Après la présentation du plan de relance, place aux questions des entrepreneurs
PAPEETE, le 16 avril 2014 - Le gouvernement annonce matin le plan de relance en grande pompe devant plus de 350 chefs d'entreprise rassemblés à la Présidence de la Polynésie Française.
9h : Gaston Flosse prend la parole
Le président du Pays commence par tacler l'ancien gouvernement : "L'abime dans lequel Oscar Temaru avait laissé le pays est de 54 milliards de dette, 15 000 chômeurs." Il assure que depuis 10 mois et son retour au pouvoir, le gouvernement a repris le contrôle pour instaurer un régime de solidarité et distribué pour 2,8 milliards de francs d'aides qui ont contribué à la reprise de la consommation et relancé les investissements.
"Au delà des concepts économiques, la volonté de mon gouvernement a été de relancer l'économie, redresser les comptes publics et permettre au Pays de retrouver sa propre solvabilité en augmentant la pression fiscale et en trouvant des économies partout où cela était possible. Ce n'était pas facile pour vous les chefs d'entreprises, mais vous nous avez suivis et je vous en remercie. Nous sommes désormais dans une refondation de notre économie."
Le président annonce 60 milliards de francs d'investissement cette année, avec l'aide de l'Etat. Mais "la véritable croissance c'est vous qui allez la faire. L'ensemble des 50 mesures a pour vocation de dynamiser la création d'emploi et renforcer la compétitivité de notre économie."
Parmi les mesures : Simplification des contraintes administratives, réforme du droit du travail, fiscalité incitative, droit de la concurrence, et facilitation de l'accès à la propriété. Ces 50 mesures représentent la première phase du plan de relance, la seconde face viendra des grand travaux. "Ces mesures, si elles ne s'accompagnent pas d'une nouvelle façon de voir les choses, seront d'une portée limitée, voire inutiles. Si nous n'y croyons pas nous même, qui donc y croira à notre place ?" lance le président.
Stratégiquement, selon l'analyse de Gaston Flosse, la chance de la Polynésie est d'être placée entre les deux nouvelles grandes puissances : les Etats-Unis et la Chine, tout en faisant parti d'un grand ensemble, la France. Cela assurera la croissance future, et cette réussite économique permettra de développer la solidarité et "donner un avenir à nos enfants."
9h25 : Nuihau Laurey présente enfin le plan de relance
"Sans le redressement des finances publiques, tout plan de relance aurait été vain" entame le vice-président. Mais maintenant la Polynésie serait prête et certaines des mesures seront présentées devant l'Assemblée dès cette après-midi.
Les trois axes du plan de relance :
- Favoriser la création d'emplois
- Dynamiser nos principaux secteurs de développement : tourisme, ressources marines et transition énergétique
- Renforcer la compétitivité de notre économie
Le vice-président, également ministre de l'Economie, présente les mesures économiques et fiscales.
Pour le bâtiment :
- pour stimuler la création de logements neuf, une prime à l'acquisition reversée directement aux ménages gagnant moins de 4 SMIC va être instituée. Jusqu'à 2 millions de francs cfp versés "directement sur leur compte en banque."
- Suppression des droits d'enregistrement et de transcription jusqu'à 15 millions de francs pour les primo-acquérants
- Création de contrats de chantier pour des travaux durant jusqu'à 2 ans. Cette mesure sera ouverte à tous les secteurs de l'économie pour lutter contre le travail clandestin
Emploi :
- Déplafonnement du nombre d'heures mensuelles pour les chèques emplois-services et ouverture de la mesure aux particuliers
- Création d'un cadre réglementaire favorable pour les sociétés de placement de personnes. Cela permettra de réintégrer ces personnes dans le système de protection sociale
Tourisme :
- Exonération de droits et taxes sur les marchandises et équipements destinés à la rénovation /modernisation des hôtels classés
- Prêts à taux bonifiés pour la modernisation, la rénovation et les actions commerciales des pensions de familles
- Pour développer le tourisme nautique et attirer plus de navires, les admissions temporaires passent à 18 mois et le délai de carence sera supprimé
Ressources marines :
- crédit d'impôts de 300 millions pour la construction navale, ce qui permettra de relancer la construction de 10 navires dans les mois qui viennent
Transition énergétique :
- incitations fiscales pour équiper les logements en équipements écologiques (panneaux solaires,...)
