Gaetan Bisson, le professeur référent du CUPGE-MP
PAPEETE, le 1er mars 2017 - Une nouvelle filière ouvre cette année à l'université : un cycle Universitaire de Préparation aux Grandes Écoles Scientifiques voie Maths-Physique (CUPGE-MP). En deux ans, les étudiants se prépareront aux concours des écoles d'ingénieur françaises.
Les lycéens qui visent les grandes écoles métropolitaines ont de plus en plus de choix. La Polynésie compte désormais des classes préparatoires aux études de médecine (à l'Université), à Science-Po (tournant entre plusieurs lycées), à HEC (au lycée Gauguin et à Papara) et désormais deux classes préparatoires aux écoles d'ingénieur.
La deuxième vient d'ouvrir à l'Université de Polynésie française, et se nomme cycle Universitaire de Préparation aux Grandes Écoles Scientifiques voie Maths-Physique (CUPGE-MP). Gaetan Bisson, l'enseignant référent de cette nouvelle formation, nous explique que "la formation est en deux ans et prépare aux concours des 200 écoles d'ingénieurs. On vise les quatre principales banques de concours qui représentent 160 écoles, dont les Mines, les Ponts et chaussées, Centrale, les Arts et Métiers, Télécoms, etc."
La différence avec la prépa qui existe déjà au Taaone : "Il y a déjà une classe prépa PTSI au Taaone, qui forme par la voie physique et technologique. Nous c'est maths-physique, ce qu'on appelle "maths sup / maths spé". C'est plus théorique, mais c'est vraiment la voie privilégiée par les recrutements dans les écoles d'ingénieur, où il y a 10 fois plus de places réservées aux maths sup / maths spé. Donc on veut offrir à nos étudiants polynésiens un autre choix de prépa. La subtilité c'est que les classes prépa sont traditionnellement dans les lycées, mais depuis 2009 on peut faire des prépas en université, qui s’appellent cycles universitaire de préparation aux grandes écoles scientifiques, CUPGE. L'université propose déjà la prépa médecine, sur à peu près le même modèle mais en un an qui mène aux universités de médecine."
Stéphan Paintandre, professeur de maths du PTSI du Taaone, lui répond que "la PTSI est une maths sup, c'est même la seule qui peut s'appeler maths sup, mais ce vocabulaire n'existe plus. La PTSI est l'héritier de ce qu'on appelait Maths sup techno. Et c'est totalement faux de dire qu'il y a 10 fois plus de débouchés en CUPGE qu'en PTSI. En regardant le nombre de places ouvertes au concours pour le nombre d'étudiants qui se présentent, nous avons un meilleur ratio. Enfin, en PTSI, il y a presque autant de maths qu'en CUPGE, nos étudiants ont 10 heures de maths par semaine. Les deux formations se valent." Il ajoute que les deux prépas forment aux concours des même écoles. L'inscription à la PTSI du Taaone (24 places) se fait par l'application post-bac.
DEUX ANS TRÈS INTENSES
Pour en revenir à la formation CUPGE-ME de l'UPF, elle est universitaire et coûtera donc le même prix que les licences traditionnelles. Par contre le travail sera très intense, au point qu'en deux ans les étudiants valident automatiquement une licence 2 de maths et une licence 2 de physique chimie durant le cursus…
"Le programme est national, le même que dans toutes les classes prépas et cycles universitaires préparatoires de France" explique Gaetan Bisson. "Il y a beaucoup de maths, de physique, pas mal de chimie, de l'informatique, un petit peu d'anglais et de français… La spécificité c'est que c'est très dense, il y a beaucoup de choses et pour le faire en deux ans il va falloir un rythme de travail assez intense. Il y aura 30 heures de cours par semaine, plus des interrogations orales (les colles) en fin d'après-midi et des concours blancs tous les samedis. Et bien sûr beaucoup de travail personnel. Au bout de deux ans, les étudiants passent les concours. Dans toutes les prépas que j'ai connues, tout le monde arrive à avoir une école parmi les 160, même si ce n'était pas exactement celle qu'ils voulaient. Ensuite en école, c'est trois an, et c'est la voie royale vers le marché du travail."
Pour limiter les décrochages, l'université ne prendra que 15 étudiants sur dossier : "Il y a une sélection à l'entrée, parce qu'on veut un groupe d'étudiants soudé et dynamique qui va tenir le rythme. Je suis convaincu que presque tous intégreront une école d'ingénieur au bout des deux ans. On peut aussi redoubler la deuxième année, si on pense pouvoir faire mieux aux concours."
Les lycéens intéressés peuvent se porter candidats sur le site d'orientation post-bac, APB. Une réunion d'information est également organisée ce jeudi 2 mars à 17h30, amphi A2 de l'université.
