L'"hôpital" de Taravao devrait être rénové, d'ici quelques mois
PAPEETE, le 01/09/2015 - Le centre médical de Taravao aurait reçu l'appellation "hôpital" par les anciens de la commune. Depuis, ce nom est resté. Selon le ministre de la Santé, Patrick Howell, un véritable hôpital dispose de trois types de services : médecine, chirurgie et obstétrique. À Taravao, il n'y a que le service médecine. Le ministre se penche également sur les recrutements de trois futurs urgentistes et là, l'affaire est loin d'être gagnée.
Le ministre de la Santé, Patrick Howell, sort de son silence concernant l'hôpital de Taravao. Depuis plusieurs semaines, de nombreuses polémiques tournaient autour de ce centre médical. Depuis la démission des trois urgentistes, en juillet dernier, le service des urgences tourne au ralenti, alors que le nombre de malades augmente.
Mais le ministre nous a fait une révélation qui suscite de nombreuses interrogations. L'"hôpital" de Taravao n'en est pas un : "Nos anciens aimaient bien mettre le nom hôpital parce que c'était bien pour la population", le ministre qui rappelle également la définition de ce mot : "un hôpital doit disposer de trois types de services : médecine, chirurgie qui nécessite de la réanimation et anesthésie, et de l'obstétrique. Nous n'avons pas d'obstétrique et de service de chirurgie à Taravao. Mais voilà, nos anciens ont appelé ce centre médical de Taravao, "hôpital". Donc, dans l'esprit des gens, on peut faire un tas de choses", a déclaré Patrick Howell, qui souhaiterait remettre les pendules à l'heure.
Autre souci de ce centre médical : le manque de médecins pour assurer le service des urgences. Actuellement, seule une urgentiste s’attelle à cette fonction, mais voilà, son contrat arrive à échéance l'année prochaine. Pas question pour elle de continuer à travailler dans ces conditions. "J'espère que le problème sera réglé d'ici-là, parce que nous sommes très satisfaits de son travail. Elle fait beaucoup d'efforts et nous souhaitons vraiment rétablir la situation pour que les professionnels comme elle puisse être payés correctement", assure le ministre.
Un appel à candidatures a été lancé afin de recruter des médecins pour Taravao, mais l'offre ne correspondrait pas à la demande. "Les candidats veulent aligner leurs salaires à celui des urgentistes de Taaone, ce qui ne pourra pas se faire", rétorque le ministre. "Il ne faut pas oublier que Taravao n'a pas d'hôpital, mais un centre médical, il ne peuvent pas prétendre au même salaire que leurs homologues de Taaone."
Actuellement, le ministre de la Santé se penche sur des solutions "attractives" qui pourraient amener de nouveaux médecins sur Taravao. "Même en France, dans les régions isolées, ils font appel à des médecins urgentistes de Roumanie ou de Pologne. On leur donne des facilités avec des primes de logement, voitures, etc. Mais nous n'avons pas cela chez nous". Pour l'heure, le Pays fait appel à la bienveillance des médecins généralistes de la santé publique et du privé, pour assurer une continuité du service des urgences. "Il faut que je discute avec les ministres de la Fonction publique et des finances, afin que l'on créé des textes de lois à faire passer à l'assemblée, pour que les recrutements dans cet "hôpital" soient attractifs".
Le ministre tient tout de même à rappeler que les urgences restent "un service d'accueil" : "on reçoit les patients et on les prépare. Si ce n'est pas grave, on fait ce qu'il faut, mais si c'est grave et que cela nécessite de la chirurgie, de l'obstétrique ou autre, on le fait venir à l'hôpital de Taaone, qui lui, a le label d'hôpital et a ce qu'il faut". Dans le cadre du futur schéma d'organisation sanitaire (SOS) : "nous allons faire une mutualisation entre l'hôpital de Taaone, de Taravao et de Uturoa, de façon à pouvoir niveler ces problèmes de paiement de salaires des agents qui travaillent dans ces institutions".
Par ailleurs, des travaux de rénovation du centre médical de Taravao devraient être réalisés dans les mois qui viennent, une promesse réitérée depuis plusieurs années.
Le ministre de la Santé, Patrick Howell, sort de son silence concernant l'hôpital de Taravao. Depuis plusieurs semaines, de nombreuses polémiques tournaient autour de ce centre médical. Depuis la démission des trois urgentistes, en juillet dernier, le service des urgences tourne au ralenti, alors que le nombre de malades augmente.
Mais le ministre nous a fait une révélation qui suscite de nombreuses interrogations. L'"hôpital" de Taravao n'en est pas un : "Nos anciens aimaient bien mettre le nom hôpital parce que c'était bien pour la population", le ministre qui rappelle également la définition de ce mot : "un hôpital doit disposer de trois types de services : médecine, chirurgie qui nécessite de la réanimation et anesthésie, et de l'obstétrique. Nous n'avons pas d'obstétrique et de service de chirurgie à Taravao. Mais voilà, nos anciens ont appelé ce centre médical de Taravao, "hôpital". Donc, dans l'esprit des gens, on peut faire un tas de choses", a déclaré Patrick Howell, qui souhaiterait remettre les pendules à l'heure.
Autre souci de ce centre médical : le manque de médecins pour assurer le service des urgences. Actuellement, seule une urgentiste s’attelle à cette fonction, mais voilà, son contrat arrive à échéance l'année prochaine. Pas question pour elle de continuer à travailler dans ces conditions. "J'espère que le problème sera réglé d'ici-là, parce que nous sommes très satisfaits de son travail. Elle fait beaucoup d'efforts et nous souhaitons vraiment rétablir la situation pour que les professionnels comme elle puisse être payés correctement", assure le ministre.
Un appel à candidatures a été lancé afin de recruter des médecins pour Taravao, mais l'offre ne correspondrait pas à la demande. "Les candidats veulent aligner leurs salaires à celui des urgentistes de Taaone, ce qui ne pourra pas se faire", rétorque le ministre. "Il ne faut pas oublier que Taravao n'a pas d'hôpital, mais un centre médical, il ne peuvent pas prétendre au même salaire que leurs homologues de Taaone."
Actuellement, le ministre de la Santé se penche sur des solutions "attractives" qui pourraient amener de nouveaux médecins sur Taravao. "Même en France, dans les régions isolées, ils font appel à des médecins urgentistes de Roumanie ou de Pologne. On leur donne des facilités avec des primes de logement, voitures, etc. Mais nous n'avons pas cela chez nous". Pour l'heure, le Pays fait appel à la bienveillance des médecins généralistes de la santé publique et du privé, pour assurer une continuité du service des urgences. "Il faut que je discute avec les ministres de la Fonction publique et des finances, afin que l'on créé des textes de lois à faire passer à l'assemblée, pour que les recrutements dans cet "hôpital" soient attractifs".
Le ministre tient tout de même à rappeler que les urgences restent "un service d'accueil" : "on reçoit les patients et on les prépare. Si ce n'est pas grave, on fait ce qu'il faut, mais si c'est grave et que cela nécessite de la chirurgie, de l'obstétrique ou autre, on le fait venir à l'hôpital de Taaone, qui lui, a le label d'hôpital et a ce qu'il faut". Dans le cadre du futur schéma d'organisation sanitaire (SOS) : "nous allons faire une mutualisation entre l'hôpital de Taaone, de Taravao et de Uturoa, de façon à pouvoir niveler ces problèmes de paiement de salaires des agents qui travaillent dans ces institutions".
Par ailleurs, des travaux de rénovation du centre médical de Taravao devraient être réalisés dans les mois qui viennent, une promesse réitérée depuis plusieurs années.