
Tahiti, le 13 mars 2025 - Un homme était jugé ce jeudi après-midi en comparution immédiate pour avoir mis le feu au fare qu’il partageait avec sa compagne. L’incendie a détruit la maison. Elle a été reconstruite depuis et le couple continue à vivre ensemble.
“Il apparaît que vous êtes monté en pression au cours de la journée, mais pourquoi avoir finalement mis le feu à la maison ?”, a demandé le juge à un homme lors d’une comparution immédiate, ce jeudi. Il lui était reproché d’avoir incendié son fare et celui de sa compagne le 15 juin 2024 sur la côte est de Tahiti. “Parce que c’est moi qui l’avais entièrement construite, j’étais en colère”, a répondu le prévenu.
Le jour J, sa compagne était à l’extérieur, chez des amis. Dans l’attente, le prévenu a bu pour passer le temps avant de passer à l’acte. “Il avait déjà dit qu’il serait capable de foutre le feu”, a rapporté la compagne. Elle a précisé que son tāne n’avait pas toujours été jaloux. “Un jour, il y a eu un déclic, il a entendu parler d’une histoire et tout cela a pris de l’ampleur. C’est à partir de là qu’il est devenu jaloux.” Ce 15 juin 2024, les sentiments du prévenu ont pris une ampleur plus grande encore que d’habitude.
“J’ai pris le soin de détacher le chien”
Une enquête a été menée confirmant l’origine criminelle de l’incendie. Le prévenu a avoué avoir “pris soin de détacher le chien” avant d’ouvrir les quatre becs du four et allumé un drap avec un briquet. “J’ai perdu toutes mes affaires, toute ma vie, il ne me restait que ma voiture et mon portefeuille”, raconte la compagne. Pour l’avocate du prévenu, “cet acte qu’il regrette et dont il mesure aujourd’hui la gravité, est un acte compulsif fait dans un contexte de tension conjugale, de soupçon et de colère. La raison a cédé à l’émotion”.
“Ensuite”, a poursuivi le juge à l’attention du prévenu : “Vous avez été difficile à appréhender, monsieur”. L’avocate de la défense a précisé au cours de sa plaidoirie qu’à la suite de l’incendie, le couple avait vécu ensemble par intermittence enchaînant ruptures et réconciliations. “Quand il se retrouvait seul, il était alors SDF et était donc de ce fait difficilement joignable”, a-t-elle expliqué. Elle a conclu lors de sa plaidoirie : “Ce n'était tout de même pas une grande cavale !”
L’homme a finalement été retrouvé cinq mois plus tard dans une pharmacie de Moorea par les gendarmes appelés pour un acte de violence. “On est allé sur l’île là-bas pour discuter et pour renouer”, selon la compagne.
L’expertise psychiatrique du prévenu a écarté le trouble psychiatrique, mais “l’homme peut faire preuve d’immaturité voire de naïveté, il a une capacité limitée de gestion des conflits dans la sphère intime”. La compagne, interrogée, a confirmé le déroulé des faits et expliqué : “On est des piliers l’un pour l’autre”. Elle a déposé plusieurs plaintes “pour qu’on réussisse à se séparer”.
“J’ai compris son geste”
En conclusion, elle a assuré : “J’ai compris son geste” et “je crois que maintenant, il a eu sa punition. Il ne sortait plus parce que qu’il avait honte, et puis, je lui ai fait reconstruire la maison”. Le prévenu a en effet pris une disponibilité professionnelle dans cette optique. À son propos, la compagne a dit : “C’est un homme travailleur, et attentionné parfois. L’envoyer en prison ne servirait à rien.” Elle a annoncé vouloir continuer à vivre en couple avec lui.
Le procureur a requis contre le prévenu, “cet homme qui a du mal à gérer ses émotions”, 18 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire de 12 mois, une obligation de soin et de trouver un travail, et une amende de 30 000 francs.
L’avocate du prévenu a plaidé pour une “sanction constructive dans l’intérêt de mon client mais aussi de la société”, elle a sollicité une peine alternative. D’après elle, le prévenu n’est pas “un individu dangereux”, mais “un homme qui a perdu pied” disposé à faire des travaux d’intérêt général. Il a finalement été condamné par le tribunal à 18 mois de prison dont 9 mois de sursis, obligation de soin et d’exercer un métier ou de suivre une formation.
