L'enquête sur la barge de Teahupo'o classée sans suite


Tahiti, le 6 mars 2024 - La procureure de la République, Solène Belaouar, a annoncé mercredi que l'enquête ouverte après le passage d'une barge, utilisée pour des essais techniques liés à l'épreuve olympique de surf dans le lagon Teahupo'o, avait été classée sans suite. 

Lors d'une rencontre avec la presse survenue mercredi au palais de justice, la procureure de la République, Solène Belaouar, a annoncé que l'enquête préliminaire ouverte en décembre dernier après le passage d'une barge – utilisée pour installer la très controversée tour des juges à Teahupo'o où se déroulera l'épreuve de surf des Jeux olympiques – avait été classée sans suite. Elle a ainsi expliqué qu'en l'état des investigations et “des documents transmis par le Pays” ainsi que des “relevés faits sur place”, il n'avait pas été possible de “déterminer si la barge avait traversé une aire marine protégée” car “l'itinéraire de la barge par rapport à la cartographie des aires marines protégées” n'a pas pu être déterminé. Il est donc ressorti de cette enquête que les infractions n'étaient pas suffisamment caractérisées. 
 
De plus, Solène Belaouar a également expliqué qu'en matière d'infraction pénale, “le code de l'environnement considère que c'est une infraction d'endommager des coraux noirs qui est la seule espèce protégée par la loi pénale”. Or, dans ce cas, il ne s'agissait pas, selon la procureure de la République, de coraux noirs. Cette décision intervient trois mois après que la barge a brisé du corail sur son passage. Le tout filmé par plusieurs personnes présentes sur place. 
 
Cyril Tetuanui sera rejugé
 
La procureure de la République a également rappelé mercredi qu'elle avait fait appel de la condamnation du maire de Tumaraa et président du Syndicat pour la promotion des communes, Cyril Tetuanui, qui a écopé, le 13 février dernier, de six mois de prison ferme et deux ans d'inéligibilité pour de supposées atteintes à la probité commises dans le cadre de trois affaires distinctes. 
 
Enfin, alors que plusieurs accidents mortels de la circulation impliquant des deux-roues ont eu lieu ces derniers jours à Tahiti, Solène Belaouar, a constaté “une fois de plus” que la consommation d'alcool ou de stupéfiants avait joué un rôle dans certains de ces accidents. Elle a conclu en appelant “aux responsabilités de chacun” car “la causalité des accidents est souvent liée à cela”. 

Rédigé par Garance Colbert le Mercredi 6 Mars 2024 à 17:11 | Lu 2070 fois