WASHINGTON, 23 mai 2013 (AFP) - Des cafards, qui cohabitent avec l'humanité depuis des millénaires, ont développé en quelques années dans leurs gènes une aversion au sucre pour survivre dans la bataille qui les oppose aux humains, montre une recherche publiée jeudi.
Les exterminateurs ont commencé dans le milieu des années 1980 à utiliser du glucose, une forme de sucre, pour enrober les appâts empoisonnés et détruire ces insectes envahisseurs, source de maladies.
Mais sept ou huit ans après le poison a cessé de faire effet. Les populations de cafards ont commencé à se multiplier rapidement, laissant les scientifiques pantois.
Jules Silverman, professeur d'entomologie à l'Université de Caroline du nord (sud-est) et co-auteur de l'étude publiée jeudi dans la revue Science, a découvert leur secret peu après.
Il a tout d'abord constaté que les cafards n'étaient pas devenus résistants aux insecticides, mais qu'ils refusaient tout simplement de manger des appâts contenant du glucose.
Ce chercheur a également établi que cette aversion avait une cause génétique héréditaire transmise de générations en générations.
Jusqu'alors, la bataille des exterminateurs avec ces insectes portait sur leur capacité à développer une résistance aux insecticides.
Cette recherche montre en fait que cette "course aux armements" inclut également une résistance dans le comportement à certains types de nourriture, dans ce cas le sucre, explique Coby Schal, un professeur d'entomologie à l'Université de Caroline du Nord et autre co-auteur de ces travaux.
"Adaptation incroyable"
"La plupart du temps des mutations génétiques entraînent la perte d'une fonction biologique, or ici c'est l'opposé puisque ces cafards ont acquis une nouvelle fonction, à savoir déclencher des capteurs sensoriels gustatifs de l'amertume en présence de glucose", explique-t-il. Ainsi le système gustatif de ces insectes à été modifié.
Les chercheurs ont testé ce changement avec des tests sur la langue et les deux paraglosses, un appendice de la bouche des insectes, qui ont montré des réactions électrophysiologiques surprenantes indiquant que le glucose stimulait les capteurs nerveux de l'amertume.
"Ceci donne aux cafards un nouveau comportement qui représente une adaptation incroyable aux pressions de l'environnement" pour survivre, s'émerveille ce chercheur. Jusqu'aalors les cafards adoraient la saveur sucrée. "Les cafards viennent de nous devancer dans la course aux armements" que nous leur livrons, et ce en sept ou huit ans, ironise-t-il.
"Il s'agit d'une réponse génétique très rapide face aux très fortes pressions de la sélection provoquées par les insecticides. L'évolution dépend également de la durée de vie des générations, soulignent ces chercheurs.
Les bactéries peuvent ainsi évoluer beaucoup plus rapidement pour devenir résistantes aux antibiotiques.
Toutefois cette modification dans leur système gustatif a un prix: les cafards allergiques au sucre connaissent une croissance plus lente que la normale, tout au moins en laboratoire.
"Nous voulons savoir comment ce trait persiste dans la nature où la disponibilité de nourriture est probablement limitée", indique le professeur Silverman.
"Les cafards doivent s'adapter à un environnement où l'accès à des sources d'alimentation est variable et incertain. L'aversion au glucose constitue une restriction alimentaire de plus pour pouvoir bien se nourrir", explique-t-il.
Les exterminateurs ont commencé dans le milieu des années 1980 à utiliser du glucose, une forme de sucre, pour enrober les appâts empoisonnés et détruire ces insectes envahisseurs, source de maladies.
Mais sept ou huit ans après le poison a cessé de faire effet. Les populations de cafards ont commencé à se multiplier rapidement, laissant les scientifiques pantois.
Jules Silverman, professeur d'entomologie à l'Université de Caroline du nord (sud-est) et co-auteur de l'étude publiée jeudi dans la revue Science, a découvert leur secret peu après.
Il a tout d'abord constaté que les cafards n'étaient pas devenus résistants aux insecticides, mais qu'ils refusaient tout simplement de manger des appâts contenant du glucose.
Ce chercheur a également établi que cette aversion avait une cause génétique héréditaire transmise de générations en générations.
Jusqu'alors, la bataille des exterminateurs avec ces insectes portait sur leur capacité à développer une résistance aux insecticides.
Cette recherche montre en fait que cette "course aux armements" inclut également une résistance dans le comportement à certains types de nourriture, dans ce cas le sucre, explique Coby Schal, un professeur d'entomologie à l'Université de Caroline du Nord et autre co-auteur de ces travaux.
"Adaptation incroyable"
"La plupart du temps des mutations génétiques entraînent la perte d'une fonction biologique, or ici c'est l'opposé puisque ces cafards ont acquis une nouvelle fonction, à savoir déclencher des capteurs sensoriels gustatifs de l'amertume en présence de glucose", explique-t-il. Ainsi le système gustatif de ces insectes à été modifié.
Les chercheurs ont testé ce changement avec des tests sur la langue et les deux paraglosses, un appendice de la bouche des insectes, qui ont montré des réactions électrophysiologiques surprenantes indiquant que le glucose stimulait les capteurs nerveux de l'amertume.
"Ceci donne aux cafards un nouveau comportement qui représente une adaptation incroyable aux pressions de l'environnement" pour survivre, s'émerveille ce chercheur. Jusqu'aalors les cafards adoraient la saveur sucrée. "Les cafards viennent de nous devancer dans la course aux armements" que nous leur livrons, et ce en sept ou huit ans, ironise-t-il.
"Il s'agit d'une réponse génétique très rapide face aux très fortes pressions de la sélection provoquées par les insecticides. L'évolution dépend également de la durée de vie des générations, soulignent ces chercheurs.
Les bactéries peuvent ainsi évoluer beaucoup plus rapidement pour devenir résistantes aux antibiotiques.
Toutefois cette modification dans leur système gustatif a un prix: les cafards allergiques au sucre connaissent une croissance plus lente que la normale, tout au moins en laboratoire.
"Nous voulons savoir comment ce trait persiste dans la nature où la disponibilité de nourriture est probablement limitée", indique le professeur Silverman.
"Les cafards doivent s'adapter à un environnement où l'accès à des sources d'alimentation est variable et incertain. L'aversion au glucose constitue une restriction alimentaire de plus pour pouvoir bien se nourrir", explique-t-il.