- Suppression des taxes et droits sur les voitures hybrides
- Soutien au développement des énergies renouvelable par une redéfinition des politiques tarifaires de l'énergie
- Redéfinition les modalités d'intervention de la collectivité pour la péréquation des prix des hydrocarbures
- Valorisation de notre potentiel hydraulique : appel à candidatures pour créer de nouvelles centrales hydrauliques
- Audit des centrales hybrides dans les Tuamotu pour sélectionner les technologies les plus adaptées aux îles éloignées
Compétitivité :
- Instauration d'un droit de la concurrence et d'une autorité indépendante. Transparence des relations commerciales entre entreprises, lutte contre les ententes et limite des abus
- Loi de pays pour la protection de consommateurs, établissement d'une procédure de recours collectif
- Faciliter la création et le développement des entreprises. De nombreux critères, allant de la facilité à s'enregistrer, à se connecter à l'électricité, à faire faillite...
- Faciliter et soutenir le financement des TPE qui ont le plus de difficulté à accéder aux banques. Partenariat avec la Banque Publique d'Investissement, la SOFIDEP et l'AFD
- La franchise postale va être baissée de 30 000 francs cfp à 20 000 francs cfp
- Remplacement de l'impôt sur les transactions par un impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux. Pas d'impact sur les TPE au régime forfaitaire, donc les entreprises individuelles jusqu'à 5 millions de francs cfp de chiffre d'affaires
- Cadre réglementaire pour favoriser la création des fonds de dotation pour les actions d'intérêt général, pour inciter les entreprises à financer la culture, l'environnement...
Lutte contre la vie chère :
- Suppression "très progressive" des droits et taxes d'importation sur certains produits
- Les PPN seront redéfinis, et leur liste plus ciblée
Simplification administrative :
- Simplification du cadre spécifique des droits à l'importation sur les produits en concurrence avec des productions locales
- Simplification et modernisation de TOUTES les procédures administratives pour simplifier la vie des administrés. Construction, urbanisation, travail, environnement seront concernés, entre autres. Chaque ministre devra faire un effort. l'objectif est de diminuer le périmètre de l'intervention publique our réduire les déficits et laisser de l'espace au secteur privé. Création d'un véritable portail numérique intégré pour favoriser l'information du public.
"Ce plan de relance est avant tout un point de départ dans le lent processus de refondation de notre économie."
10h00 : Albert Solia, ministre de l'Equipement
Pour la relance de la commande publique, son ministère a 21 milliards de francs à mettre en œuvre en 2014, dont 3 milliards pour le Port Autonome. Au 31 mars 2014, ce sont 9 milliards de francs qui ont déjà été engagés.
- Déploiement progressif de lignes de transports publics dans agglomération de Papeete, avant d'être étendues aux communes voisines
- Pour les grands projets, les permis seront délivrés le plus rapidement possible. Le code des marchés publics sera réformé rapidement afin que les entreprises en redressement judiciaire puissent aussi participer aux appels d'offre
10h10 : Geffry Salmon, ministre du Tourisme
Le ministre constate le décrochage de notre tourisme face au marché mondial. Se concentrer sur l'image publicitaire au lieu des services a été une catastrophe. "L'immobilisme est au cœur de tous nos maux." Le ministre veut une rupture avec les politiques passées et l'approche désunie.
"Nous voulons passer d'un raisonnement de marge à un raisonnement en volume", en favorisant la croisière nord-américaine et le développement du tourisme venant de la Chine et du Brésil.
