CROISSY-SUR-SEINE (France), 10 déc 2012 (AFP) - La classe d'Emma McCluskey ressemble à n'importe quelle classe de primaire avec les murs décorés par les travaux des élèves. A la seule différence que les élèves ne sont pas, crayons à la main, penchés sur cahiers et manuels scolaires mais sur des tablettes numériques.
Emma est institutrice à la British School of Paris (BSP), école internationale privée dans la banlieue ouest chic de Paris qui a décidé de restructurer l'enseignement autour des nouvelles technologies, une expérience pionnière en Europe.
Chaque élève, qu'il ait 4 ou 18 ans, et chaque enseignant s'est vu remettre une tablette au début de l'année scolaire. Tout le monde n'était pas convaincu. Les parents craignaient que leurs enfants ne fussent sur les réseaux sociaux dès que les enseignants avaient le dos tourné, poussant d'ailleurs la direction à interdire de surfer sur le net pendant les récréations.
Trois mois plus tard le verdict est positif. Dans la classe d'Emma McCluskey, les élèves font sur leur tablette des exercices de maths on line. Ils viennent du monde entier, certains parlent difficilement l'anglais, d'autres ont des difficultés d'apprentissage. Face à cette diversité, elle note une motivation renforcée.
"Lorsqu'ils ont quelque chose à faire sur leur tablette, ils sont impatients de démarrer. Si c'est dans leur cahier, cela prend déjà parfois dix minutes juste pour avoir la date du jour inscrite", souligne-t-elle.
Le gain de temps revient souvent. Le soir à la maison, les élèves de collège, qui emportent leur tablette grâce à laquelle ils auront pris en photo la liste des devoirs à faire, peuvent faire des travaux de groupe en liaison vidéo.
"L'an dernier, beaucoup ont perdu leur devoir fait à la maison parce qu'on avait trop de feuilles de papier à rendre. Alors que là vous pouvez taper et tout est enregistré", fait valoir Mia Lawson, 12 ans.
"Un monde différent"
Comme la plupart des écoles européennes, la BSP évoluait déjà dans un environnement numérique, avec de ressources de plus en plus tirées de l'internet. Mais, même dans une école privilégiée comme celle-ci, les élèves ne passaient pas plus de deux heures par semaine devant l'ordinateur, faute de capacité informatique suffisante.
Dans ce contexte, donner à chaque élève les moyens d'accéder à des ressources disponibles, à leur rythme et en fonction de leur niveau, était une évidence pour le responsable de l'école, Steffen Sommer.
"Les enfants d'aujourd'hui naissent avec cette technologie" et "ce besoin pressant de communiquer, de chercher". "C'est une erreur de leur demander d'apprendre comme au 20e siècle alors qu'ils vivent clairement dans un monde différent", ajoute-t-il.
Le coût n'était pas mince. L'école a dû investir 200.000 euros pour un nouveau réseau wifi plus large et plus sécurisé, en sus des 500 euros par tablette.
Mais l'école estime y gagner à moyen terme avec les économies en encre et papier, pour laquelle elle dépensait jusqu'à présent 100.000 euros par an. Sans compter le prix plus faible des manuels numériques.
Initialement, l'école pensait demander aux parents de choisir leur modèle de tablette, mais il est vite apparu que travailler sur différentes plates-formes serait trop compliqué.
En raison de son autonomie de batterie qui lui confère un avantage sur ses rivaux pour les longues journées d'école et aussi du nombre d'applications à but éducatif disponibles -environ 20.000-, c'est l'iPad d'Apple qui a été retenu par la BSP.
Emma est institutrice à la British School of Paris (BSP), école internationale privée dans la banlieue ouest chic de Paris qui a décidé de restructurer l'enseignement autour des nouvelles technologies, une expérience pionnière en Europe.
Chaque élève, qu'il ait 4 ou 18 ans, et chaque enseignant s'est vu remettre une tablette au début de l'année scolaire. Tout le monde n'était pas convaincu. Les parents craignaient que leurs enfants ne fussent sur les réseaux sociaux dès que les enseignants avaient le dos tourné, poussant d'ailleurs la direction à interdire de surfer sur le net pendant les récréations.
Trois mois plus tard le verdict est positif. Dans la classe d'Emma McCluskey, les élèves font sur leur tablette des exercices de maths on line. Ils viennent du monde entier, certains parlent difficilement l'anglais, d'autres ont des difficultés d'apprentissage. Face à cette diversité, elle note une motivation renforcée.
"Lorsqu'ils ont quelque chose à faire sur leur tablette, ils sont impatients de démarrer. Si c'est dans leur cahier, cela prend déjà parfois dix minutes juste pour avoir la date du jour inscrite", souligne-t-elle.
Le gain de temps revient souvent. Le soir à la maison, les élèves de collège, qui emportent leur tablette grâce à laquelle ils auront pris en photo la liste des devoirs à faire, peuvent faire des travaux de groupe en liaison vidéo.
"L'an dernier, beaucoup ont perdu leur devoir fait à la maison parce qu'on avait trop de feuilles de papier à rendre. Alors que là vous pouvez taper et tout est enregistré", fait valoir Mia Lawson, 12 ans.
"Un monde différent"
Comme la plupart des écoles européennes, la BSP évoluait déjà dans un environnement numérique, avec de ressources de plus en plus tirées de l'internet. Mais, même dans une école privilégiée comme celle-ci, les élèves ne passaient pas plus de deux heures par semaine devant l'ordinateur, faute de capacité informatique suffisante.
Dans ce contexte, donner à chaque élève les moyens d'accéder à des ressources disponibles, à leur rythme et en fonction de leur niveau, était une évidence pour le responsable de l'école, Steffen Sommer.
"Les enfants d'aujourd'hui naissent avec cette technologie" et "ce besoin pressant de communiquer, de chercher". "C'est une erreur de leur demander d'apprendre comme au 20e siècle alors qu'ils vivent clairement dans un monde différent", ajoute-t-il.
Le coût n'était pas mince. L'école a dû investir 200.000 euros pour un nouveau réseau wifi plus large et plus sécurisé, en sus des 500 euros par tablette.
Mais l'école estime y gagner à moyen terme avec les économies en encre et papier, pour laquelle elle dépensait jusqu'à présent 100.000 euros par an. Sans compter le prix plus faible des manuels numériques.
Initialement, l'école pensait demander aux parents de choisir leur modèle de tablette, mais il est vite apparu que travailler sur différentes plates-formes serait trop compliqué.
En raison de son autonomie de batterie qui lui confère un avantage sur ses rivaux pour les longues journées d'école et aussi du nombre d'applications à but éducatif disponibles -environ 20.000-, c'est l'iPad d'Apple qui a été retenu par la BSP.