L'urgente réforme du travail d’auxiliaire de vie scolaire


Les trois auxiliaires de vie scolaire portant la pétition devant la commission de l’APF et Christophe Psycologios.
Tahiti, le 19 décembre 2022. Lundi matin, une délégation des auxiliaires de vie scolaire ont rencontré le président de la commission législative de l’assemblée de Polynésie française en charge de la fonction publique. Cette rencontre fait suite à la validation de la réforme de leur métier par le conseil des ministres le 13 décembre dernier mais toujours pas voté à l’assemblée.

« Il faut voter cette réforme du métier sans attendre la fin de la mandature, l’urgence est présente », clame Christophe Psycologios, secrétaire général adjoint du syndicat de la fonction publique. Lundi matin une délégation de trois auxiliaires de vie scolaire en charge des enfants handicapés des écoles et des établissements du secondaire s’est rassemblée pour présenter une pétition à la commission de l’assemblée de Polynésie française. Signée par plus de 80 des 130 auxiliaires de vie de Tahiti, elle signifie l’urgence de voter cette réforme, adoptée au conseil des ministres le 13 décembre dernier. Selon ces professionnels, grâce à ce texte, leur métier sera mieux défini et également plus valorisé et mieux inclus dans la filière éducative. Il changera aussi de nom, pour éviter la confusion avec les auxiliaires de vie pour personnes âgées, en devenant agent d’éducation scolaire pour élèves en situation de handicap.

Un accompagnement vital pour les enfants handicapés

"On n’est pas du tout reconnus sur nos postes, explique Heitaa Tahia l’une des trois auxiliaires de vie scolaire de la délégation, souvent on nous assimile à des assistances sociales, mais notre profession est très différente". Leur travail est pourtant capital, car il consiste à aider tous les enfants porteurs de handicaps qu’ils soient moteur, auditif ou même mental dans le milieu de l’éducation qui est souvent compliqué à intégrer pour ces jeunes. "S’il n’y a pas d’auxiliaire de vie scolaire, il n’y a pas d’inclusion pour ces élèves", conclut Christophe Psycologios.

Rédigé par Thibault Segalard le Lundi 19 Décembre 2022 à 12:06 | Lu 951 fois