- Le Territoire libère des emprises foncières pour augmenter les hébergements et produits touristique. Le ministre cite le Mahana Beach, Atimaono et Moorea.
- Aménagement des sites touristiques (3 cascades...) et des quais pour accueillir les bateaux de plaisance et de croisière
- Amélioration de la desserte aérienne par une meilleure maîtrise des coûts de l'escale Tahiti-FAAA, par la stimulation de la concurrence sur les lignes intérieures et internationale. Remplacement de la flotte d'ATN et grande campagne marketing et commerciale (réductions importantes pour les touristes venant de Los Angeles déjà testée)
- Promotion des pensions de famille auprès des métropolitains
- Création d'un aérodrome de dégagement permettant de sécuriser les lignes existantes et réduire les coûts d'accès
- Création d'une marque "Tahiti et ses îles" dès ce trimestre
Pour l'environnement, le ministre constate que notre développement se fait au dépend de la nature :
- Généralisation de la responsabilité des producteurs (REP) pour créer et organiser le traitement des déchets
- Nettoyage des plages et estuaires de Tahiti, réhabilitation des rivières
- Sensibilisation des enseignants
- Quatre nouvelles aires protégées dont une aux Marquises, et renforcement de la protection des espèces menacées
Pour la culture :
- Statut de l'artiste
- création de l'économie de la culture
- protection du patrimoine matériel et immatériel
10h20 : Tearii Alpha, ministre des Ressources Marines
"Pour créer des emplois et accroître la valeur ajoutée locale il faut se tourner vers l'océan."
- Exonération de droits de douane et d’impôts pour les entreprises étrangères qui investiraient massivement dans le projets aquacoles (c'est-à-dire les investissements chinois à Makemo)
- développer le potentiel halieutique des îles, développer la culture des rori, bénitiers...
- Relance du projet du port de Faratea "qui pourrait être un port d'éclatement de conteneur ou d'accueil de service de la pèche hauturière"
- Réorganisation de la filière pèche : modernisation de la criée, organisation du port de pèche, sortie du Pays de la S3P
- Eco-certification de notre poisson "qui est urgente"
- Défiscalisation des bateaux pour renouveler la flotte
- Dynamiser la filière de la pèche lagonaire et côtière
- Création d'un centre de recherche avec l'Etat à Paea
- Modernisation du cadre réglementaire de la perliculture afin de mieux valoriser la perle, avoir une meilleure traçabilité et éviter la surproduction
10h25 : Mme Manolita Ly, ministre de la Solidarité
Le ministère aurait injecté 2,8 milliards dans l'économie par une aide aux plus pauvres depuis 10 mois (CAE, revalorisation des allocations familiale, aide d'urgence...)
Ressource de 5000 emploi dans l'économie informelle qui pourraient être régularisés par le chèque emploi-service.
10h35 : Marcel Tuihani, ministre du Logement
- Dynamiser l'offre de logement sociaux en modernisant le cadre réglementaire
- Réhabilitation de 10 lotissements occupés pour 1,2 milliard de francs cfp, en aménageant les talus et sécurisant leurs réseaux électriques
Economie numérique :
- Déploiement de la fibre optique à Tahiti : Fiber to the Home, projet en cours par l'OPT
- Création d'un incubateur : hébergement, conseil administratifs...
- Favoriser la création audiovisuelle et cinématographique (APAC)
- Mise en place d'un observatoire du développement de l'économie numérique pour que naisse l'écosystème polynésien de l'économie numérique
10h40 : Béatrice Chansin, ministre de la Santé
Les mesures qui seront annoncées par les trois prochains ministres ne font pas partie du plan de relance.
- Schéma d'organisation sanitaire pour renforcer les soins de proximité, rééquilibrer l'offre de santé publique et privée
- 3 Plans de lutte : contre le cancer, les maladies non transmissible et les maladies mentales (drogue, alcool et Alzheimer)
- pour la santé, avec la Culture et l'Education : jardins potager dans les écoles, journées Eattitude, et création des parcours de santé. Campagnes de dépistage.
