Paris, France | AFP | vendredi 10/02/2017 - Le marché de l'emploi reprend enfin des couleurs: la France a créé près de 200.000 postes dans le secteur marchand en 2016, une performance inédite depuis la crise qui "confirme", selon le gouvernement, "le redressement" de l'économie hexagonale.
Le pays n'avait plus enregistré autant de créations nettes d'emplois depuis 2007. Le secteur privé (non agricole) a gagné au cours de l'année 191.700 postes supplémentaires (+1,2%), selon une estimation de l'Insee publiée vendredi. Cela constitue une forte accélération, après une année 2015 qui avait vu 99.000 postes se créer et trois années dans le rouge en 2012, 2013 et 2014.
Fin 2016, les effectifs marchands ont atteint 16,16 millions de personnes, un niveau inédit depuis fin 2008.
"En 10 ans, nous avons pu reconstituer les emplois perdus et en créer davantage", s'est satisfait François Hollande lors d'un déplacement à Valence. Selon le chef de l'Etat, ce sont "l'innovation" et la "compétitivité retrouvée" des entreprises qui ont permis ces résultats, "malgré un taux de croissance (1,1% en 2016 comme en 2015, NDLR) qui n'est pas le plus élevé".
"Le redressement de notre économie est aujourd'hui pleinement confirmé", s'est pour sa part réjouie la ministre du Travail, Myriam El Khomri, dans un communiqué.
L'année 2016 s'est terminée en beauté, avec 62.200 créations de postes (+0,4%) au 4e trimestre. "Il s'agit du septième trimestre consécutif de hausse, portant à 300.300 le nombre d'emplois nets créés" sur la période, a souligné Mme El Khomri.
Sur le 4e trimestre comme sur l'année, le marché de l'emploi est tiré par les services et l'intérim. En 2016, le secteur tertiaire a créé, hors intérim, 151.300 postes (+1,4%) et l'emploi intérimaire 69.300 postes (+11,8%). Avec 654.100 postes, l'intérim a atteint son plus haut niveau depuis début 2008. Le secteur est considéré comme précurseur des tendances de l'emploi.
- Trois ans de retard -
Quant à l'industrie (-23.200, -0,7%) et la construction (-5.700, -0,4%), deux secteurs durablement sinistrés, leur situation a continué de se dégrader. Les usines ont perdu, en 15 ans, près d'un million d'emplois, soit un quart de leurs effectifs, tandis que le bâtiment a détruit plus de 200.000 postes depuis 2008. L'hémorragie s'est toutefois presque arrêtée dans la construction.
Au total, les créations d'emplois en 2016, bien plus nombreuses que la hausse attendue de la population active (+126.000 selon l'Insee), constituent un bon présage en vue de la publication, jeudi prochain, du taux de chômage à fin 2016.
Au 3e trimestre, l'indicateur s'élevait à 9,7% en métropole et 10,0% en France entière, en baisse de 0,2 point depuis le début 2016.
Pôle emploi, lui, a déjà publié ses chiffres pour l'ensemble de l'année 2016. Sur un an, 107.400 chômeurs (-3,0%) ont quitté les listes de l'opérateur en métropole.
Mais malgré la bonne tendance, la situation reste très dégradée, avec entre 2,81 et 3,47 millions de chômeurs, selon que l'on se fie aux derniers chiffres de l'Insee ou de Pôle emploi.
La baisse du chômage et la reprise de l'emploi se sont, par ailleurs, accompagnées d'une hausse de la précarité, illustrée par la flambée (+5,5%) du nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégories B et C à Pôle emploi, qui exercent une petite activité.
Et l'amélioration arrive avec trois ans de retard. François Hollande, qui a renoncé en décembre à briguer un second mandat, avait initialement promis sa fameuse "inversion de la courbe du chômage" pour 2013. Les résultats sont arrivés "plus tard que je ne les avais prévus", concédait le président lors de ses vœux du Nouvel An.