Plus d'informations :
- La page UPF annonçant la réunion d'information de jeudi : www.upf.pf
- Le site APB où les élèves peuvent postuler : https://www.admission-postbac.fr/
Les quatre banques de concours :
- Les Concours Communes Mines-Ponts (9 écoles)
http://mines-ponts.fr/
- Les Concours Centrale-Supélec (11 écoles)
https://www.concours-centrale-supelec.fr/
- Les Concours Communs Polytechniques (CCP, anciennement ENSI) (62 écoles)
https://ccp.scei-concours.fr/
- La banque e3a (75 écoles)
https://www.e3a.fr/
Les lycéens qui visent les grandes écoles métropolitaines ont de plus en plus de choix. La Polynésie compte désormais des classes préparatoires aux études de médecine (à l'Université), à Science-Po (tournant entre plusieurs lycées), à HEC (au lycée Gauguin et à Papara) et désormais deux classes préparatoires aux écoles d'ingénieur.
La deuxième vient d'ouvrir à l'Université de Polynésie française, et se nomme cycle Universitaire de Préparation aux Grandes Écoles Scientifiques voie Maths-Physique (CUPGE-MP). Gaetan Bisson, l'enseignant référent de cette nouvelle formation, nous explique que "la formation est en deux ans et prépare aux concours des 200 écoles d'ingénieurs. On vise les quatre principales banques de concours qui représentent 160 écoles, dont les Mines, les Ponts et chaussées, Centrale, les Arts et Métiers, Télécoms, etc."
La différence avec la prépa qui existe déjà au Taaone : "Il y a déjà une classe prépa PTSI au Taaone, qui forme par la voie physique et technologique. Nous c'est maths-physique, ce qu'on appelle "maths sup / maths spé". C'est plus théorique, mais c'est vraiment la voie privilégiée par les recrutements dans les écoles d'ingénieur, où il y a 10 fois plus de places réservées aux maths sup / maths spé. Donc on veut offrir à nos étudiants polynésiens un autre choix de prépa. La subtilité c'est que les classes prépa sont traditionnellement dans les lycées, mais depuis 2009 on peut faire des prépas en université, qui s’appellent cycles universitaire de préparation aux grandes écoles scientifiques, CUPGE. L'université propose déjà la prépa médecine, sur à peu près le même modèle mais en un an qui mène aux universités de médecine."
Stéphan Paintandre, professeur de maths du PTSI du Taaone, lui répond que "la PTSI est une maths sup, c'est même la seule qui peut s'appeler maths sup, mais ce vocabulaire n'existe plus. La PTSI est l'héritier de ce qu'on appelait Maths sup techno. Et c'est totalement faux de dire qu'il y a 10 fois plus de débouchés en CUPGE qu'en PTSI. En regardant le nombre de places ouvertes au concours pour le nombre d'étudiants qui se présentent, nous avons un meilleur ratio. Enfin, en PTSI, il y a presque autant de maths qu'en CUPGE, nos étudiants ont 10 heures de maths par semaine. Les deux formations se valent." Il ajoute que les deux prépas forment aux concours des même écoles. L'inscription à la PTSI du Taaone (24 places) se fait par l'application post-bac.
DEUX ANS TRÈS INTENSES
Pour en revenir à la formation CUPGE-ME de l'UPF, elle est universitaire et coûtera donc le même prix que les licences traditionnelles. Par contre le travail sera très intense, au point qu'en deux ans les étudiants valident automatiquement une licence 2 de maths et une licence 2 de physique chimie durant le cursus…
"Le programme est national, le même que dans toutes les classes prépas et cycles universitaires préparatoires de France" explique Gaetan Bisson. "Il y a beaucoup de maths, de physique, pas mal de chimie, de l'informatique, un petit peu d'anglais et de français… La spécificité c'est que c'est très dense, il y a beaucoup de choses et pour le faire en deux ans il va falloir un rythme de travail assez intense. Il y aura 30 heures de cours par semaine, plus des interrogations orales (les colles) en fin d'après-midi et des concours blancs tous les samedis. Et bien sûr beaucoup de travail personnel. Au bout de deux ans, les étudiants passent les concours. Dans toutes les prépas que j'ai connues, tout le monde arrive à avoir une école parmi les 160, même si ce n'était pas exactement celle qu'ils voulaient. Ensuite en école, c'est trois an, et c'est la voie royale vers le marché du travail."
Pour limiter les décrochages, l'université ne prendra que 15 étudiants sur dossier : "Il y a une sélection à l'entrée, parce qu'on veut un groupe d'étudiants soudé et dynamique qui va tenir le rythme. Je suis convaincu que presque tous intégreront une école d'ingénieur au bout des deux ans. On peut aussi redoubler la deuxième année, si on pense pouvoir faire mieux aux concours."
Les lycéens intéressés peuvent se porter candidats sur le site d'orientation post-bac, APB. Une réunion d'information est également organisée ce jeudi 2 mars à 17h30, amphi A2 de l'université.
Plus d'informations :
- La page UPF annonçant la réunion d'information de jeudi : www.upf.pf
- Le site APB où les élèves peuvent postuler : https://www.admission-postbac.fr/
Les quatre banques de concours :
- Les Concours Communes Mines-Ponts (9 écoles)
http://mines-ponts.fr/
- Les Concours Centrale-Supélec (11 écoles)
https://www.concours-centrale-supelec.fr/
- Les Concours Communs Polytechniques (CCP, anciennement ENSI) (62 écoles)
https://ccp.scei-concours.fr/
- La banque e3a (75 écoles)
https://www.e3a.fr/