- Préparer le vieillissement de la population
10h45 : Michel Leboucher, ministre de l'Education, de la Jeunesse et des Sports
"Les performances scolaires ne sont pas à la hauteur de nos attentes et de nos ambitions. Les causes sont connues, il faut se concentrer sur les leviers opérationnels efficaces : l'implication forte des familles dans l'éducation de leurs enfants, la formation initiale et continue des enseignants, et enfin la remédiation des élèves pour ne laisser aucun enfant sur le carreau." Le ministre s'inspire de la Finlande, le Canada et l'Australie.
- Création de l'école supérieure professorale de l'éducation dès 2014, pour remplacer l'IUFM
- Développer les emplois d'enseignants dans les archipels éloignés, car il leur faut des enseignants performants. Les nouveaux enseignants y seront affectés dès la rentrée 2014
- Meilleure gestion des remplaçants
- Offrir une formation de proximité aux élèves de 6ème et 5ème
- Restructuration des CJA et CETAD
- Mettre en place des zones d'éducation prioritaires, construction du collège de Tevaiuta, de Bora Bora et de Moorea. Les travaux commenceront avant la fin de l'année
- Pour le pilotage des mesures d'éducation le ministre annonce la restructuration de la DEP et de la DES en deux pôles : administratif et pédagogique
10h50 : Thomas Moutame, ministre de l'agriculture
"Produire mieux et plus en respectant notre nature et notre santé ." Le ministre espère créer 15 000 activités dans son secteur.
- Augmenter les exportation de la vanille et du noni pour améliorer la balance commerciale
- Réduire les importations agricoles en développant les filières maraîchères
- Utilisation énergétique de l'huile de coprah
10h55 : La parole est aux chefs d'entreprises, qui peuvent poser des questions au gouvernement
Daniel Palacz demande au gouvernement d'intervenir auprès des banques pour favoriser le financement des entreprises. Gaston Flosse répond : "Malheureusement, le domaine des banques nous échappe totalement, seul l'Etat peut agir auprès des banques. Nous sommes intervenus publiquement dans le même sens que vous, mais comme vous, nous nous apercevons qu'il n'y a pas de retour, et aucun effort de ce côté là." Le Haut-Commissaire présent au premier rang des invités ne réagit pas.
M. Tapeta demande si le Gouvernement a prévu de réévaluer au fil du temps les effets de ce plan de relance. Nuihay Larey lui répond : "Pour les mesures qui ont un impact financier et budgétaire, un travail de suivi est prévu. Sur les 50 mesures, 35 ont vocation a être mises en œuvre dans les 3 à 6 mois. Toutes devraient être au moins entamées avant la fin de l'année. Chaque ministre devra régulièrement présenter l'état d'avancement de ses mesures."
Mme Sylvana Estall, membre du CESC, fait réagir le gouvernement sur la situation du tourisme à Bora Bora. Le ministre du Tourisme explique que "nous regrettons autant que vous les hôtels fermés, mais ça fait partie des risques d'exploitation. A chaque fois que nous avons pu intervenir pour suspendre ces fermetures nous l'avons fait. Pour l'aéroport International de Bora Bora, c'est une des pistes étudiées pour le plan de relance même si l'aérodrome de dégagement a eu l'avantage lors des arbitrages. Pour l'accompagnement des touristes, je suis prêt à agir avec le GIE, mais je demanderai aux hôteliers et aux professionnels de nous aider. Quand on voit le manque de propreté des routes de Bora Bora, ça ne fait pas forcément envie aux touristes..."
12h10 : conclusions de Gaston Flosse
"Je vous demande de continuer à nous apporter vos remarques, sur une adresse courriel spéciale : refondation@presidence.pf. Mais de toute façon nous vous consulterons à nouveau. Dans 6 mois, je m'engage à organiser une nouvelle rencontre comme aujourd'hui. Enfin je tiens a remercier les maire , en particulier ceux des communes éloignées, qui ont tous répondu présents.."
