Vivement critiqué par ses rivaux sur son absence supposée de programme, le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron a tenté d'organiser la riposte en faisant monter au créneau vendredi son groupe d'experts, dont l'économiste Jean Pisani-Ferry.
Lui-même en campagne en Touraine, l'ancien ministre de l'Economie a argué que, "depuis le 8 décembre", date de son meeting Porte de Versailles à Paris, il "égrène le projet sur le travail, sur l'éducation, sur l'agriculture, sur l'Europe, sur la sécurité, sur l'écologie".
Une façon de répondre à la petite musique, reprise par la droite comme la gauche contre celui qui a le vent en poupe dans les sondages: "Macron n'a pas de programme".
"Pourquoi il ne veut pas dévoiler son programme? Est-ce qu'il y a quelque chose qui n'est pas avouable?" lâchait ainsi mardi Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS. La veille, François Fillon, candidat de la droite, avait mis en garde contre "l'aventure d'une politique sans programme depuis des mois", qualifiant même M. Macron de "gourou".
Opération déminage et communication donc vendredi au QG de campagne du candidat dans le XVe arrondissement de Paris: le camp Macron a tenté de répondre sur le fond, une douzaine d'experts présents et chargés chacun d'une thématique du programme, coordonné par M. Pisani-Ferry.
Tout en convenant que, saupoudrées d'un déplacement à l'autre, parfois noyées dans des interviews ou discours fleuves, les propositions de leur candidat n'avaient visiblement pas suffisamment imprimé, son équipe a assuré que le candidat ne dévierait pas de sa ligne sur la méthode ou le calendrier.
Le chiffrage du programme sera donc bien dévoilé le 22 février avant la présentation, le 2 mars, de l'ensemble du "plan de transformation", rebaptisé "contrat avec la Nation", selon un conseiller.
- '400 experts' mobilisés -
"L'objectif n'est pas d'accélérer le tempo quant à la livraison" du programme "mais de répondre à un questionnement qui semble émerger de +où est le programme+", a avancé le même conseiller en communication.
L'équipe a donc tenté de remettre en perspective l'ensemble du projet de M. Macron, qui a mobilisé "400 experts, ayant tenu près de 500 réunions thématiques" ces derniers mois.
"Dans chaque mesure, ce qui nous anime est de coupler liberté et protection", a expliqué un conseiller. "Cela induit une modification beaucoup plus profonde que des coupes sombres, des resserrements de vis", a-t-il poursuivi en revendiquant "une démarche un peu plus sophistiquée que chez certains concurrents".
M. Pisani-Ferry, qui a renforcé l'équipe il y a un mois, a insisté sur l'autre "fil rouge du programme, l'investissement", et décrit de nouveau une approche fondée sur un "travail moins cher pour l'entreprise, plus rémunérateur pour le salarié".
Il a également indiqué être "en cours de consultation avec les organisations syndicales et patronales" sur les mesures économiques et sociales dessinées, avec un "vote des lois" espéré au printemps 2018.
Cet exercice n'a pas pour autant permis de dissiper toutes les contradictions d'un candidat qui avait promis, lors de sa sortie du gouvernement fin août 2016, d'enchaîner méthodiquement "temps de la vision", "temps des propositions", puis "temps de l'incarnation", pour finalement inverser deuxième et troisième étapes.
avec AFP
Lui-même en campagne en Touraine, l'ancien ministre de l'Economie a argué que, "depuis le 8 décembre", date de son meeting Porte de Versailles à Paris, il "égrène le projet sur le travail, sur l'éducation, sur l'agriculture, sur l'Europe, sur la sécurité, sur l'écologie".
Une façon de répondre à la petite musique, reprise par la droite comme la gauche contre celui qui a le vent en poupe dans les sondages: "Macron n'a pas de programme".
"Pourquoi il ne veut pas dévoiler son programme? Est-ce qu'il y a quelque chose qui n'est pas avouable?" lâchait ainsi mardi Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS. La veille, François Fillon, candidat de la droite, avait mis en garde contre "l'aventure d'une politique sans programme depuis des mois", qualifiant même M. Macron de "gourou".
Opération déminage et communication donc vendredi au QG de campagne du candidat dans le XVe arrondissement de Paris: le camp Macron a tenté de répondre sur le fond, une douzaine d'experts présents et chargés chacun d'une thématique du programme, coordonné par M. Pisani-Ferry.
Tout en convenant que, saupoudrées d'un déplacement à l'autre, parfois noyées dans des interviews ou discours fleuves, les propositions de leur candidat n'avaient visiblement pas suffisamment imprimé, son équipe a assuré que le candidat ne dévierait pas de sa ligne sur la méthode ou le calendrier.
Le chiffrage du programme sera donc bien dévoilé le 22 février avant la présentation, le 2 mars, de l'ensemble du "plan de transformation", rebaptisé "contrat avec la Nation", selon un conseiller.
- '400 experts' mobilisés -
"L'objectif n'est pas d'accélérer le tempo quant à la livraison" du programme "mais de répondre à un questionnement qui semble émerger de +où est le programme+", a avancé le même conseiller en communication.
L'équipe a donc tenté de remettre en perspective l'ensemble du projet de M. Macron, qui a mobilisé "400 experts, ayant tenu près de 500 réunions thématiques" ces derniers mois.
"Dans chaque mesure, ce qui nous anime est de coupler liberté et protection", a expliqué un conseiller. "Cela induit une modification beaucoup plus profonde que des coupes sombres, des resserrements de vis", a-t-il poursuivi en revendiquant "une démarche un peu plus sophistiquée que chez certains concurrents".
M. Pisani-Ferry, qui a renforcé l'équipe il y a un mois, a insisté sur l'autre "fil rouge du programme, l'investissement", et décrit de nouveau une approche fondée sur un "travail moins cher pour l'entreprise, plus rémunérateur pour le salarié".
Il a également indiqué être "en cours de consultation avec les organisations syndicales et patronales" sur les mesures économiques et sociales dessinées, avec un "vote des lois" espéré au printemps 2018.
Cet exercice n'a pas pour autant permis de dissiper toutes les contradictions d'un candidat qui avait promis, lors de sa sortie du gouvernement fin août 2016, d'enchaîner méthodiquement "temps de la vision", "temps des propositions", puis "temps de l'incarnation", pour finalement inverser deuxième et troisième étapes.
avec AFP