PHILIPPE HUGUEN / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 29/06/2022 - L'inflation en France s'est encore accélérée au mois de juin, a annoncé l'Insee jeudi, quelques jours avant la présentation par le gouvernement d'un projet de loi pour soutenir un pouvoir d'achat qui s'érode.
La hausse des prix à la consommation s'élève à 5,8%, contre 5,2% en mai, selon une première estimation provisoire de l'Institut national de la statistique. Sur un mois, l'augmentation est de 0,7% en juin, comme en mai, et après 0,4% en avril, selon le communiqué de l'Insee.
En juin par rapport à mai, "les prix de l'énergie accélèreraient nettement en lien avec ceux des produits pétroliers", note par ailleurs l'institut, qui donnera le détail de ces augmentations d'un mois sur l'autre le 13 juillet.
L'Insee ne précise pas dans cette première estimation le niveau de la hausse des prix pour les 20% de la population qui ont les plus bas revenus, chiffre qui sert à réévaluer le salaire minimum lorsque la progression pour cette tranche de la population atteint 2%.
Si cette barre n'est pas atteinte avec la hausse des prix de juin, elle le sera certainement en comprenant celle de juillet, entraînant une hausse du Smic équivalente à l'inflation. Le salaire minimum avait été réévalué la dernière fois de 2,65% au 1er mai.
L'inflation est tirée par la progression des prix de l'énergie et des produits alimentaires, qui ont respectivement augmenté de 33,1% et 5,7% par rapport à juin 2021.
Les prix des services ne progressent en juin que de 3,2% sur un an, au même rythme que le mois précédent, tandis que ceux des produits manufacturés ralentissent à 2,6%, contre 3,0% en mai.
Enfin, l'indice des prix à la consommation harmonisé, qui sert de base aux comparaisons européennes, augmente en juin de 6,5% sur un an, contre 5,8% en mai.
L'Insee a indiqué la semaine dernière que l'inflation devrait continuer à accélérer pour atteindre 6,8% sur un an en septembre avant de rester sur ce rythme durant les derniers mois de l'année.
Sur l'ensemble de l'année 2022, la hausse des prix à la consommation atteindrait alors 5,5%, du jamais vu depuis 1985, selon l'institut.
Effets en cascade
L'accélération de l'inflation, qui touche aujourd'hui la majorité des économies avancées de la planète, conduit les banques centrales à augmenter les taux d'intérêt pour éviter un emballement des prix. Ce resserrement alourdit des dettes publiques déjà élevées et limite les possibilités de mise en oeuvre de politiques de soutien à l'économie.
Les hausses de prix pèsent aussi sur le moral et la consommation des ménages, et plus généralement sur la croissance, qui devrait ralentir cette année dans l'hexagone à 2,3%, selon l'Insee et la Banque de France.
Le gouvernement, qui avait misé sur 4% pour établir son budget pour 2022, a ramené sa propre prévision à 2,5%.
Selon un sondage réalisé par Odoxab pour la FG2A (assureurs) et Europe 1 publié jeudi, le niveau actuel de l'inflation et son évolution inquiètent l'immense majorité des Français et Européens.
Six personnes sur 10 en France et en Europe déclarent avoir "beaucoup diminué leurs dépenses de biens de consommation courants".
Pour soutenir l'activité et la consommation; alors que les revendications salariales se multiplient face aux augmentations de prix, le gouvernement a annoncé une série de mesures dans le cadre d'un projet de loi pouvoir d'achat, qui doit être présenté mercredi 6 juillet en conseil des ministres.
Les pensions de retraite de base et nombre de prestations sociales seront ainsi réévaluées de 4% au 1er juillet. Le point d'indice des fonctionnaires, qui était gelé depuis cinq ans, augmentera à la même date de 3,5%.
Le taux du livret A est calculé deux fois par an en faisant la moyenne entre, d'une part, le taux d'inflation moyen des six derniers mois et, d'autre part, la moyenne des taux interbancaires (auxquels les banques s'échangent de l'argent à court terme).
En intégrant ce taux d’inflation pour le mois de juin, il "pourrait être porté à 2% au 1er août 2022 ", calcule Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'épargne, contre 1% actuellement.