Las d'attendre, les électeurs socialistes ont choisi, pour lui succéder, un candidat, Benoît Hamon, qui a combattu la politique économique du quinquennat.
Le pays n'avait plus enregistré autant de créations nettes d'emplois depuis 2007. Le secteur privé (non agricole) a gagné au cours de l'année 191.700 postes supplémentaires (+1,2%), selon une estimation de l'Insee publiée vendredi. Cela constitue une forte accélération, après une année 2015 qui avait vu 99.000 postes se créer et trois années dans le rouge en 2012, 2013 et 2014.
Fin 2016, les effectifs marchands ont atteint 16,16 millions de personnes, un niveau inédit depuis fin 2008.
"En 10 ans, nous avons pu reconstituer les emplois perdus et en créer davantage", s'est satisfait François Hollande lors d'un déplacement à Valence. Selon le chef de l'Etat, ce sont "l'innovation" et la "compétitivité retrouvée" des entreprises qui ont permis ces résultats, "malgré un taux de croissance (1,1% en 2016 comme en 2015, NDLR) qui n'est pas le plus élevé".
"Le redressement de notre économie est aujourd'hui pleinement confirmé", s'est pour sa part réjouie la ministre du Travail, Myriam El Khomri, dans un communiqué.
L'année 2016 s'est terminée en beauté, avec 62.200 créations de postes (+0,4%) au 4e trimestre. "Il s'agit du septième trimestre consécutif de hausse, portant à 300.300 le nombre d'emplois nets créés" sur la période, a souligné Mme El Khomri.
Sur le 4e trimestre comme sur l'année, le marché de l'emploi est tiré par les services et l'intérim. En 2016, le secteur tertiaire a créé, hors intérim, 151.300 postes (+1,4%) et l'emploi intérimaire 69.300 postes (+11,8%). Avec 654.100 postes, l'intérim a atteint son plus haut niveau depuis début 2008. Le secteur est considéré comme précurseur des tendances de l'emploi.
- Trois ans de retard -
Quant à l'industrie (-23.200, -0,7%) et la construction (-5.700, -0,4%), deux secteurs durablement sinistrés, leur situation a continué de se dégrader. Les usines ont perdu, en 15 ans, près d'un million d'emplois, soit un quart de leurs effectifs, tandis que le bâtiment a détruit plus de 200.000 postes depuis 2008. L'hémorragie s'est toutefois presque arrêtée dans la construction.
Au total, les créations d'emplois en 2016, bien plus nombreuses que la hausse attendue de la population active (+126.000 selon l'Insee), constituent un bon présage en vue de la publication, jeudi prochain, du taux de chômage à fin 2016.
Au 3e trimestre, l'indicateur s'élevait à 9,7% en métropole et 10,0% en France entière, en baisse de 0,2 point depuis le début 2016.
Pôle emploi, lui, a déjà publié ses chiffres pour l'ensemble de l'année 2016. Sur un an, 107.400 chômeurs (-3,0%) ont quitté les listes de l'opérateur en métropole.
Mais malgré la bonne tendance, la situation reste très dégradée, avec entre 2,81 et 3,47 millions de chômeurs, selon que l'on se fie aux derniers chiffres de l'Insee ou de Pôle emploi.
La baisse du chômage et la reprise de l'emploi se sont, par ailleurs, accompagnées d'une hausse de la précarité, illustrée par la flambée (+5,5%) du nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégories B et C à Pôle emploi, qui exercent une petite activité.
Et l'amélioration arrive avec trois ans de retard. François Hollande, qui a renoncé en décembre à briguer un second mandat, avait initialement promis sa fameuse "inversion de la courbe du chômage" pour 2013. Les résultats sont arrivés "plus tard que je ne les avais prévus", concédait le président lors de ses vœux du Nouvel An.
Las d'attendre, les électeurs socialistes ont choisi, pour lui succéder, un candidat, Benoît Hamon, qui a combattu la politique économique du quinquennat.