CAEN, 19 mai 2011 (AFP) - L'usine de retraitement des déchets nucléaires d'Areva à Beaumont-Hague (Manche) a sous-estimé la gravité de plusieurs incidents intervenus sur le site en 2010, a indiqué jeudi l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
"L'ASN considère que le processus de déclaration des événements significatifs de l'établissement Areva NC de la Hague reste globalement insatisfaisant", écrit le gendarme nucléaire dans son bilan 2010 des installations nucléaires en Normandie.
L'ASN est ainsi intervenue "à plusieurs reprises auprès de l'établissement pour exiger la déclaration en tant qu'événement significatif d'écarts internes ou pour modifier le niveau de classement proposé par Areva".
"Il n'est pas normal que pour environ un quart d'entre eux, l'ASN soit quasiment obligée de se fâcher pour obtenir une déclaration", a déclaré Eric Zelnio qui suit l'usine à l'ASN lors d'une conférence de presse à Caen. Le gendarme nucléaire regrette d'avoir "découvert" certains événements au cours d'inspections.
"Trois fois en 2010" Areva-La Hague a déclaré un incident comme étant de niveau 0 et l'ASN l'a reclassé en incident de niveau 1, sur l'échelle internationale INES qui en compte 8 de 0 à 7, du moins dangereux au plus dangereux, a précisé le chef de la division Normandie de l'ASN, Simon Huffeteau, interrogé par l'AFP.
"Progressivement, nous arrivons à nos fins: la volumétrie annuelle des déclarations de ces évènements progresse", a nuancé M. Zelnio.
Cinquante-huit événements significatifs ont été déclarés en 2010 par Areva (contre 25 en 2009) pour cette usine, un des sites qui concentre le plus de matière radioactive au monde. Six de ses incidents ont été classés de niveau 1. Un événement de 2009 déclaré par Areva en 2010 a été classé au niveau 2.
Le niveau 2 correspond à une contamination humaine à l'intérieur du site et/ou à des défaillances importantes des dispositions de sécurité, le 3 à la contamination grave d'un travailleur.
Le problème des déchets "assez radioactifs" anciens, produits par l'usine avant 2000 et que l'ASN avait sommé Areva de restocker de façon satisfaisante lors de sa conférence de presse bilan il y a un an, n'est quant à lui visiblement pas réglé.
Le gendarme nucléaire "va imposer à Areva en 2011 un calendrier prescriptif afin que les opérations ne prennent plus de retard".
L'ASN considère toutefois que "le bilan des usines" du site "est satisfaisant, notamment pour ce qui concerne l'exposition des personnels et le respect des limites de rejets".
clc/mcl/fm
"L'ASN considère que le processus de déclaration des événements significatifs de l'établissement Areva NC de la Hague reste globalement insatisfaisant", écrit le gendarme nucléaire dans son bilan 2010 des installations nucléaires en Normandie.
L'ASN est ainsi intervenue "à plusieurs reprises auprès de l'établissement pour exiger la déclaration en tant qu'événement significatif d'écarts internes ou pour modifier le niveau de classement proposé par Areva".
"Il n'est pas normal que pour environ un quart d'entre eux, l'ASN soit quasiment obligée de se fâcher pour obtenir une déclaration", a déclaré Eric Zelnio qui suit l'usine à l'ASN lors d'une conférence de presse à Caen. Le gendarme nucléaire regrette d'avoir "découvert" certains événements au cours d'inspections.
"Trois fois en 2010" Areva-La Hague a déclaré un incident comme étant de niveau 0 et l'ASN l'a reclassé en incident de niveau 1, sur l'échelle internationale INES qui en compte 8 de 0 à 7, du moins dangereux au plus dangereux, a précisé le chef de la division Normandie de l'ASN, Simon Huffeteau, interrogé par l'AFP.
"Progressivement, nous arrivons à nos fins: la volumétrie annuelle des déclarations de ces évènements progresse", a nuancé M. Zelnio.
Cinquante-huit événements significatifs ont été déclarés en 2010 par Areva (contre 25 en 2009) pour cette usine, un des sites qui concentre le plus de matière radioactive au monde. Six de ses incidents ont été classés de niveau 1. Un événement de 2009 déclaré par Areva en 2010 a été classé au niveau 2.
Le niveau 2 correspond à une contamination humaine à l'intérieur du site et/ou à des défaillances importantes des dispositions de sécurité, le 3 à la contamination grave d'un travailleur.
Le problème des déchets "assez radioactifs" anciens, produits par l'usine avant 2000 et que l'ASN avait sommé Areva de restocker de façon satisfaisante lors de sa conférence de presse bilan il y a un an, n'est quant à lui visiblement pas réglé.
Le gendarme nucléaire "va imposer à Areva en 2011 un calendrier prescriptif afin que les opérations ne prennent plus de retard".
L'ASN considère toutefois que "le bilan des usines" du site "est satisfaisant, notamment pour ce qui concerne l'exposition des personnels et le respect des limites de rejets".
clc/mcl/fm