“Il apparaît que vous êtes monté en pression au cours de la journée, mais pourquoi avoir finalement mis le feu à la maison ?”, a demandé le juge à un homme lors d’une comparution immédiate, ce jeudi. Il lui était reproché d’avoir incendié son fare et celui de sa compagne le 15 juin 2024 sur la côte est de Tahiti. “Parce que c’est moi qui l’avais entièrement construite, j’étais en colère”, a répondu le prévenu.
Le jour J, sa compagne était à l’extérieur, chez des amis. Dans l’attente, le prévenu a bu pour passer le temps avant de passer à l’acte. “Il avait déjà dit qu’il serait capable de foutre le feu”, a rapporté la compagne. Elle a précisé que son tāne n’avait pas toujours été jaloux. “Un jour, il y a eu un déclic, il a entendu parler d’une histoire et tout cela a pris de l’ampleur. C’est à partir de là qu’il est devenu jaloux.” Ce 15 juin 2024, les sentiments du prévenu ont pris une ampleur plus grande encore que d’habitude.
“J’ai pris le soin de détacher le chien”
Une enquête a été menée confirmant l’origine criminelle de l’incendie. Le prévenu a avoué avoir “pris soin de détacher le chien” avant d’ouvrir les quatre becs du four et allumé un drap avec un briquet. “J’ai perdu toutes mes affaires, toute ma vie, il ne me restait que ma voiture et mon portefeuille”, raconte la compagne. Pour l’avocate du prévenu, “cet acte qu’il regrette et dont il mesure aujourd’hui la gravité, est un acte compulsif fait dans un contexte de tension conjugale, de soupçon et de colère. La raison a cédé à l’émotion”.
“Ensuite”, a poursuivi le juge à l’attention du prévenu : “Vous avez été difficile à appréhender, monsieur”. L’avocate de la défense a précisé au cours de sa plaidoirie qu’à la suite de l’incendie, le couple avait vécu ensemble par intermittence enchaînant ruptures et réconciliations. “Quand il se retrouvait seul, il était alors SDF et était donc de ce fait difficilement joignable”, a-t-elle expliqué. Elle a conclu lors de sa plaidoirie : “Ce n'était tout de même pas une grande cavale !”
L’homme a finalement été retrouvé cinq mois plus tard dans une pharmacie de Moorea par les gendarmes appelés pour un acte de violence. “On est allé sur l’île là-bas pour discuter et pour renouer”, selon la compagne.
L’expertise psychiatrique du prévenu a écarté le trouble psychiatrique, mais “l’homme peut faire preuve d’immaturité voire de naïveté, il a une capacité limitée de gestion des conflits dans la sphère intime”. La compagne, interrogée, a confirmé le déroulé des faits et expliqué : “On est des piliers l’un pour l’autre”. Elle a déposé plusieurs plaintes “pour qu’on réussisse à se séparer”.
“J’ai compris son geste”
En conclusion, elle a assuré : “J’ai compris son geste” et “je crois que maintenant, il a eu sa punition. Il ne sortait plus parce que qu’il avait honte, et puis, je lui ai fait reconstruire la maison”. Le prévenu a en effet pris une disponibilité professionnelle dans cette optique. À son propos, la compagne a dit : “C’est un homme travailleur, et attentionné parfois. L’envoyer en prison ne servirait à rien.” Elle a annoncé vouloir continuer à vivre en couple avec lui.
Le procureur a requis contre le prévenu, “cet homme qui a du mal à gérer ses émotions”, 18 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire de 12 mois, une obligation de soin et de trouver un travail, et une amende de 30 000 francs.
L’avocate du prévenu a plaidé pour une “sanction constructive dans l’intérêt de mon client mais aussi de la société”, elle a sollicité une peine alternative. D’après elle, le prévenu n’est pas “un individu dangereux”, mais “un homme qui a perdu pied” disposé à faire des travaux d’intérêt général. Il a finalement été condamné par le tribunal à 18 mois de prison dont 9 mois de sursis, obligation de soin et d’exercer un métier ou de suivre une formation.