Paris, France | AFP | mardi 09/05/2017 - La croissance devrait accélérer au deuxième trimestre, selon la Banque de France, une bonne nouvelle pour le président élu Emmanuel Macron qui hérite d'une conjoncture économique nettement plus favorable que François Hollande en 2012.
Selon l'institution monétaire, le produit intérieur brut (PIB) devrait progresser de 0,5% au deuxième trimestre, après 0,3% au premier, à la faveur notamment de bons résultats dans l'industrie, où la production a accéléré en avril.
L'Insee avait aussi tablé en mars sur une croissance de 0,5% au deuxième trimestre, et jugeait qu'ainsi, l'activité économique du pays retrouverait "un rythme comparable à celui de ses voisins, après trois années de croissance plus faible que celle de la zone euro".
L'institut statistique n'a pas encore délivré à ce stade d'estimation de croissance sur l'ensemble de 2017. La Banque de France attend pour sa part 1,3%, soit 0,1 point de moins que ce que prévoient la Commission européenne, le FMI et l'OCDE.
Le gouvernement sortant a lui été plus optimiste, prédisant un taux de 1,5%.
Quoi qu'il en soit, "l'économie française (...) est en meilleure forme aujourd'hui qu'il y a cinq ans", a observé le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici sur CNews, jugeant que la croissance était désormais "solidement installée" dans l'Hexagone.
"Il y a cinq ans, quand François Hollande fut élu, l'économie française était sur une pente baissière: recul du climat des affaires, hausse du nombre de chômeurs, atonie du crédit bancaire", rappellent les économistes d'Oddo Securities dans une note.
Le président sortant avait en effet hérité d'une conjoncture plus que morose, liée aux séquelles de la crise financière mondiale, qui s'était concrétisée fin 2012 par une hausse minime du PIB de 0,2%.
- Dynamique plus favorable -
Outre les problèmes internes au pays, "on était dans une phase où tous les pays européens étaient en très mauvaise posture, c'était l'époque des politiques d'austérité, l'Italie, l'Espagne et le Portugal étaient en récession", explique Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis AM, interrogé par l'AFP. De fait, "notre environnement immédiat n'était pas porteur".
Cinq ans plus tard, les partenaires européens de la France ont relevé la tête, créant une dynamique commune plus favorable.
Et certaines mesures adoptées depuis 2012 commencent enfin à porter leurs fruits, en particulier le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE).
Les marges des entreprises ont retrouvé leur niveau de 2007, pour s'établir à près de 32%, les défaillances ont reculé de 8% en 2016 et poursuivi leur décrue au premier trimestre, et les industriels anticipent une nouvelle hausse de leur investissement, de 6% en 2017.
Globalement, les patrons comme les consommateurs affichent un moral au beau fixe: le climat des affaires se situe quatre points au-dessus de sa moyenne de long terme, et la confiance des ménages est remontée à son meilleur niveau depuis 2007.
"Le point de départ est plutôt favorable mais il y a des challenges considérables", tempère toutefois M. Waechter, soulignant que le rythme de croissance actuel, autour de 1%, n'est "pas suffisant en termes de dynamique de l'emploi ou de financement du modèle social".
Sur le front du chômage, la situation ne s'est pas franchement améliorée en cinq ans: depuis le début du quinquennat Hollande, 585.000 demandeurs d'emploi sans activité ont grossi les rangs de Pôle emploi.
"Emmanuel Macron a la chance de trouver une conjoncture qui est plutôt celle d'une reprise, même si cette reprise est fragile et chaotique", abonde Xavier Ragot, président de l'OFCE.
Or, pour relancer franchement la croissance, le nouveau président n'aura pas les coudées franches: le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, lui a demandé de réduire la dépense publique, et M. Moscovici a insisté sur la nécessité de ramener le déficit sous 3% du PIB.
