une capacité totale de 58 gigawatts d'ici à 2020.
La Chine compte 24 réacteurs actuellement en construction, soit un tiers des réacteurs en chantier dans le monde, selon la fédération World Nuclear Association (WNA).
Pékin, qui avait brièvement suspendu les approbations de nouvelles centrales après Fukushima, a donné son feu vert l'an dernier à la construction de huit nouveaux réacteurs.
CNNC a par ailleurs commencé à construire en 2015 le tout premier Hualong-1 en Chine, un réacteur de troisième génération de technologie chinoise destiné à rivaliser avec l'EPR français et l’AP1000 de l'Américain Westinghouse.
"Nous avons en cours des projets de centrales nucléaires flottantes, qui feront l'objet d'évaluations rigoureuses et scientifiques", a expliqué Xu Dazhe, président de l'autorité chinoise supervisant l'énergie nucléaire, lors d'une conférence de presse.
Deux projets concurrents sont développés par CGN (China General Nuclear) et CNNC (China National Nuclear Corporation), deux géants étatiques de l'atome civil, et ont été intégrés dans le nouveau plan quinquennal chinois (2016-2020).
Ces navires équipés de petits réacteurs sont conçus pour alimenter en électricité les plateformes de forage gazières et pétrolières, mais aussi des îles et zones côtières, en fournissant, par exemple, l'énergie nécessaire à des opérations de désalinisation de l'eau, selon les entreprises.
Il ne s'agit pas du premier projet d'usage de l'atome civil en mer -- la Russie est déjà engagée dans la construction de sa propre centrale nucléaire flottante --, mais le concept soulève de vives inquiétudes sur la sécurité de telles installations.
CGN ambitionne de terminer sa "centrale flottante" d'ici quatre ans. Dotée d'un réacteur conçu par ses soins, l'ACPR50S, elle "offrira une source d'énergie fiable" en mer, avait-il assuré mi-janvier.
Le navire-centrale de CNNC, où sera embarqué son réacteur ACP100S, devrait lui être opérationnel d'ici 2019.
"La Chine s'efforce de bâtir une puissance maritime, donc il s'agit d'exploiter complètement les ressources en mer et nous devons examiner comment faire bon usage de l'énergie nucléaire" à cette fin, a déclaré Xu Dazhe.
De fait, Pékin affiche ostensiblement ses ambitions maritimes, et revendique des droits sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, une zone riche en ressources naturelles, ce qui alimente de vifs différends territoriaux avec ses voisins.
L'installation d'une plateforme pétrolière chinoise dans des eaux disputées avait provoqué en 2014 au Vietnam de violentes émeutes antichinoises et une intense crise diplomatique.
La Chine a par ailleurs réaffirmé mercredi ses objectifs de développement nucléaire : actuellement doté de 30 réacteurs (28,3 gigawatts), le parc de centrales chinoises devrait atteindre une capacité totale de 58 gigawatts d'ici à 2020.
La Chine compte 24 réacteurs actuellement en construction, soit un tiers des réacteurs en chantier dans le monde, selon la fédération World Nuclear Association (WNA).
Pékin, qui avait brièvement suspendu les approbations de nouvelles centrales après Fukushima, a donné son feu vert l'an dernier à la construction de huit nouveaux réacteurs.
CNNC a par ailleurs commencé à construire en 2015 le tout premier Hualong-1 en Chine, un réacteur de troisième génération de technologie chinoise destiné à rivaliser avec l'EPR français et l’AP1000 de l'Américain Westinghouse.