9h : Gaston Flosse prend la parole
Le président du Pays commence par tacler l'ancien gouvernement : "L'abime dans lequel Oscar Temaru avait laissé le pays est de 54 milliards de dette, 15 000 chômeurs." Il assure que depuis 10 mois et son retour au pouvoir, le gouvernement a repris le contrôle pour instaurer un régime de solidarité et distribué pour 2,8 milliards de francs d'aides qui ont contribué à la reprise de la consommation et relancé les investissements.
"Au delà des concepts économiques, la volonté de mon gouvernement a été de relancer l'économie, redresser les comptes publics et permettre au Pays de retrouver sa propre solvabilité en augmentant la pression fiscale et en trouvant des économies partout où cela était possible. Ce n'était pas facile pour vous les chefs d'entreprises, mais vous nous avez suivis et je vous en remercie. Nous sommes désormais dans une refondation de notre économie."
Le président annonce 60 milliards de francs d'investissement cette année, avec l'aide de l'Etat. Mais "la véritable croissance c'est vous qui allez la faire. L'ensemble des 50 mesures a pour vocation de dynamiser la création d'emploi et renforcer la compétitivité de notre économie."
Parmi les mesures : Simplification des contraintes administratives, réforme du droit du travail, fiscalité incitative, droit de la concurrence, et facilitation de l'accès à la propriété. Ces 50 mesures représentent la première phase du plan de relance, la seconde face viendra des grand travaux. "Ces mesures, si elles ne s'accompagnent pas d'une nouvelle façon de voir les choses, seront d'une portée limitée, voire inutiles. Si nous n'y croyons pas nous même, qui donc y croira à notre place ?" lance le président.
Stratégiquement, selon l'analyse de Gaston Flosse, la chance de la Polynésie est d'être placée entre les deux nouvelles grandes puissances : les Etats-Unis et la Chine, tout en faisant parti d'un grand ensemble, la France. Cela assurera la croissance future, et cette réussite économique permettra de développer la solidarité et "donner un avenir à nos enfants."
9h25 : Nuihau Laurey présente enfin le plan de relance
"Sans le redressement des finances publiques, tout plan de relance aurait été vain" entame le vice-président. Mais maintenant la Polynésie serait prête et certaines des mesures seront présentées devant l'Assemblée dès cette après-midi.
Les trois axes du plan de relance :
- Favoriser la création d'emplois
- Dynamiser nos principaux secteurs de développement : tourisme, ressources marines et transition énergétique
- Renforcer la compétitivité de notre économie
Le vice-président, également ministre de l'Economie, présente les mesures économiques et fiscales.
Pour le bâtiment :
- pour stimuler la création de logements neuf, une prime à l'acquisition reversée directement aux ménages gagnant moins de 4 SMIC va être instituée. Jusqu'à 2 millions de francs cfp versés "directement sur leur compte en banque."
- Suppression des droits d'enregistrement et de transcription jusqu'à 15 millions de francs pour les primo-acquérants
- Création de contrats de chantier pour des travaux durant jusqu'à 2 ans. Cette mesure sera ouverte à tous les secteurs de l'économie pour lutter contre le travail clandestin
Emploi :
- Déplafonnement du nombre d'heures mensuelles pour les chèques emplois-services et ouverture de la mesure aux particuliers
- Création d'un cadre réglementaire favorable pour les sociétés de placement de personnes. Cela permettra de réintégrer ces personnes dans le système de protection sociale
Tourisme :
- Exonération de droits et taxes sur les marchandises et équipements destinés à la rénovation /modernisation des hôtels classés
- Prêts à taux bonifiés pour la modernisation, la rénovation et les actions commerciales des pensions de familles
- Pour développer le tourisme nautique et attirer plus de navires, les admissions temporaires passent à 18 mois et le délai de carence sera supprimé
Ressources marines :
- crédit d'impôts de 300 millions pour la construction navale, ce qui permettra de relancer la construction de 10 navires dans les mois qui viennent
Transition énergétique :
- incitations fiscales pour équiper les logements en équipements écologiques (panneaux solaires,...)
