La CPS s’appelle désormais « Communauté du Pacifique »


NOUMÉA, lundi 1er février 2016 (Flash d’Océanie) Après des années d’atermoiements et de dérives entre acronymes et désignations officielles, la CPS, doyenne des organisations régionales du Pacifique a tranché en faveur d’une appellation simple et visible.

Désormais, l’ancienne appellation « Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique », censée refléter des évolutions essentiellement anglophones, est abandonné, a annoncé lundi l’organisation basée à Nouméa (Nouvelle-Calédonie).

En 1997, les quelque 26 États et collectivités membres de cette organisation intergouvernementale, soucieux d’entrer dans le troisième millénaire sous le signe de la modernité, avaient décidé de maintenir l’acronyme CPS, qui auparavant signifiait « Commission du Pacifique Sud ». L’intention était alors de ne plus faire spécifiquement référence au Pacifique Sud, mais au Pacifique tout entier.

En Anglais, l’autre langue officielle (et dominante), la démarche conservait une relative cohérence : elle était concrétisée alors par un changement du sens des trois lettres SPC : « South Pacific Commission » devenait ainsi « Secretariat of the Pacific Community ».

L’appellation en Français avait alors péniblement suivi, et avait maladroitement donné « Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique tout en conservant l’acronyme « CPS ». 
En présentant ces changements lundi, le Néo-zélandais Colin Tukuitonga, Directeur général de la Communauté du Pacifique, a évoqué une sorte de “retour vers le futur”, mais aussi une volonté d’ « ouverture » et de « rayonnement » de cette organisation dans sa région.

Dans les faits, au cours des derniers mois, les références à la simple « Communauté du Pacifique » s’étaient faites plus fréquents dans les documents officiels.

Ils étaient quasi-officialisés lorsque l’organisation a obtenu fin septembre 2015 son droit d’entrée à la prestigieuse tribune des Nations-Unies.

La Communauté du Pacifique, du fait de l’octroi de ce son nouveau statut d’ « observateur permanent » au sein de l’ONU, a désormais le droit de participer et de s’exprimer au sein de ses instances.

C’est Colin Tukuitonga, qui avait alors officialisé cette entrée en scène en s’exprimant pour la première fois à la tribune de l’ONU, dans le cadre de la session consacrée à l’adoption de l’agenda pour le développement.

Dans un discours censé présenter cette organisation intergouvernementale de développement, regroupant les pays et territoires du Pacifique (www.spc.int), M. Tukuitonga a notamment rappelé les données géographiques et géopolitiques de cette région : une superficie maritime de quelque 36 millions de kilomètres carrés sur laquelle les surfaces émergées ne constituent qu’1,5 pour cent. Il a aussi passé en revue les défis auxquels cette région était confrontée.

Parmi ceux-là : le changement climatique, la gestion des ressources halieutiques, les problèmes de la jeune génération ainsi que les maladies non-transmissibles (qui sont réputées responsables de 75 pour cent des décès en Océanie insulaire).

En annonçant sa nouvelle appellation officielle, la CPS a aussi rappelé qu’elle est « la principale organisation scientifique et technique du Pacifique, soutenant fièrement le développement de la région depuis 1947. Organisation internationale d’aide au développement, la CPS fait figure de maison commune pour ses 26 États et Territoires membres, qui en assurent la gouvernance. »

« Le terme “Communauté du Pacifique” désigne les 26 membres de l’Organisation d’aide au développement et le Secrétariat dans son ensemble, de même que le sigle “CPS”».

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Rédigé par RB le Lundi 1 Février 2016 à 04:57 | Lu 729 fois