Crédit NASA / Maria-Jose VINAS / NASA / AFP
Paris, France | AFP | lundi 16/01/2023 - L'effondrement de la calotte glaciaire de l'Antarctique occidental - qui pourrait causer une montée des océans catastrophique - n'est pas "inévitable", ont conclu des chercheurs dans une étude publiée lundi dans Nature Communications.
Les scientifiques ont observé depuis le début des années 1990 une accélération de la fonte des glaces dans cette zone de l'Antarctique, sous l'effet du changement climatique causé par l'activité humaine.
Certains craignent un effondrement désormais irréversible de la calotte glaciaire, qui continuerait indépendamment de l'évolution future du climat.
Il s'agirait ainsi d'un des "points de basculement" climatiques engendrant des réactions en chaîne catastrophique - en l’occurrence une importante montée du niveau des océans.
Mais une équipe de chercheurs aux État-Unis et au Royaume-Uni vient de publier une étude montrant que tout n'est pas joué.
Ils ont observé l'évolution de l'Antarctique occidental, qui abrite des glaciers géants très instables et contient assez de glace pour augmenter le niveau des mers de 3,3 mètres.
En utilisant des observations par satellite et des données, ils ont établi que le rythme et l'étendue des perturbations sur les glaces le long de la côte y varient en fonction de différences climatiques locales.
Le rythme du recul de la calotte glaciaire a ainsi ralenti dans une région vulnérable de la côte entre 2003 et 2015. Ce ralentissement a été causé par des changements des températures de l'océan, qui trouvent leur origine dans des variations des vents au large.
"L'effondrement de la calotte glaciaire n'est pas inévitable", a conclu Eric Steig, professeur à l'université de Washington à Seattle. "Cela dépend de la manière dont le climat changera ces prochaines décennies, un changement sur lequel nous pouvons influer positivement en réduisant les émission de gaz à effet de serre", a-t-il souligné.
Dans ces régions, le vent souffle habituellement de l'ouest et apporte une eau plus chaude et salée, qui augmente la fonte des glaces. Mais l'intensité de ces vents avait été plus faible au large de la mer d'Admunsen pendant la période considérée, épargnant ainsi au glacier une partie de cette eau qui l'attaque.
"Il existe un lien étroit entre le climat et la manière dont se comporte la glace", a souligné Frazer Christie, de l'Institut de recherche polaire Scott de Cambridge. "Nous avons la possibilité d'atténuer les pertes de glace dans l'Antarctique occidental - si nous freinons nos émissions de CO2", a-t-il conclu.
Anders Levermann, de l'Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique, un scientifique qui n'a pas participé à l'étude publiée lundi, a salué la méthode employée tout en soulignant que la période étudiée correspondait "à un clignement d'yeux" du point de vue de la glace.
Selon lui, il est nécessaire de continuer à prévoir une hausse du niveau des océans "avec pour hypothèse une déstabilisation de l'Antarctique occidental".
Les scientifiques ont observé depuis le début des années 1990 une accélération de la fonte des glaces dans cette zone de l'Antarctique, sous l'effet du changement climatique causé par l'activité humaine.
Certains craignent un effondrement désormais irréversible de la calotte glaciaire, qui continuerait indépendamment de l'évolution future du climat.
Il s'agirait ainsi d'un des "points de basculement" climatiques engendrant des réactions en chaîne catastrophique - en l’occurrence une importante montée du niveau des océans.
Mais une équipe de chercheurs aux État-Unis et au Royaume-Uni vient de publier une étude montrant que tout n'est pas joué.
Ils ont observé l'évolution de l'Antarctique occidental, qui abrite des glaciers géants très instables et contient assez de glace pour augmenter le niveau des mers de 3,3 mètres.
En utilisant des observations par satellite et des données, ils ont établi que le rythme et l'étendue des perturbations sur les glaces le long de la côte y varient en fonction de différences climatiques locales.
Le rythme du recul de la calotte glaciaire a ainsi ralenti dans une région vulnérable de la côte entre 2003 et 2015. Ce ralentissement a été causé par des changements des températures de l'océan, qui trouvent leur origine dans des variations des vents au large.
"L'effondrement de la calotte glaciaire n'est pas inévitable", a conclu Eric Steig, professeur à l'université de Washington à Seattle. "Cela dépend de la manière dont le climat changera ces prochaines décennies, un changement sur lequel nous pouvons influer positivement en réduisant les émission de gaz à effet de serre", a-t-il souligné.
Dans ces régions, le vent souffle habituellement de l'ouest et apporte une eau plus chaude et salée, qui augmente la fonte des glaces. Mais l'intensité de ces vents avait été plus faible au large de la mer d'Admunsen pendant la période considérée, épargnant ainsi au glacier une partie de cette eau qui l'attaque.
"Il existe un lien étroit entre le climat et la manière dont se comporte la glace", a souligné Frazer Christie, de l'Institut de recherche polaire Scott de Cambridge. "Nous avons la possibilité d'atténuer les pertes de glace dans l'Antarctique occidental - si nous freinons nos émissions de CO2", a-t-il conclu.
Anders Levermann, de l'Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique, un scientifique qui n'a pas participé à l'étude publiée lundi, a salué la méthode employée tout en soulignant que la période étudiée correspondait "à un clignement d'yeux" du point de vue de la glace.
Selon lui, il est nécessaire de continuer à prévoir une hausse du niveau des océans "avec pour hypothèse une déstabilisation de l'Antarctique occidental".