La Banque de France communiquera une préconisation de taux courant juillet après la publication définitive du taux d’inflation du mois de juillet.
La hausse des prix à la consommation s'élève à 5,8%, contre 5,2% en mai, selon une première estimation provisoire de l'Institut national de la statistique. Sur un mois, l'augmentation est de 0,7% en juin, comme en mai, et après 0,4% en avril, selon le communiqué de l'Insee.
En juin par rapport à mai, "les prix de l'énergie accélèreraient nettement en lien avec ceux des produits pétroliers", note par ailleurs l'institut, qui donnera le détail de ces augmentations d'un mois sur l'autre le 13 juillet.
L'Insee ne précise pas dans cette première estimation le niveau de la hausse des prix pour les 20% de la population qui ont les plus bas revenus, chiffre qui sert à réévaluer le salaire minimum lorsque la progression pour cette tranche de la population atteint 2%.
Si cette barre n'est pas atteinte avec la hausse des prix de juin, elle le sera certainement en comprenant celle de juillet, entraînant une hausse du Smic équivalente à l'inflation. Le salaire minimum avait été réévalué la dernière fois de 2,65% au 1er mai.
L'inflation est tirée par la progression des prix de l'énergie et des produits alimentaires, qui ont respectivement augmenté de 33,1% et 5,7% par rapport à juin 2021.
Les prix des services ne progressent en juin que de 3,2% sur un an, au même rythme que le mois précédent, tandis que ceux des produits manufacturés ralentissent à 2,6%, contre 3,0% en mai.
Enfin, l'indice des prix à la consommation harmonisé, qui sert de base aux comparaisons européennes, augmente en juin de 6,5% sur un an, contre 5,8% en mai.
L'Insee a indiqué la semaine dernière que l'inflation devrait continuer à accélérer pour atteindre 6,8% sur un an en septembre avant de rester sur ce rythme durant les derniers mois de l'année.
Sur l'ensemble de l'année 2022, la hausse des prix à la consommation atteindrait alors 5,5%, du jamais vu depuis 1985, selon l'institut.
Effets en cascade
L'accélération de l'inflation, qui touche aujourd'hui la majorité des économies avancées de la planète, conduit les banques centrales à augmenter les taux d'intérêt pour éviter un emballement des prix. Ce resserrement alourdit des dettes publiques déjà élevées et limite les possibilités de mise en oeuvre de politiques de soutien à l'économie.
Les hausses de prix pèsent aussi sur le moral et la consommation des ménages, et plus généralement sur la croissance, qui devrait ralentir cette année dans l'hexagone à 2,3%, selon l'Insee et la Banque de France.
Le gouvernement, qui avait misé sur 4% pour établir son budget pour 2022, a ramené sa propre prévision à 2,5%.
Selon un sondage réalisé par Odoxab pour la FG2A (assureurs) et Europe 1 publié jeudi, le niveau actuel de l'inflation et son évolution inquiètent l'immense majorité des Français et Européens.
Six personnes sur 10 en France et en Europe déclarent avoir "beaucoup diminué leurs dépenses de biens de consommation courants".
Pour soutenir l'activité et la consommation; alors que les revendications salariales se multiplient face aux augmentations de prix, le gouvernement a annoncé une série de mesures dans le cadre d'un projet de loi pouvoir d'achat, qui doit être présenté mercredi 6 juillet en conseil des ministres.
Les pensions de retraite de base et nombre de prestations sociales seront ainsi réévaluées de 4% au 1er juillet. Le point d'indice des fonctionnaires, qui était gelé depuis cinq ans, augmentera à la même date de 3,5%.
Le taux du livret A est calculé deux fois par an en faisant la moyenne entre, d'une part, le taux d'inflation moyen des six derniers mois et, d'autre part, la moyenne des taux interbancaires (auxquels les banques s'échangent de l'argent à court terme).
En intégrant ce taux d’inflation pour le mois de juin, il "pourrait être porté à 2% au 1er août 2022 ", calcule Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'épargne, contre 1% actuellement.
La Banque de France communiquera une préconisation de taux courant juillet après la publication définitive du taux d’inflation du mois de juillet.