L’économie bleue, horizon du cluster maritime de Polynésie


: Les membres du Conseil d’administration du CMPF reçoivent cette semaine Françis Vallat, président du Cluster maritime français.
PAPEETE, 5 juin 2014 – Officiellement constitué ce lundi par des professionnels du secteur et présidé par Gérard Siu, le Cluster maritime de Polynésie française (CMPF) a l’ambition de devenir un partenaire essentiel dans la réalisation concrète des projets pour l’ensemble des filières de l’économie maritime en Polynésie française.

Ce travail se fera en synergie avec le réseau des clusters français et d’outremer et avec le soutien du Cluster métropolitain, dont le président est en mission sur le territoire cette semaine.

Après le Cluster Maritime Guadeloupe fondé en mai 2011, celui de La Réunion en septembre 2011, le Cluster Maritime Guyane en mai 2012 et le Cluster Maritime Martinique en juin 2013, le cluster polynésien est le 5e à voir le jour dans l’outremer français. La Nouvelle-Calédonie doit constituer le sien en juillet prochain. "Tous ensemble, nous serons plus forts, plus écoutés, plus exigeants sur les dossiers maritimes d’intérêts communs. Et il y en a beaucoup : la mer n’a pas de frontière", affirme Françis Vallat, président du Cluster maritime français, dont le groupe de travail "Synergie Outre-mer" avait dès 2008 identifié le besoin de synergies maritimes avec les DOM-COM.

A Tahiti, l’équipe opérationnelle du CMPF a l’ambition de structurer le secteur maritime polynésien en menant des réflexions sur des thèmes comme l’organisation du transport maritime, le développement de la pêche fraîche, la réorganisation des activités portuaires, la création d’une Ecole de la mer, la création d’incubateurs dédiés à l’aquaculture et à la pêche, la mise en place d'un pool juridique, d'un autre d’investisseurs. En somme, servir de pierre d'angle à l'édification d'une réflexion transversale sur le thème de l'économie bleue polynésienne. "Dans les 18 mois qui viennent, il sera démontré que le cluster maritime de Polynésie française est devenu un acteur avec lequel il va falloir que tout le monde compte", prophétise Françis Vallat, dont l’organisation promet d'apporter tout le soutien qu'offre ses 44 groupes de travail et son réseau de 6000 cadres dirigeants : partage d’expérience ; accompagnement des membres dans leur dialogue avec les autorités polynésiennes ; relais auprès des responsables de l’économie maritime polynésiens, pour pousser les dossiers à Paris.

"C’est une conviction absolue", affirme Françis Vallat concernant le potentiel de l’économie bleue pour la Polynésie française : "je crois que le 21e siècle sera le plus maritime de l’histoire de l’humanité, pour tout le monde. On sait déjà que la croissance bleue sera phénoménale : au niveau mondial c’est l’’activité qui progressera le plus dans les dix ans à venir – 1000 milliards d’euros – et la Polynésie française a des atouts par rapports à ce qu’on appelle les nouvelles industries de la mer : énergies renouvelables, les biotechnologies … Ce sont des secteurs dans lesquels la Polynésie a une carte à jouer pour entrer dans le flux extraordinaire de toutes ces activités".

Rédigé par JPV le Jeudi 5 Juin 2014 à 11:26 | Lu 1633 fois