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La Casa Bianca veut sécuriser son avenir à la marina Taina


L’audience de ce mardi n’a guère laissé place au suspense. Le rapporteur public a rapidement conclu au rejet de la requête du gérant du restaurant Casa Bianca. Crédit photo : Thibault Segalard.
L’audience de ce mardi n’a guère laissé place au suspense. Le rapporteur public a rapidement conclu au rejet de la requête du gérant du restaurant Casa Bianca. Crédit photo : Thibault Segalard.
Tahiti, le 4 mars 2025 - Depuis 2009, la Casa Bianca est un restaurant installé sur le domaine public de la marina Taina, à Punaauia. Son gérant conteste devant la justice administrative le refus du Port autonome de renouveler sa convention d’occupation pour neuf ans supplémentaires, dénonçant une inégalité de traitement face à ses concurrents. Le tribunal administratif de Papeete rendra sa décision le 18 mars.
 
Ouverte en 2009, la Casa Bianca est une adresse bien connue des habitués de Punaauia. Situé sur le domaine public de la marina Taina, géré par le Port autonome, l’établissement fait aujourd’hui face à une menace sur son avenir. En cause, le refus du Port autonome de prolonger sa convention d’occupation, une décision contestée par le gérant devant la justice administrative.
 
Cette requête s’inscrit dans un contexte de concurrence accrue sur la marina. Deux autres restaurants, installés sur le même site, bénéficient de conventions d’occupation plus longues et à des conditions financières plus avantageuses. Confrontée à cette inégalité de traitement, la Casa Bianca a sollicité en 2024 une extension de neuf ans de son bail. Une demande refusée par le Port autonome.
 
Issue défavorable en vue
 
“Il nous reste deux ans et demi de contrat”, explique le gérant, Patrick Bonduel, rappelant que sa convention actuelle, conclue pour neuf ans, expire officiellement le 31 décembre 2027. “Les années passent et on ne peut pas investir comme on le voudrait… On se contente du strict minimum, remplacer une friteuse quand elle casse, mais rien de plus. En face, nos concurrents ont des conventions de 15 et 18 ans. Eux, ils peuvent voir loin, investir sur le long terme. Et en plus, ils bénéficient de conditions financières plus souples. Nous, on paie plein pot, sans savoir si on sera reconduits.” Une différence de traitement, qui s'apparenterait presque, selon son avocat, Me Mestre, a de la concurrence déloyale.
 
Saisi du dossier, le tribunal administratif de Papeete a examiné l’affaire ce mardi. Mais l’audience n’a guère laissé place au suspense. Le rapporteur public a rapidement conclu au rejet de la requête, estimant qu’aucune contrainte ne pouvait être imposée au Port autonome pour modifier le contrat en cours. La décision du tribunal sera rendue le 18 mars prochain.
 

Rédigé par Thibault Segalard le Mardi 4 Mars 2025 à 14:16 | Lu 3897 fois