L’école Mairipehe vandalisée à Mataiea


Le double vitrage d’une classe a été brisé avec des pierres, dans la nuit de mardi à mercredi (Crédit : Commune de Teva i Uta).
Tahiti, le 6 juin 2024 – Dans la nuit de mardi à mercredi, le double vitrage d’une classe a été brisé à l’aide de pierres, mais rien n’aurait été volé. La commune a lancé un appel à témoins et au respect. “Il y a d’autres façons de s’exprimer”, déplore le maire de Teva i Uta.
 
C’est l’équipe d’entretien qui a découvert l’effraction à son arrivée dans la partie élémentaire du groupe scolaire Mairipehe de Mataiea, mercredi matin. Selon la police municipale, un ou plusieurs individus ont brisé le double-vitrage de la fenêtre d’une classe avec des pierres. Au moins trois classes ont été visitées, mais aucun vol n’aurait été commis. Propriétaire des locaux, la commune de Teva i Uta a lancé un appel à témoins sur les réseaux sociaux et porté plainte auprès de la brigade de gendarmerie de Papara. Des relevés ont été effectués et une enquête a été ouverte.
 

Un appel à témoins… et au respect


Outre les frais consécutifs à cette dégradation, le maire de Teva i Uta déplore qu’on puisse s’attaquer à une école. D’autant que Mairipehe est la plus ancienne école publique de la commune, et parmi les plus anciennes de Tahiti, ayant été créée dans la continuité de la paroisse catholique de Saint-Jean-Baptiste, dédicacée en 1858. “Il est toujours désagréable et désolant de constater qu’un vandalisme gratuit et irresponsable se produit sur les locaux d’une école primaire, qui a peut-être accueilli les auteurs par le passé. On souhaite lancer un appel au respect vis-à-vis de ces bâtiments rassembleurs, qui sont les plus importants de notre commune, puisque c’est là qu’on délivre le savoir dans un cadre idéal pour apprendre, et qu’on accueille des colonies. Il y a d’autres façons de s’exprimer !”, souligne Tearii Alpha, qui encourage les jeunes à participer aux activités organisées à leur intention par la commune, comme le Heiva, dans quelques semaines, mais aussi à être force de proposition.
 
Le directeur, Anthony Hong Kiou, condamne, lui aussi, cet acte, mais rassure : “Il n’y a pas eu de préjudice, dans le sens où on n’a pas perdu de matériel. On a fait tout ce qu’on pouvait pour ne pas effrayer les enfants avec la présence de la police et de la gendarmerie. Les élèves de la classe concernée ont été déplacés dans une autre salle pour la demi-journée, le temps de nettoyer les bris de verre et de remettre un peu d’ordre.” La semaine dernière, une autre école avait été cambriolée, à Mahaena.
 

Tearii Alpha déplore un acte “gratuit et irresponsable” (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Jeudi 6 Juin 2024 à 18:55 | Lu 1334 fois