- Suppression des taxes et droits sur les voitures hybrides
- Soutien au développement des énergies renouvelable par une redéfinition des politiques tarifaires de l'énergie
- Redéfinition les modalités d'intervention de la collectivité pour la péréquation des prix des hydrocarbures
- Valorisation de notre potentiel hydraulique : appel à candidatures pour créer de nouvelles centrales hydrauliques
- Audit des centrales hybrides dans les Tuamotu pour sélectionner les technologies les plus adaptées aux îles éloignées
Compétitivité :
- Instauration d'un droit de la concurrence et d'une autorité indépendante. Transparence des relations commerciales entre entreprises, lutte contre les ententes et limite des abus
- Loi de pays pour la protection de consommateurs, établissement d'une procédure de recours collectif
- Faciliter la création et le développement des entreprises. De nombreux critères, allant de la facilité à s'enregistrer, à se connecter à l'électricité, à faire faillite...
- Faciliter et soutenir le financement des TPE qui ont le plus de difficulté à accéder aux banques. Partenariat avec la Banque Publique d'Investissement, la SOFIDEP et l'AFD
- La franchise postale va être baissée de 30 000 francs cfp à 20 000 francs cfp
- Remplacement de l'impôt sur les transactions par un impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux. Pas d'impact sur les TPE au régime forfaitaire, donc les entreprises individuelles jusqu'à 5 millions de francs cfp de chiffre d'affaires
- Cadre réglementaire pour favoriser la création des fonds de dotation pour les actions d'intérêt général, pour inciter les entreprises à financer la culture, l'environnement...
Lutte contre la vie chère :
- Suppression "très progressive" des droits et taxes d'importation sur certains produits
- Les PPN seront redéfinis, et leur liste plus ciblée
Simplification administrative :
- Simplification du cadre spécifique des droits à l'importation sur les produits en concurrence avec des productions locales
- Simplification et modernisation de TOUTES les procédures administratives pour simplifier la vie des administrés. Construction, urbanisation, travail, environnement seront concernés, entre autres. Chaque ministre devra faire un effort. l'objectif est de diminuer le périmètre de l'intervention publique our réduire les déficits et laisser de l'espace au secteur privé. Création d'un véritable portail numérique intégré pour favoriser l'information du public.
"Ce plan de relance est avant tout un point de départ dans le lent processus de refondation de notre économie."
10h00 : Albert Solia, ministre de l'Equipement
Pour la relance de la commande publique, son ministère a 21 milliards de francs à mettre en œuvre en 2014, dont 3 milliards pour le Port Autonome. Au 31 mars 2014, ce sont 9 milliards de francs qui ont déjà été engagés.
- Déploiement progressif de lignes de transports publics dans agglomération de Papeete, avant d'être étendues aux communes voisines
- Pour les grands projets, les permis seront délivrés le plus rapidement possible. Le code des marchés publics sera réformé rapidement afin que les entreprises en redressement judiciaire puissent aussi participer aux appels d'offre
10h10 : Geffry Salmon, ministre du Tourisme
Le ministre constate le décrochage de notre tourisme face au marché mondial. Se concentrer sur l'image publicitaire au lieu des services a été une catastrophe. "L'immobilisme est au cœur de tous nos maux." Le ministre veut une rupture avec les politiques passées et l'approche désunie.
"Nous voulons passer d'un raisonnement de marge à un raisonnement en volume", en favorisant la croisière nord-américaine et le développement du tourisme venant de la Chine et du Brésil.
- Le Territoire libère des emprises foncières pour augmenter les hébergements et produits touristique. Le ministre cite le Mahana Beach, Atimaono et Moorea.