"Bruxelles veille au grain", déclare M. Waechter. Par ailleurs, le président élu veut notamment stimuler l'investissement et réformer le marché du travail, mais il devra faire face à "beaucoup de résistances sociales", prévient-t-il.
Selon l'institution monétaire, le produit intérieur brut (PIB) devrait progresser de 0,5% au deuxième trimestre, après 0,3% au premier, à la faveur notamment de bons résultats dans l'industrie, où la production a accéléré en avril.
L'Insee avait aussi tablé en mars sur une croissance de 0,5% au deuxième trimestre, et jugeait qu'ainsi, l'activité économique du pays retrouverait "un rythme comparable à celui de ses voisins, après trois années de croissance plus faible que celle de la zone euro".
L'institut statistique n'a pas encore délivré à ce stade d'estimation de croissance sur l'ensemble de 2017. La Banque de France attend pour sa part 1,3%, soit 0,1 point de moins que ce que prévoient la Commission européenne, le FMI et l'OCDE.
Le gouvernement sortant a lui été plus optimiste, prédisant un taux de 1,5%.
Quoi qu'il en soit, "l'économie française (...) est en meilleure forme aujourd'hui qu'il y a cinq ans", a observé le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici sur CNews, jugeant que la croissance était désormais "solidement installée" dans l'Hexagone.
"Il y a cinq ans, quand François Hollande fut élu, l'économie française était sur une pente baissière: recul du climat des affaires, hausse du nombre de chômeurs, atonie du crédit bancaire", rappellent les économistes d'Oddo Securities dans une note.
Le président sortant avait en effet hérité d'une conjoncture plus que morose, liée aux séquelles de la crise financière mondiale, qui s'était concrétisée fin 2012 par une hausse minime du PIB de 0,2%.
- Dynamique plus favorable -
Outre les problèmes internes au pays, "on était dans une phase où tous les pays européens étaient en très mauvaise posture, c'était l'époque des politiques d'austérité, l'Italie, l'Espagne et le Portugal étaient en récession", explique Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis AM, interrogé par l'AFP. De fait, "notre environnement immédiat n'était pas porteur".
Cinq ans plus tard, les partenaires européens de la France ont relevé la tête, créant une dynamique commune plus favorable.
Et certaines mesures adoptées depuis 2012 commencent enfin à porter leurs fruits, en particulier le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE).
Les marges des entreprises ont retrouvé leur niveau de 2007, pour s'établir à près de 32%, les défaillances ont reculé de 8% en 2016 et poursuivi leur décrue au premier trimestre, et les industriels anticipent une nouvelle hausse de leur investissement, de 6% en 2017.
Globalement, les patrons comme les consommateurs affichent un moral au beau fixe: le climat des affaires se situe quatre points au-dessus de sa moyenne de long terme, et la confiance des ménages est remontée à son meilleur niveau depuis 2007.
"Le point de départ est plutôt favorable mais il y a des challenges considérables", tempère toutefois M. Waechter, soulignant que le rythme de croissance actuel, autour de 1%, n'est "pas suffisant en termes de dynamique de l'emploi ou de financement du modèle social".
Sur le front du chômage, la situation ne s'est pas franchement améliorée en cinq ans: depuis le début du quinquennat Hollande, 585.000 demandeurs d'emploi sans activité ont grossi les rangs de Pôle emploi.
"Emmanuel Macron a la chance de trouver une conjoncture qui est plutôt celle d'une reprise, même si cette reprise est fragile et chaotique", abonde Xavier Ragot, président de l'OFCE.
Or, pour relancer franchement la croissance, le nouveau président n'aura pas les coudées franches: le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, lui a demandé de réduire la dépense publique, et M. Moscovici a insisté sur la nécessité de ramener le déficit sous 3% du PIB.
"Bruxelles veille au grain", déclare M. Waechter. Par ailleurs, le président élu veut notamment stimuler l'investissement et réformer le marché du travail, mais il devra faire face à "beaucoup de résistances sociales", prévient-t-il.