- Aménagement des sites touristiques (3 cascades...) et des quais pour accueillir les bateaux de plaisance et de croisière
- Amélioration de la desserte aérienne par une meilleure maîtrise des coûts de l'escale Tahiti-FAAA, par la stimulation de la concurrence sur les lignes intérieures et internationale. Remplacement de la flotte d'ATN et grande campagne marketing et commerciale (réductions importantes pour les touristes venant de Los Angeles déjà testée)
- Promotion des pensions de famille auprès des métropolitains
- Création d'un aérodrome de dégagement permettant de sécuriser les lignes existantes et réduire les coûts d'accès
- Création d'une marque "Tahiti et ses îles" dès ce trimestre
Pour l'environnement, le ministre constate que notre développement se fait au dépend de la nature :
- Généralisation de la responsabilité des producteurs (REP) pour créer et organiser le traitement des déchets
- Nettoyage des plages et estuaires de Tahiti, réhabilitation des rivières
- Sensibilisation des enseignants
- Quatre nouvelles aires protégées dont une aux Marquises, et renforcement de la protection des espèces menacées
Pour la culture :
- Statut de l'artiste
- création de l'économie de la culture
- protection du patrimoine matériel et immatériel
10h20 : Tearii Alpha, ministre des Ressources Marines
"Pour créer des emplois et accroître la valeur ajoutée locale il faut se tourner vers l'océan."
- Exonération de droits de douane et d’impôts pour les entreprises étrangères qui investiraient massivement dans le projets aquacoles (c'est-à-dire les investissements chinois à Makemo)
- développer le potentiel halieutique des îles, développer la culture des rori, bénitiers...
- Relance du projet du port de Faratea "qui pourrait être un port d'éclatement de conteneur ou d'accueil de service de la pèche hauturière"
- Réorganisation de la filière pèche : modernisation de la criée, organisation du port de pèche, sortie du Pays de la S3P
- Eco-certification de notre poisson "qui est urgente"
- Défiscalisation des bateaux pour renouveler la flotte
- Dynamiser la filière de la pèche lagonaire et côtière
- Création d'un centre de recherche avec l'Etat à Paea
- Modernisation du cadre réglementaire de la perliculture afin de mieux valoriser la perle, avoir une meilleure traçabilité et éviter la surproduction
10h25 : Mme Manolita Ly, ministre de la Solidarité
Le ministère aurait injecté 2,8 milliards dans l'économie par une aide aux plus pauvres depuis 10 mois (CAE, revalorisation des allocations familiale, aide d'urgence...)
Ressource de 5000 emploi dans l'économie informelle qui pourraient être régularisés par le chèque emploi-service.
10h35 : Marcel Tuihani, ministre du Logement
- Dynamiser l'offre de logement sociaux en modernisant le cadre réglementaire
- Réhabilitation de 10 lotissements occupés pour 1,2 milliard de francs cfp, en aménageant les talus et sécurisant leurs réseaux électriques
Economie numérique :
- Déploiement de la fibre optique à Tahiti : Fiber to the Home, projet en cours par l'OPT
- Création d'un incubateur : hébergement, conseil administratifs...
- Favoriser la création audiovisuelle et cinématographique (APAC)
- Mise en place d'un observatoire du développement de l'économie numérique pour que naisse l'écosystème polynésien de l'économie numérique
10h40 : Béatrice Chansin, ministre de la Santé
Les mesures qui seront annoncées par les trois prochains ministres ne font pas partie du plan de relance.
- Schéma d'organisation sanitaire pour renforcer les soins de proximité, rééquilibrer l'offre de santé publique et privée
- 3 Plans de lutte : contre le cancer, les maladies non transmissible et les maladies mentales (drogue, alcool et Alzheimer)
- pour la santé, avec la Culture et l'Education : jardins potager dans les écoles, journées Eattitude, et création des parcours de santé. Campagnes de dépistage.
- Préparer le vieillissement de la population
10h45 : Michel Leboucher, ministre de l'Education, de la Jeunesse et des Sports
"Les performances scolaires ne sont pas à la hauteur de nos attentes et de nos ambitions. Les causes sont connues, il faut se concentrer sur les leviers opérationnels efficaces : l'implication forte des familles dans l'éducation de leurs enfants, la formation initiale et continue des enseignants, et enfin la remédiation des élèves pour ne laisser aucun enfant sur le carreau." Le ministre s'inspire de la Finlande, le Canada et l'Australie.
- Création de l'école supérieure professorale de l'éducation dès 2014, pour remplacer l'IUFM
- Développer les emplois d'enseignants dans les archipels éloignés, car il leur faut des enseignants performants. Les nouveaux enseignants y seront affectés dès la rentrée 2014
- Meilleure gestion des remplaçants
- Offrir une formation de proximité aux élèves de 6ème et 5ème
- Restructuration des CJA et CETAD
- Mettre en place des zones d'éducation prioritaires, construction du collège de Tevaiuta, de Bora Bora et de Moorea. Les travaux commenceront avant la fin de l'année
- Pour le pilotage des mesures d'éducation le ministre annonce la restructuration de la DEP et de la DES en deux pôles : administratif et pédagogique
10h50 : Thomas Moutame, ministre de l'agriculture
"Produire mieux et plus en respectant notre nature et notre santé ." Le ministre espère créer 15 000 activités dans son secteur.
- Augmenter les exportation de la vanille et du noni pour améliorer la balance commerciale
- Réduire les importations agricoles en développant les filières maraîchères
- Utilisation énergétique de l'huile de coprah
10h55 : La parole est aux chefs d'entreprises, qui peuvent poser des questions au gouvernement
Daniel Palacz demande au gouvernement d'intervenir auprès des banques pour favoriser le financement des entreprises. Gaston Flosse répond : "Malheureusement, le domaine des banques nous échappe totalement, seul l'Etat peut agir auprès des banques. Nous sommes intervenus publiquement dans le même sens que vous, mais comme vous, nous nous apercevons qu'il n'y a pas de retour, et aucun effort de ce côté là." Le Haut-Commissaire présent au premier rang des invités ne réagit pas.
M. Tapeta demande si le Gouvernement a prévu de réévaluer au fil du temps les effets de ce plan de relance. Nuihay Larey lui répond : "Pour les mesures qui ont un impact financier et budgétaire, un travail de suivi est prévu. Sur les 50 mesures, 35 ont vocation a être mises en œuvre dans les 3 à 6 mois. Toutes devraient être au moins entamées avant la fin de l'année. Chaque ministre devra régulièrement présenter l'état d'avancement de ses mesures."
Mme Sylvana Estall, membre du CESC, fait réagir le gouvernement sur la situation du tourisme à Bora Bora. Le ministre du Tourisme explique que "nous regrettons autant que vous les hôtels fermés, mais ça fait partie des risques d'exploitation. A chaque fois que nous avons pu intervenir pour suspendre ces fermetures nous l'avons fait. Pour l'aéroport International de Bora Bora, c'est une des pistes étudiées pour le plan de relance même si l'aérodrome de dégagement a eu l'avantage lors des arbitrages. Pour l'accompagnement des touristes, je suis prêt à agir avec le GIE, mais je demanderai aux hôteliers et aux professionnels de nous aider. Quand on voit le manque de propreté des routes de Bora Bora, ça ne fait pas forcément envie aux touristes..."
12h10 : conclusions de Gaston Flosse
"Je vous demande de continuer à nous apporter vos remarques, sur une adresse courriel spéciale : refondation@presidence.pf. Mais de toute façon nous vous consulterons à nouveau. Dans 6 mois, je m'engage à organiser une nouvelle rencontre comme aujourd'hui. Enfin je tiens a remercier les maire , en particulier ceux des communes éloignées, qui ont tous répondu présents.."